UFC-Que Choisir de la Nièvre

Parcs de loisirs. Pas toujours magiques…

Tous les parcs de loisirs ne jouent pas dans la même cour que Walt Disney. Chaque région a su inventer son site, souvent moins bondé que ceux de réputation nationale ou internationale. Grands et petits y trouveront leur compte, généralement à un meilleur prix.

 

Lieux magiques ou usines à fric, arnaques commerciales… Les avis des consommateurs divergent et si les enfants sont généralement ravis, nombreux sont les adultes accompagnants qui pestent contre les prix exorbitants, pratiqués parfois dès le parking, dans les boutiques et autres lieux de restauration sur place, mais aussi contre la saturation des lieux, les longues files d’attente, les attractions fermées… Toutefois, chaque année, de nouvelles réjouissances sont proposées pour vous faire revenir dans ces parcs. « Pourquoi accepter plus de monde qu’on ne peut en accueillir dignement ?  Pourquoi ne pas contingenter davantage les entrées ? », s’étonnent, sur tous les forums, de nombreux usagers déçus.

Plus la réputation dépasse les frontières d’une région, plus le ticket d’entrée est cher. Et, dans le même temps, plus les exigences sont fortes et les critiques acérées.

Le choix est pourtant grand, partout en France, pour se distraire : les parcs Astérix de Plailly (Oise), Disneyland Paris (qui, en réalité, comprend deux sites : celui d’origine, plus grand, et Walt Disney Studios, dédié au cinéma) ; le Puy-du-Fou, en Vendée ; Nigloland (entre Troyes et Chaumont) ; PAL, dans l’Allier ; Europa-Park, à Rust en Allemagne, à quelques kilomètres de la frontière française) ; le Marineland d’Antibes…

Il existe aussi des sites à la fois ludiques et « éducatifs », comme le Futuroscope, près de Poitiers et Vulcania, en Auvergne. Et les zoos, de La Palmyre, pas loin de La Rochelle, ou de Thoiry, en région parisienne ; la Planète sauvage, près de Nantes ; la Réserve africaine de Sigean, dans l’Aude ; les aquariums comme Nausicaa à Boulogne-sur-Mer, de La Rochelle ou de Montpellier…

Puy-du-Fou
Au Puy-du-Fou (85) sont mises en scène de spectaculaires reconstitutions historiques (ici les Vickings).

LES BONS PLANS

  • Les promos (exemple : un billet enfant offert pour un billet adulte acheté chez Astérix) et les ventes flash (- 45 % mais avec des stocks limités) sur les sites des parcs (généralement en périodes creuses).
  • Les réductions seniors, pratiques pour accompagner ses petits-enfants ; celles réservées aux familles nombreuses (10 ou 15 % de réduction supplémentaire) ; les tarifs groupe à partir de 10 ou parfois de 20 personnes… Sans oublier les réductions obtenues via les comités d’entreprise.
  • Les coupe-file (Fast Pass chez Disney, Pass Rapidus chez Astérix…) pour accéder aux attractions sans faire des heures de queue, payants (25 € chez Astérix) ou gratuits (chez Disney). Un bémol : ils sont pris d’assaut dès le matin à l’ouverture des guichets, en quantité limitée et avec en général un quota d’attractions et de bénéficiaires par attraction…
  • Un itinéraire préparé très à l’avance. Mettez-vous d’accord sur vos choix de divertissements grâce aux sites en ligne des parcs et aux plans téléchargeables ou distribués à l’entrée. Vous éviterez les hésitations sur place et le temps perdu. Si les parcs jouent le jeu, vous connaîtrez même à l’avance les distractions en rénovation ou en maintenance.
  • À prévoir : des chaussures confortables (on marche beaucoup) ; une serviette pour se sécher après des attractions sur et autour de l’eau ; une protection contre la pluie… pour éviter d’acheter sur place, au prix fort, un tee-shirt de rechange ou un coupe-vent (11 € l’ersatz de K-Way à Disneyland).

 

LES MAUVAIS PLANS

  • Les offres de places gratuites, qui fleurissent sur les sites de petites annonces et sur les réseaux sociaux, voire, dernièrement, sur WhatsApp. Avec pour seul objectif de récolter vos données personnelles ou de vous soutirer de l’argent.
  • Une réservation au guichet parfois plus chère dans certains parcs (Marineland, Puy-du-Fou…). Préférez la réservation en ligne.
  • La location de poussette payante. Avec de jeunes enfants, mieux vaut en apporter une. Sur place, la location vous coûtera 5 € à 20 €. Et gare aux vols quand vous la parquez pour profiter d’une attraction.
  • Le prix des entrées pour les enfants. Les moins de 3-4 ans ne paient rien, logique puisque nombre de divertissements leur sont interdits. Mais pour les plus grands, sécurité oblige, une taille minimale (100 cm, 125 cm) est requise. Or, ils sont considérés comme des adultes dès 12 ou 13 ans lorsqu’il s’agit de passer à la caisse…
  • La surfréquentation pendant les vacances scolaires, les week-ends… dans les sites renommés. Armez-vous de patience ! Les files d’attente (parfois plus de deux heures) sont souvent pointées du doigt, surtout comparées à la durée de la prestation (quelques minutes, guère plus). « On paie pour poireauter, pas drôle lorsqu’il pleut ou qu’il fait froid… ».
  • Les attractions en cours de réfection ou qui tombent en panne alors qu’on a attendu ont également le don d’agacer… d’autant plus qu’aucune réduction de tarif n’est alors appliquée.
  • Le prix des à-côtés. Tous les services annexes sont facturés au prix fort : photos avec Dingo, Cendrillon ou dans un manège (PhotoPass de Disneyland à 74,99 €) ; maquillage princesse ou Pirate avec ou sans costume (entre 55 et 300 € selon le déguisement, toujours chez Disneyland) ; une journée dans la peau d’un soigneur animalier (105 € à la Planète sauvage en Loire-Atlantique)… Et pour rapporter un tee-shirt Astérix ou les oreilles de Mickey, il faut passer par la case boutique où tout est proposé au prix fort puisque la concurrence n’est pas la règle dans l’enceinte des parcs.
  • Une restauration plutôt médiocre. « Souvent des prix astronomiques pour des restaurants pas gastronomiques du tout », se plaignent des consommateurs. Il s’agit plutôt de restauration « fast-food », prise d’assaut (avec de longues attentes) et à des tarifs élevés. Et, puisque plusieurs sites interdisent l’entrée avec des glacières, donc des pique-niques, difficile de s’en passer…
  • Lorsque vous êtes clients des hôtels d’un parc, ne croyez pas pour autant profiter des attractions tranquillement avant tout le monde. Certes, vous accédez à l’enceinte du parc une heure avant l’ouverture des portes, mais les attractions ne fonctionnent pas encore. Vous gagnerez juste le privilège d’être les premiers à faire la queue.

PARCS À THÈMES : QUELQUES TARIFS À LA JOURNÉE

 

TÉMOIGNAGE

Sophie A., Illoud (52)

Plus de 500 € la journée en famille à Disneyland !

« Un prix exorbitant : pour deux adultes avec trois enfants nous avons payé, à Disneyland, 399 € pour l’accès à un seul parc. En comptant le prix des repas et des boissons pour cinq personnes, car la nourriture personnelle y est interdite, la journée nous est revenue à 550 €. Pour ce tarif, nous avons dû patienter, en moyenne, 90 minutes pour accéder aux attractions… Nous avons pu expérimenter en tout cinq attractions de quelques minutes chacune… En prime, à l’approche de la fermeture du parc, nous nous sommes sentis réduits à l’état de bétail que l’on pousse dans un enclos. Après avoir pu enfin tester Pirates des Caraïbes, nous avons été dirigés vers Main Street. Une situation angoissante : il y avait des milliers de personnes avec des enfants, des poussettes… À revoir ! »

DU BON USAGE DES CHÈQUES VACANCES

Si vous êtes salarié et que votre employeur a signé une convention avec l’ANCV (Agence nationale pour les chèques-vacances), vous bénéficiez de chèques-vacances pour vos dépenses d’hébergement, de restauration, de voyage et de transport. Vous pouvez par ailleurs les utiliser toute l’année pour payer vos loisirs. Ces titres sont valables deux ans en plus de leur année d’émission (soit jusqu’au 31/12/2021 pour un chèque émis en 2019). L’échange est possible durant les trois mois qui suivent la fin de leur période de validité.
Renseignements sur www.ancv.com

29 juin 2019

Comptes et livrets. Quid du pouvoir d’achat ?

Stars incontestées de l’épargne en France, les livrets rapportent peu mais assurent un matelas de sécurité indispensable pour l’épargne de précaution. Encore faut-il choisir le bon produit.

 

Connaissez-vous le produit vers lequel les Français orientent l’essentiel de leurs économies ? Leur compte bancaire, à hauteur de 34 milliards d’euros en 2018, plus de 45 % des flux financiers des ménages. Leur compte courant, celui qui ne rapporte rien. Ensuite, ils alimentent leurs livrets d’épargne, puis l’assurance vie en euros, suivie de près par les unités de compte (les fonds à risque) de ces contrats. Les dernières statistiques de la Banque de France confirment que notre épargne est placée aux deux-tiers sur des actifs garantis, aujourd’hui mal rémunérés. Habitués à des rendements qui déclinent depuis des années, les Français s’en contenteraient-ils ? « Évidemment non, répond Philippe Crevel. Le baromètre 2019 du Cercle de l’épargne montre que leurs priorités ne varient pas : d’abord la sécurité, ensuite la liquidité et enfin seulement le rendement. Parallèlement, ils sont à 30 % convaincus qu’aucun placement n’est rentable ; il y a trois ans, ils n’étaient que 23 % à le penser. Ils ne sont pas dupes de la situation, mais leur priorité reste la garantie et la liquidité de leurs économies. »

 

ATOUT MAÎTRE : L’EXONÉRATION FISCALE

Les livrets dits réglementés sont ceux dont le rendement est encadré par les pouvoirs publics. Leur capital est garanti et les intérêts annuels sont définitivement acquis. Certains bénéficient d’une exonération fiscale totale des gains : ni impôt, ni contributions sociales. Résultat : plus de 82 % des Français détiennent un livret A et 36 % un LDDS (livret de développement durable et solidaire) pour un encours cumulé de plus de 400 milliards d’euros. « Leur comportement d’épargne est complètement en phase avec leur définition d’un placement rentable : un produit qui ne leur fait pas courir de risque de perte en capital, qui est disponible et qui n’est pas imposable », relève Philippe Crevel. De fait, à tout prendre, mieux vaut capter 0,75 % par an que rien du tout sur son compte courant. Pour autant, est-il pertinent de conserver autant d’épargne improductive ?

 

ÉPARGNE LOGEMENT : PENSER À L’AVENIR

Autre produit réglementé, l’épargne logement mérite un peu d’attention, en distinguant bien les atouts respectifs du compte épargne logement (CEL) et du plan d’épargne logement (PEL).

Le rendement du PEL est fixe et dépend de sa date de souscription. Celles et ceux qui en ont ouvert un avant janvier 2015 perçoivent un intérêt brut de 2,50 % (2,07 % nets de contributions sociales) ; il ne sera fiscalisé qu’à partir du treizième anniversaire du plan. Pour les PEL ouverts depuis 2018, le prélèvement forfaitaire unique (PFU) s’applique dès la première année, ravalant le rendement de cette dernière génération de 1 % brut à 0,70 % net. Pour autant, il n’est pas forcément conseillé de le clore. Car il ouvre droit à un prêt immobilier au taux de 2,20 %. Ce n’est pas vraiment intéressant actuellement, mais que les taux remontent – cela finira bien par arriver – et ce crédit retrouvera des couleurs.

En revanche, le CEL peine à convaincre. Son taux fluctue. Actuellement fixé à 0,50 % brut, son rendement est tombé à 0,41 % pour ceux ouverts avant 2018, 0,35 % pour ceux souscrits depuis lors. Reste le crédit auquel il ouvre droit, mais son calcul mixte les droits acquis au fil des ans. Une estimation à faire si vous caressez un projet d’acquisition.

 

LIVRETS FISCALISÉS À QUOI BON ?

Une fois le plein fait sur des livrets défiscalisés (près de 70 000 € pour un couple en additionnant livret A et livret de développement durable et solidaire (LDDS), faut-il céder aux sirènes des livrets dopés ? La réponse est non ! L’offre promotionnelle n’est que temporaire, limitée à quelques mois, le taux d’intérêt retombe ensuite entre 0,2 et 1 % brut. Lorsque votre épargne de précaution est assurée, il est temps d’investir au moyen terme pour capter une performance digne de ce nom.

ET SI LES TAUX REPARTAIENT À LA HAUSSE ?

La FED (Réserve fédérale des États-Unis) comme la BCE (Banque centrale européenne) ont « rassuré les marchés » en début d’année en annonçant le maintien d’une politique monétaire de taux faible en 2019. Donc aucun sursaut de l’épargne sécurisée n’est à attendre. Et si les taux d’intérêt repartaient à la hausse – en douceur – en 2020, on ne peut qu’espérer que les taux des livrets restent stables car la formule de calcul du taux du livret A à compter de février 2020 mixera l’inflation avec le taux de référence quotidien des dépôts interbancaires ; il est aujourd’hui à – 0,37 %. En revanche, les perdants absolus lorsque l’inflation repart à la hausse sont les retraités et les rentiers. Leurs arrérages n’étant pas revalorisés à hauteur de l’inflation, leur pouvoir d’achat s’étiole.

DES PLACEMENTS SANS RISQUE… ET DE PEU D’INTÉRÊT

 

29 juin 2019

Santé. Soyez opportuniste, optimisez vos dépenses !

Aide au paiement de votre complémentaire santé, mise en place de la réforme « 100 % santé »…, plusieurs dispositifs rendent la note un peu moins salée.

 

Selon l’Insee, les dépenses de santé assumées par les ménages représentent 4 % de leur budget. Leur poids n’a cessé d’augmenter ces dernières années. En 2015, la mise en place des contrats « responsables » a eu pour conséquence de plafonner le remboursement de certains actes médicaux. Les cotisations des complémentaires santé ont elles aussi flambé. La prime moyenne des contrats devrait augmenter de l’ordre de 2 à 4 % par an. Il existe cependant des moyens pour optimiser vos remboursements. Il est aussi possible de solliciter une aide pour payer votre mutuelle.

AIDE À LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

Entre 100 et 550 € par an sous conditions

L’Aide au paiement de la complémentaire santé (ACS) est réservée à ceux qui éprouvent des difficultés pour cotiser à une mutuelle, mais qui dépassent le seuil de ressources toléré pour bénéficier de la Couverture maladie universelle Complémentaire (CMU-C) gratuite. En 2019, vous pouvez donc bénéficier de cette aide si vos revenus annuels ne dépassent pas certains plafonds (par exemple, 11 894 € pour un célibataire ou 17 840 € pour un couple en métropole). Elle est versée sous la forme d’un chèque dont le montant annuel est compris entre 100 € (pour les moins de 16 ans) et 550 € (pour les 60 ans et plus). Dès sa réception, vous pouvez souscrire à l’un des contrats éligibles à l’ACS proposés par une dizaine de mutuelles ou d’assureurs. Autres avantages : vous vous verrez exonérés de dépassements d’honoraires dans le cadre d’un parcours de soins coordonnés et vous ne payerez pas de franchises médicales, ni de participation forfaitaire d’un euro. Malgré tous ces atouts, cette aide reste encore méconnue. Près de 50 % des bénéficiaires potentiels ne la demanderaient pas. Elle va d’ailleurs évoluer dans le cadre de la fusion de l’ACS et de la CMU-C prévue le 1er novembre prochain. Cette dernière permettra aux bénéficiaires de l’ACS actuels de devenir éligibles à la nouvelle CMU-C étendue en s’acquittant d’une participation financière qui ne devrait, en principe, pas dépasser 30 € par mois.

Notre conseil

L’ACS n’est pas automatique. Si vous pensez pouvoir en bénéficier cette année, n’hésitez pas à en faire la demande sur le site www.info-acs.fr.

 

RESTE À CHARGE ZÉRO

De meilleurs remboursements

Lorsque vous achetez des lunettes, des prothèses auditives ou dentaires, une somme plus ou moins importante reste généralement à votre charge. Dans le cadre de la réforme du « reste à charge zéro » ou « 100 % santé », vous aurez accès à une sélection de lunettes et de prothèses dentaires ou audio totalement prises en charge. Le « zéro reste à charge » concernera les contrats souscrits ou renouvelés à compter du 1er janvier 2020 pour l’optique et les prothèses dentaires, et du 1er janvier 2021 pour les prothèses auditives. Néanmoins, ces dernières bénéficient déjà, depuis le début de l’année 2019, d’un meilleur remboursement (elles coûtent, en moyenne, 1 500 € par oreille). En 2019, la base de remboursement des audioprothèses par la Sécurité sociale passe à 300 € par oreille, contre 200 € en 2018. Elle atteindra 350 € en 2020 et 400 € en 2021, sachant que le taux de remboursement s’élève à 60 %. De plus, leurs tarifs sont désormais plafonnés : les fabricants ne peuvent plus les vendre au-dessus d’un prix maximum par oreille (1 300 € en 2019, puis 1 100 € en 2020 et 950 € en 2021). Dans le cas contraire, elles ne pourront pas faire partie de la sélection « 100 % santé ».

Notre conseil

Cette réforme « 100 % Santé », qui se met progressivement en place entre 2019 et 2021, devrait être intéressante, mais pour certains soins uniquement. Revers de la médaille ? Les experts prévoient une hausse de 3 à 9 % du tarif global des complémentaires sur trois ans…

CHANGER DE CONTRAT PLUS FACILEMENT

Pour l’heure, la complémentaire santé est reconduite chaque année tacitement. Il faut, pour la résilier, envoyer à votre assureur une lettre recommandée au moins deux mois avant l’échéance du contrat (soit à la date de souscription ou au 1er janvier selon les cas). Une réglementation, adoptée dans le cadre de la loi Pacte et soutenue par l’UFC-Que Choisir, permettra désormais de résilier à tout moment, dès la première date anniversaire, comme cela est déjà le cas pour les assurances habitation ou auto. Elle devrait être mise en application au plus tard le 1er décembre 2020. Autre avancée : les organismes se sont engagés à modifier leurs tableaux de garanties, pour une meilleure compréhension. Dès l’an prochain, y figureront des exemples concrets de remboursement en euros (et non plus exprimés en pourcentage du tarif conventionnel). Les assureurs devront également tous employer les mêmes termes. Et pour réduire le coût de votre mutuelle, une solution efficace : faire jouer la concurrence, notamment avec l’aide du comparateur de Que Choisir.

29 juin 2019

Monsieur Cuisine Connect de Lidl. Un robot cuiseur trop discret

Victime de son succès, le robot cuiseur Monsieur Cuisine Connect vendu exclusivement par Lidl est aujourd’hui quasiment introuvable. Bien que l’enseigne de supermarché low cost ait l’obligation légale d’assurer la disponibilité de son produit, notre enquête sur le terrain montre que le robot se fait trop rare dans les rayons.

 

Panique au supermarché ! Lundi 3 juin au matin, c’était la foire d’empoigne dans la plupart des 1 494 magasins Lidl de France. Une bérézina causée par la sortie du Monsieur Cuisine Connect. Ce robot cuiseur commercialisé par l’enseigne sous sa marque Silvercrest est vendu 359 €, soit trois fois moins cher que la plupart de ses concurrents, comme le Thermomix TM6 de Vorwerk. L’offre a attiré les foules et nombre de clients sont repartis bredouilles.

CRÉER L’ATTENTE : UNE TECHNIQUE BIEN RODÉE PAR LIDL

Pour assurer la sortie de ce robot connecté qui succède au Monsieur Cuisine Plus, Lidl s’est en effet appuyé sur son mode opératoire habituel : un prix attractif et une date de sortie unique pour toute la France, annoncée à l’avance, créant une forte attente autour du produit. Une technique déjà utilisée pour la plupart des appareils de petit électroménager vendus sous sa marque Silvercrest : machine à coudreextracteur de jus ou encore des produits alimentaires de luxe (comme le caviar au moment des fêtes). Mais alors que Lidl propose généralement un stock de produits limité, s’appuyant sur le principe du « premier arrivé, premier servi », l’enseigne s’est engagée auprès de la Direction générale de la concurrence (DGCCRF) à assurer la disponibilité de ce produit durant 15 semaines dans 200 magasins au moins, dont la liste est disponible sur le site de la marque (1). Cette obligation légale est liée à la promotion du produit dans 200 spots à la télé et son non-respect peut entraîner une amende.

visuel monsieur cuisine connect lidl disponibilite
Le robot cuiseur de Lidl quand il était disponible en magasin.

NOTRE ENQUÊTE MONTRE UNE DISPONIBILITÉ INSUFFISANTE

Problème, malgré son caractère obligatoire, le réassort laisse à désirer et le produit est loin d’être disponible dans l’ensemble du réseau, comme le montre notre enquête sur le terrain !

Du 18 au 24 juin, l’UFC-Que Choisir a vérifié si l’enseigne de hard-discount tenait son engagement. Le réseau d’enquêteurs de l’association s’est rendu dans 171 magasins répartis sur 47 départements métropolitains pour vérifier la disponibilité du robot Monsieur Cuisine Connect.

Sur les 171 magasins visités, seuls 9 proposaient des robots au moment de notre passage, soit 5,3 % des sites visités. Loin des 13 % de réassort promis (200 magasins sur les 1 494 du réseau). Dans les magasins réapprovisionnés, 3 exemplaires étaient en général disponibles.

Mais même dans les magasins listés par l’enseigne comme assurant une continuité de vente, le bilan est maigre. Seul 28 % des lieux visités par nos enquêteurs avaient effectivement des robots en rayon au moment de notre visite.

Contacté par nos soins, Lidl France assure avoir été surpris par l’engouement autour du Monsieur Cuisine Connect. « Aujourd’hui [jeudi 27 juin, NDLR], nous avons reçu un nouvel arrivage de robots et organisons un réassort quotidien en priorité dans les 200 supermarchés de la liste », déclare l’enseigne qui précise également qu’elle régule les achats : « Les ventes de Monsieur Cuisine Connect étaient initialement limitées à 5 par personne, elles sont maintenant limitées à 1 par personne. » Une initiative bienvenue pour limiter la spéculation alors que le robot à peine sorti se revend déjà en moyenne 50 à 100 € plus cher que son prix neuf sur les sites d’occasion, signe que l’engouement pour les robots de cuisine n’est pas prêt de s’arrêter !

(1) Disponible sur https://www.lidl.fr/statics/lidl-offering-fr/ds_doc/Liste_Magasins_Spot_TV_avril(1).pdf

29 juin 2019

Concerts, festivals, événements sportifs… Le racket des billetteries de revente

Concerts, festivals, grands événements sportifs…, des vendeurs non agréés sévissent derrière des sites de revente ou d’intermédiaires. Ou comment payer au prix fort sans aucune garantie d’être bien placé et avec le risque d’être refoulé à l’entrée.

 

Revendre et surtout racheter des e-billets avec Viagogo, mais aussi Ticketbis, parfois plus du double de leur vraie valeur, c’est possible… Les sites qui vendent en seconde main des billets organisent une sorte de marché parallèle des places de spectacles, voire un véritable marché noir. Ils « aspirent », grâce à des robots, de fausses identités basées dans le monde entier et des batteries de cartes bancaires, des milliers de tickets sur les sites officiels de billetteries dès l’ouverture des ventes, afin de les remettre en vente à des prix gonflés. En prime, ils font main basse sur des quantités de mots-clés (noms d’artistes, de salles, d’événements…) pour se positionner en première place sur les moteurs de recherche, devant les billetteries « classiques ». Sur Viagogo, aucune trace du logo du site. Aucune mention, non plus, du fait qu’il s’agit de billets de seconde main. Seul le nom de l’artiste est mis en avant, donnant un caractère officiel à la pseudo billetterie.

 

UN PIÈGE BIEN FICELÉ !

Vous êtes alors incité à acheter votre billet au plus vite, avec des messages du type « plus que quelques billets restants »« 30 autres personnes regardent cet événement »« achetez avant qu’il ne soit trop tard », etc. Un compte à rebours vrai ou faux destiné à maintenir la pression.

Au moment de régler, outre le prix gonflé des billets, vous devez acquitter des frais de gestion ou de réservation (qui parfois se cumulent), de plusieurs dizaines, voire centaines d’euros. Une TVA aléatoire est ajoutée, bien que celle-ci ait déjà été payée lors de l’achat du billet original ! Quant à la valeur faciale du billet, elle n’apparaît jamais… C’est seulement lorsque vous recevez le e-ticket que vous la découvrirez. Vous vous rendrez alors compte que vous avez payé bien trop cher. Et impossible d’obtenir un remboursement. Pour récupérer votre mise, les sites vous suggèrent juste de le remettre en vente… chez eux. Ce qui, au passage, leur permet d’empocher une nouvelle commission s’il est racheté… Ceux qui décident de garder les billets n’ont, pour leur part, aucune garantie de pouvoir entrer dans le lieu où se déroule le spectacle. Ils peuvent en effet être falsifiés ou vendus plusieurs fois… Dans ce dernier cas, seul le premier spectateur qui fait flasher le code-barres est admis à entrer. Les suivants sont refoulés. Bien entendu, les billetteries qui jouent les intermédiaires déclinent toute responsabilité dans ce genre de traquenard et renvoient vers les soi-disant revendeurs, généralement basés à l’étranger.

Plusieurs procédures judiciaires, en France et à l’étranger, sont lancées contre ces sites qui alimentent les escroqueries mais, basés dans des paradis fiscaux (le siège de Viagogo est au Delaware, sur la côte Est des États-Unis), ils sont difficilement atteignables. En attendant un assainissement de ce marché, un seul conseil, les éviter absolument !

 

LES PRÉ-RÉSERVATIONS

Pour vous éviter de guetter l’ouverture des billetteries ou la pénible attente avant de parvenir à réserver, d’autres sites jouent les mandataires. Ainsi, Next Concert, Rocket Ticket, Live Booker se chargent de réserver les places pour vous, moyennant une grosse commission. Vous payez par avance un billet qu’ils n’ont pas encore acheté, avec en prime 20 à 100 € de frais… C’est totalement illégal. Une loi du 12 mars 2012 interdit la revente (ou l’exposition à la vente) « de manière habituelle » de billets pour un spectacle (ou un match) sans autorisation expresse de l’organisateur. Les sanctions en cas de non-respect de ces dispositions sont lourdes : 15 000 € d’amende (30 000 € en cas de récidive).

6 CONSEILS POUR NE PAS SE FAIRE PIÉGER

  • Consultez les sites de confiance signalés sur les affiches des spectacles (Fnac, Digitick, FranceBillet, Ticketmaster…), partenaires des événements choisis et vérifiez sur ces sites le prix des places.
  • Ne vous fiez pas aux moteurs de recherche. Ils affichent souvent en premier des sites frauduleux ayant payé pour être placés en avant.
  • Lorsque des frais exorbitants apparaissent au moment du paiement, ou si la place est trop chère, fuyez le site : il n’est pas sérieux.
  • Si vous pensez avoir été escroqué, contactez l’antenne départementale de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la police ou encore la gendarmerie.
  • L’événement est complet ? Avant d’aller sur un site pas « très net », vérifiez s’il n’existe pas une bourse d’échanges officielle validée par l’organisateur du spectacle.
  • Vous avez votre billet ? Ne le mettez jamais en photo sur les réseaux sociaux. Des personnes malintentionnées pourraient en faire une copie et, grâce à son code-barres reproduit, entrer avant vous au spectacle. Vous seriez alors refoulé, même si vous avez votre billet en main !

UN PASS CULTURE L’ANNÉE DE LEURS 18 ANS

Depuis le 1er février, le pass Culture est expérimenté dans le Bas-Rhin, le Finistère, l’Hérault, la Seine-Saint-Denis et la Guyane auprès de 10 000 à 12 000 Français qui se trouvent dans l’année de leurs 18 ans. Ce pass leur permet d’acheter des biens culturels matériels et numériques (livres, CD, DVD, jeux vidéo, musique, abonnements à la presse en ligne…). Il leur ouvre également la possibilité de réserver des places de cinéma, de concert, de visiter des monuments ou des musées, de payer des cours de danse, de dessin, de chant… D’une valeur de 500 € (200 € pour les biens culturels matériels et numériques), ce pass prend la forme d’une application mobile téléchargeable gratuitement. Grâce à un dispositif de géolocalisation, il fait découvrir les activités artistiques et culturelles proposées près du titulaire du pass. Environ 1 000 partenaires (musées, associations, librairies, cinémas indépendants, Deezer, Fnac, Canal +…) participent à ce programme. Le pass Culture devrait être étendu cet été à d’autres territoires, puis généralisé à toute la France dès l’automne 2019, si l’expérience est concluante. À terme, ce sont près de 800 000 jeunes qui devraient pouvoir en bénéficier chaque année, mais seulement l’année de leurs 18 ans (plus d’infos sur https://pass.culture.fr).

TÉMOIGNAGE

Maria. M, Villeneuve-les-Maguelone (34)

Viagogo… attention, fuyez !

« En septembre 2018, j’ai acheté sur le site Viagogo un billet pour un concert de Patrick Bruel qui s’est tenu en mars dernier à Montpellier. Les places étaient annoncées à 80 €. Habituée à réserver sur des sites comme celui de la Fnac, je ne me suis pas méfiée. J’ai payé 176,60 € par carte bancaire. Je n’ai pas compris que j’étais sur un site de vente de seconde main. Quelle surprise au téléchargement du ticket de voir affiché dessus 80 € et d’y trouver le nom d’une femme domiciliée en Ukraine. S’ensuivit une communication de sourds avec Viagogo, difficile à joindre : pas de téléphone et une adresse mail quasi introuvable sur leur site. Ils m’ont finalement renvoyé vers leurs conditions générales de vente. Viagogo affirme donner l’occasion de vendre des billets inutilisés ou de racheter ceux des autres. Mais le prix final n’est annoncé qu’à la fin du processus de réservation. Suite à la consultation du site de l’organisateur de l’événement (Arena, Montpellier), j’ai craint de ne pas pouvoir accéder à la salle. Heureusement, le code-barres a été reconnu par la machine de l’entrée et j’ai pu assister au concert, agacée de m’être fait rouler : j’ai payé ma place plus du double de ce qu’elle valait réellement ! Seule consolation, le concert était exceptionnel… »

29 juin 2019

Homéopathie. Le déremboursement est préconisé

Un an après la tribune de 124 médecins dénonçant la prise en charge de spécialités homéopathiques par l’Assurance maladie, la Haute Autorité de santé, saisie par la ministre de la Santé, vient de publier un avis s’opposant au maintien du remboursement.

 

Très attendu mais peu surprenant : ce vendredi 28 juin, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu public son avis sur les médicaments homéopathiques remboursables. Verdict : faute de preuves scientifiques d’efficacité, le déremboursement est préconisé. La balle est maintenant dans le camp des politiques. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a laissé entendre qu’elle se conformerait à l’avis de la HAS, mais sans précipitation. Bercy aura sans doute son mot à dire, un des laboratoires, Boiron, employant de nombreux salariés sur le territoire français. Jusqu’alors, dans l’histoire des avis rendus par la HAS, seul celui sur les produits de désensibilisation n’a pas été suivi.

Le positionnement de la HAS était très attendu, car il concerne des médicaments vraiment particuliers. L’homéopathie est en effet un sujet de débat très vif entre ses détracteurs et ses partisans. Mais surtout, ces produits bénéficiaient jusque-là d’un régime d’exception tout à fait unique dans le domaine du médicament : ils étaient pris en charge sans que les fabricants aient jamais eu à communiquer aux autorités de santé leur balance bénéfices/risques. En saisissant la HAS et en demandant une évaluation selon les critères habituels, la ministre de la Santé a rompu avec cette tradition bien française.

Parmi 1 000 études recensées, la HAS en a sélectionné 37 jugées recevables. De là, elle a évalué l’efficacité de l’homéopathie à partir de 24 symptômes comme le mal de tête, les diarrhées de l’enfant ou encore la rhinite allergique. Ses conclusions sont sans surprise : la balance bénéfices/risques, quand elle est établie, est insuffisante pour justifier la prise en charge nationale. « Il y a deux sortes d’études, a noté Mathilde Grande, cheffe du service de l’évaluation des médicaments, lors de la conférence de presse : les unes qui aboutissaient à une absence d’efficacité par rapport à un placebo ; les autres qui montraient une petite différence mais comportaient des biais méthodologiques. »

Certes, les risques sont minimes avec les granules d’homéopathie. L’absence de substance active détectable met les patients à l’abri d’interactions ou d’effets indésirables ou majeurs. Mais les bénéfices manquent à l’appel : les produits homéopathiques n’ont pas démontré une efficacité supérieure à celle d’un placebo. L’éventuel danger avec l’homéopathie, c’est donc la « perte de chance » qui menacerait les personnes reportant une prise en charge adéquate en raison de leur préférence pour cette médecine douce. En cas d’infection, par exemple, prendre un produit homéopathique quand un antibiotique serait indiqué peut retarder ou compromettre la guérison. Tout en assurant de son respect celles et ceux qui utilisent l’homéopathie, Dominique Le Guludec, présidente de la HAS, a d’ailleurs insisté sur ce point : « Le recours à l’homéopathie ne doit pas retarder les soins nécessaires, notamment dans les maladies sévères. »

PAS SEULEMENT UNE QUESTION D’ÉCONOMIE

Le déremboursement de l’homéopathie entraînerait une économie réelle, mais pas énorme. En 2018, l’Assurance maladie a remboursé 126,8 millions d’euros de produits homéopathiques (selon l’AFP). Cette somme est importante en soi, mais représente une toute petite fraction du remboursement des médicaments qui se chiffre en milliards d’euros.

Le déremboursement entraînerait-il, au contraire, une inflation des dépenses, via un report vers des spécialités plus chères et plus nocives ? Pas sûr, car les personnes qui se soignent avec de l’homéopathie, déjà en partie à leurs frais, y sont profondément attachées. Environ 40 % des ventes d’homéopathie se font déjà hors remboursement. De plus, cette hypothèse part du principe qu’un médicament est toujours nécessaire. Or, dans de nombreuses situations – comme des troubles symptomatiques, infections bénignes, problèmes de sommeil, petites plaies et bosses, etc. – un médicament, homéopathique ou non, n’est souvent pas recommandé. Ce qu’a d’ailleurs rappelé la présidente de la HAS. Et si un médicament est nécessaire, autant en prendre un dont l’efficacité est suffisamment établie. En ce sens, le déremboursement relève plutôt d’une rationalisation des soins.

28 juin 2019

Tests de l’été. Des problèmes sur 20 % des produits

Dans le numéro de juillet-août de Que Choisir, actuellement en vente, près de 20 % des produits testés (antimoustiques, crèmes solaires enfants, sièges auto…) posent des problèmes à des degrés divers. Revue de détail.

 

Le numéro d’été de Que Choisir est traditionnellement riche en tests comparatifs. Et celui de cette année (n582) ne déroge pas à la règle. Crèmes solaires pour enfants, produits antimoustiques, huiles d’olive ou encore sièges auto sont quelques-uns des tests au sommaire de ce numéro.

Au total, Que Choisir a envoyé au laboratoire 128 produits. Et une fois les diverses analyses et manipulations effectuées, 25 ont posé un problème, soit un taux de 19,5 %, ce qui est plutôt élevé et… rare, si on se réfère aux taux habituellement constatés !

Dans le détail, sur une sélection de 18 sièges auto, un modèle « tous âges » est à éviter. En cause, différents défauts (par exemple, la sangle centrale du harnais s’est détachée à la suite des chocs subis) qui le rendent vraiment peu sûr.

Côté crèmes solaires pour enfants, 4 (sur 20) ont été déclassées parce qu’elles ne filtrent pas assez les UVA. Et il s’agit des 4 références bio du test…

Concernant les 23 dispositifs antimoustiques, le bilan est très mauvais : 10 références se sont révélées inefficaces (1 piège, 2 répulsifs ambiants, 3 bracelets et 4 sprays). C’est ennuyeux, à l’heure où le moustique tigre poursuit son inexorable progression sur tout le territoire.

Avec certains barbecues, le risque d’accident est réel. Si les 14 appareils à gaz, à charbon ou électriques (qui coûtent de 70 à 500 €) de notre essai comparatif peuvent être utilisés sereinement, ce n’est pas le cas des modèles basiques vendus moins de 20 €. En général sans marque, ils présentent de réels dangers. Par exemple, la peinture recouvrant leurs parois peut s’enflammer.

Enfin, avec les huiles d’olive, des références ont été épinglées non parce qu’elles menacent la santé du consommateur mais parce qu’elles le trompent ! Sur les 25 huiles « vierge extra » analysées, 5 ont été déclassées. Fragilité des olives utilisées, assemblage mal maîtrisé, mauvaises manipulations ou conditions de transport sont les raisons qui peuvent expliquer pourquoi ces produits n’avaient finalement rien… « d’extra » !

28 juin 2019

Canicule : Modification des horaires

En raison des fortes chaleurs, les horaires des bureaux de l’UFC-Que Choisir de la Nièvre seront modifiées le :

vendredi 28 juin 2019

ouverture le matin de 9 h à 12 h

et fermeture l’après-midi.

 

Merci de votre compréhension.

27 juin 2019

Climatiseurs et ventilateurs. L’indécente augmentation des prix pendant la canicule

La canicule est là et bien là depuis le début de la semaine. Et ce n’est pas une surprise, elle était annoncée par Météo France depuis quelques jours. Une information qui n’a visiblement pas échappé aux vendeurs, revendeurs et autres distributeurs de ventilateurs et climatiseurs sur Internet, qui profitent sans vergogne de l’occasion pour gonfler leurs prix.

 

Une canicule qui coïncide avec le début des soldes : ce hasard aurait pu s’avérer heureux pour les dizaines de milliers d’acheteurs désirant s’équiper de ventilateurs et autres climatiseurs quand les températures atteignent des sommets. Mais c’était compter sans l’avidité des vendeurs sur Internet.

Premier exemple avec le modèle De’Longhi PAC AN112 Silent, qui fait partie de notre test de climatiseurs. Ce modèle actuellement vendu sur la market place de la Fnac était proposé mercredi 26 juin au prix de 918,48 €. Deux jours plus tôt, il était pourtant vendu sur cette même place de marché 699,99 €, ce qui représente au final une augmentation de 31 %. Même constat avec un autre produit de notre test, le climatiseur Taurus Alpatec AC 350RVKT, qui est passé de 651,17 € à 949,94 € en 3 jours sur la market place d’Amazon cette fois, soit une hausse de 46 % !

Climatiseurs et ventilateurs - Prix exemple 1
Les climatiseurs De’Longhi et Taurus vendus sur les market places de la Fnac et d’Amazon.

 

Les prix des ventilateurs ne sont pas en reste dans ce grand élan de générosité caniculaire. Par exemple, le brasseur d’air en cuivre dfa40co sur Conforama.fr est passé de 48,40 € le mardi 25 juin à 129,24 € le lendemain. Et le ventilateur sur pied Rowenta Turbo Silence Extrême VU5670C a plus que doublé dans le même laps de temps (134,99 € à 299 €) sur le site de La Redoute.

Climatiseurs et ventilateurs - Prix exemple 2
Les ventilateurs vendus sur Conforama.fr et Laredoute.fr.

 

Comme lors des soldes de cet hiver ou du dernier Black Friday, nous avons également pu constater des fausses promotions lors du premier jour des soldes. Le ventilateur Honeywell HYF260E4 Tour QuietSet est ainsi vendu avec une ristourne de 25 % (71,50 € à la place de 94,99 €) sur Amazon, mais ce produit coûte le même prix (71-72 €) chez 7 autres e-commerçants depuis 1 mois.

Ventilateur vendu sur Amazon
La fausse promotion sur le ventilateur vendu sur Amazon.

 

ÉVOLUTION DES PRIX DES CLIMATISEURS ET DES VENTILATEURS ENTRE LE 1ER ET LE 25 JUIN

De nombreux e-commerçants ont ainsi profité de l’annonce de la canicule pour augmenter leurs tarifs. Ceux des ventilateurs ont ainsi augmenté de 3 % en moyenne depuis le 1er juin, et ceux des climatiseurs de 6 % (1).

Evolution prix climatiseurs 2019
Evolution prix ventilateurs 2019

(1) Évolution calculée sur les prix de 2 343 ventilateurs et 625 climatiseurs vendus chez 25 e-commerçants entre le 1er et le 25 juin 2019.

27 juin 2019

Étiquetage nutritionnel. Nestlé se rallie au Nutri-Score

Après s’y être longtemps opposé, le groupe agroalimentaire Nestlé a annoncé son intention d’afficher le logo Nutri-Score sur ses produits d’ici deux ans. Un exercice de transparence dont se félicite l’UFC-Que Choisir.

 

Belle prise pour les tenants de l’étiquetage nutritionnel porté par la France ! Le géant suisse, numéro un mondial de l’agroalimentaire, a annoncé le 26 juin 2019 « la mise en place progressive » du logo aux cinq couleurs sur ses marques : Nesquik, Chocapic, KitKat, Mousline, Maggi, Herta, Buitoni, Nuts, La Laitière, etc. Une annonce d’autant plus significative que le groupe s’était longtemps opposé à ce système d’étiquetage, lui préférant un système concurrent, baptisé Evolved Nutrition Label (ENL), mais aussi parce que ses produits sont loin d’être tous classés A (vert). Nestlé en est conscient, précisant que l’objectif n’est pas d’être « vert » partout, mais de devenir le mieux-disant de sa catégorie de produits.

L’UFC-Que Choisir se félicite de l’annonce de Nestlé, d’autant plus que c’est un acteur majeur aux niveaux européen et mondial. Cette décision du groupe suisse « montre que le Nutri-Score n’a pas pour objet d’interdire ou de stigmatiser les produits les plus riches, mais d’informer le consommateur et de l’aider dans la composition d’une alimentation équilibrée quotidienne » selon l’association.

Néanmoins, si le Nutri-Score est le système officiel dans trois pays de l’UE (France, Belgique et Espagne), il n’est toujours pas obligatoire, la réglementation européenne ne l’autorisant pas. Et dans tous les autres États membres, ce n’est qu’un système d’étiquetage nutritionnel parmi d’autres. C’est pourquoi l’UFC-Que Choisir appelle Nestlé à soutenir et à signer la pétition européenne portée avec les associations de consommateurs de 6 autres pays membres. Cette pétition demande à la Commission de rendre le Nutri-Score obligatoire au niveau européen(1).

L’UFC-Que Choisir demande maintenant la même « transparence » de la part des autres multinationales de l’agroalimentaire, membres d’une alliance informelle baptisée les « Big Six » et comportant, outre Nestlé, les groupes The Coca-Cola Company, PepsiCo, Mars, Mondelēz et Unilever.

(1) Les données (nom, prénom, coordonnées, etc.) demandées lors de la signature de la pétition sont exigées par la législation européenne, cette initiative s’inscrivant dans un cadre officiel réglementé. Ces informations sont hébergées sur le site sécurisé de l’Union européenne, et aucun transfert de données n’a lieu vers l’UFC-Que Choisir ni aucune autre association porteuse de la pétition.

27 juin 2019