UFC-Que Choisir de la Nièvre

Santé / Bien-être

Santé. Soyez opportuniste, optimisez vos dépenses !

Aide au paiement de votre complémentaire santé, mise en place de la réforme « 100 % santé »…, plusieurs dispositifs rendent la note un peu moins salée.

 

Selon l’Insee, les dépenses de santé assumées par les ménages représentent 4 % de leur budget. Leur poids n’a cessé d’augmenter ces dernières années. En 2015, la mise en place des contrats « responsables » a eu pour conséquence de plafonner le remboursement de certains actes médicaux. Les cotisations des complémentaires santé ont elles aussi flambé. La prime moyenne des contrats devrait augmenter de l’ordre de 2 à 4 % par an. Il existe cependant des moyens pour optimiser vos remboursements. Il est aussi possible de solliciter une aide pour payer votre mutuelle.

AIDE À LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

Entre 100 et 550 € par an sous conditions

L’Aide au paiement de la complémentaire santé (ACS) est réservée à ceux qui éprouvent des difficultés pour cotiser à une mutuelle, mais qui dépassent le seuil de ressources toléré pour bénéficier de la Couverture maladie universelle Complémentaire (CMU-C) gratuite. En 2019, vous pouvez donc bénéficier de cette aide si vos revenus annuels ne dépassent pas certains plafonds (par exemple, 11 894 € pour un célibataire ou 17 840 € pour un couple en métropole). Elle est versée sous la forme d’un chèque dont le montant annuel est compris entre 100 € (pour les moins de 16 ans) et 550 € (pour les 60 ans et plus). Dès sa réception, vous pouvez souscrire à l’un des contrats éligibles à l’ACS proposés par une dizaine de mutuelles ou d’assureurs. Autres avantages : vous vous verrez exonérés de dépassements d’honoraires dans le cadre d’un parcours de soins coordonnés et vous ne payerez pas de franchises médicales, ni de participation forfaitaire d’un euro. Malgré tous ces atouts, cette aide reste encore méconnue. Près de 50 % des bénéficiaires potentiels ne la demanderaient pas. Elle va d’ailleurs évoluer dans le cadre de la fusion de l’ACS et de la CMU-C prévue le 1er novembre prochain. Cette dernière permettra aux bénéficiaires de l’ACS actuels de devenir éligibles à la nouvelle CMU-C étendue en s’acquittant d’une participation financière qui ne devrait, en principe, pas dépasser 30 € par mois.

Notre conseil

L’ACS n’est pas automatique. Si vous pensez pouvoir en bénéficier cette année, n’hésitez pas à en faire la demande sur le site www.info-acs.fr.

 

RESTE À CHARGE ZÉRO

De meilleurs remboursements

Lorsque vous achetez des lunettes, des prothèses auditives ou dentaires, une somme plus ou moins importante reste généralement à votre charge. Dans le cadre de la réforme du « reste à charge zéro » ou « 100 % santé », vous aurez accès à une sélection de lunettes et de prothèses dentaires ou audio totalement prises en charge. Le « zéro reste à charge » concernera les contrats souscrits ou renouvelés à compter du 1er janvier 2020 pour l’optique et les prothèses dentaires, et du 1er janvier 2021 pour les prothèses auditives. Néanmoins, ces dernières bénéficient déjà, depuis le début de l’année 2019, d’un meilleur remboursement (elles coûtent, en moyenne, 1 500 € par oreille). En 2019, la base de remboursement des audioprothèses par la Sécurité sociale passe à 300 € par oreille, contre 200 € en 2018. Elle atteindra 350 € en 2020 et 400 € en 2021, sachant que le taux de remboursement s’élève à 60 %. De plus, leurs tarifs sont désormais plafonnés : les fabricants ne peuvent plus les vendre au-dessus d’un prix maximum par oreille (1 300 € en 2019, puis 1 100 € en 2020 et 950 € en 2021). Dans le cas contraire, elles ne pourront pas faire partie de la sélection « 100 % santé ».

Notre conseil

Cette réforme « 100 % Santé », qui se met progressivement en place entre 2019 et 2021, devrait être intéressante, mais pour certains soins uniquement. Revers de la médaille ? Les experts prévoient une hausse de 3 à 9 % du tarif global des complémentaires sur trois ans…

CHANGER DE CONTRAT PLUS FACILEMENT

Pour l’heure, la complémentaire santé est reconduite chaque année tacitement. Il faut, pour la résilier, envoyer à votre assureur une lettre recommandée au moins deux mois avant l’échéance du contrat (soit à la date de souscription ou au 1er janvier selon les cas). Une réglementation, adoptée dans le cadre de la loi Pacte et soutenue par l’UFC-Que Choisir, permettra désormais de résilier à tout moment, dès la première date anniversaire, comme cela est déjà le cas pour les assurances habitation ou auto. Elle devrait être mise en application au plus tard le 1er décembre 2020. Autre avancée : les organismes se sont engagés à modifier leurs tableaux de garanties, pour une meilleure compréhension. Dès l’an prochain, y figureront des exemples concrets de remboursement en euros (et non plus exprimés en pourcentage du tarif conventionnel). Les assureurs devront également tous employer les mêmes termes. Et pour réduire le coût de votre mutuelle, une solution efficace : faire jouer la concurrence, notamment avec l’aide du comparateur de Que Choisir.