UFC-Que Choisir de la Nièvre

Loisirs / Tourisme

Parcs de loisirs. Pas toujours magiques…

Tous les parcs de loisirs ne jouent pas dans la même cour que Walt Disney. Chaque région a su inventer son site, souvent moins bondé que ceux de réputation nationale ou internationale. Grands et petits y trouveront leur compte, généralement à un meilleur prix.

 

Lieux magiques ou usines à fric, arnaques commerciales… Les avis des consommateurs divergent et si les enfants sont généralement ravis, nombreux sont les adultes accompagnants qui pestent contre les prix exorbitants, pratiqués parfois dès le parking, dans les boutiques et autres lieux de restauration sur place, mais aussi contre la saturation des lieux, les longues files d’attente, les attractions fermées… Toutefois, chaque année, de nouvelles réjouissances sont proposées pour vous faire revenir dans ces parcs. « Pourquoi accepter plus de monde qu’on ne peut en accueillir dignement ?  Pourquoi ne pas contingenter davantage les entrées ? », s’étonnent, sur tous les forums, de nombreux usagers déçus.

Plus la réputation dépasse les frontières d’une région, plus le ticket d’entrée est cher. Et, dans le même temps, plus les exigences sont fortes et les critiques acérées.

Le choix est pourtant grand, partout en France, pour se distraire : les parcs Astérix de Plailly (Oise), Disneyland Paris (qui, en réalité, comprend deux sites : celui d’origine, plus grand, et Walt Disney Studios, dédié au cinéma) ; le Puy-du-Fou, en Vendée ; Nigloland (entre Troyes et Chaumont) ; PAL, dans l’Allier ; Europa-Park, à Rust en Allemagne, à quelques kilomètres de la frontière française) ; le Marineland d’Antibes…

Il existe aussi des sites à la fois ludiques et « éducatifs », comme le Futuroscope, près de Poitiers et Vulcania, en Auvergne. Et les zoos, de La Palmyre, pas loin de La Rochelle, ou de Thoiry, en région parisienne ; la Planète sauvage, près de Nantes ; la Réserve africaine de Sigean, dans l’Aude ; les aquariums comme Nausicaa à Boulogne-sur-Mer, de La Rochelle ou de Montpellier…

Puy-du-Fou
Au Puy-du-Fou (85) sont mises en scène de spectaculaires reconstitutions historiques (ici les Vickings).

LES BONS PLANS

  • Les promos (exemple : un billet enfant offert pour un billet adulte acheté chez Astérix) et les ventes flash (- 45 % mais avec des stocks limités) sur les sites des parcs (généralement en périodes creuses).
  • Les réductions seniors, pratiques pour accompagner ses petits-enfants ; celles réservées aux familles nombreuses (10 ou 15 % de réduction supplémentaire) ; les tarifs groupe à partir de 10 ou parfois de 20 personnes… Sans oublier les réductions obtenues via les comités d’entreprise.
  • Les coupe-file (Fast Pass chez Disney, Pass Rapidus chez Astérix…) pour accéder aux attractions sans faire des heures de queue, payants (25 € chez Astérix) ou gratuits (chez Disney). Un bémol : ils sont pris d’assaut dès le matin à l’ouverture des guichets, en quantité limitée et avec en général un quota d’attractions et de bénéficiaires par attraction…
  • Un itinéraire préparé très à l’avance. Mettez-vous d’accord sur vos choix de divertissements grâce aux sites en ligne des parcs et aux plans téléchargeables ou distribués à l’entrée. Vous éviterez les hésitations sur place et le temps perdu. Si les parcs jouent le jeu, vous connaîtrez même à l’avance les distractions en rénovation ou en maintenance.
  • À prévoir : des chaussures confortables (on marche beaucoup) ; une serviette pour se sécher après des attractions sur et autour de l’eau ; une protection contre la pluie… pour éviter d’acheter sur place, au prix fort, un tee-shirt de rechange ou un coupe-vent (11 € l’ersatz de K-Way à Disneyland).

 

LES MAUVAIS PLANS

  • Les offres de places gratuites, qui fleurissent sur les sites de petites annonces et sur les réseaux sociaux, voire, dernièrement, sur WhatsApp. Avec pour seul objectif de récolter vos données personnelles ou de vous soutirer de l’argent.
  • Une réservation au guichet parfois plus chère dans certains parcs (Marineland, Puy-du-Fou…). Préférez la réservation en ligne.
  • La location de poussette payante. Avec de jeunes enfants, mieux vaut en apporter une. Sur place, la location vous coûtera 5 € à 20 €. Et gare aux vols quand vous la parquez pour profiter d’une attraction.
  • Le prix des entrées pour les enfants. Les moins de 3-4 ans ne paient rien, logique puisque nombre de divertissements leur sont interdits. Mais pour les plus grands, sécurité oblige, une taille minimale (100 cm, 125 cm) est requise. Or, ils sont considérés comme des adultes dès 12 ou 13 ans lorsqu’il s’agit de passer à la caisse…
  • La surfréquentation pendant les vacances scolaires, les week-ends… dans les sites renommés. Armez-vous de patience ! Les files d’attente (parfois plus de deux heures) sont souvent pointées du doigt, surtout comparées à la durée de la prestation (quelques minutes, guère plus). « On paie pour poireauter, pas drôle lorsqu’il pleut ou qu’il fait froid… ».
  • Les attractions en cours de réfection ou qui tombent en panne alors qu’on a attendu ont également le don d’agacer… d’autant plus qu’aucune réduction de tarif n’est alors appliquée.
  • Le prix des à-côtés. Tous les services annexes sont facturés au prix fort : photos avec Dingo, Cendrillon ou dans un manège (PhotoPass de Disneyland à 74,99 €) ; maquillage princesse ou Pirate avec ou sans costume (entre 55 et 300 € selon le déguisement, toujours chez Disneyland) ; une journée dans la peau d’un soigneur animalier (105 € à la Planète sauvage en Loire-Atlantique)… Et pour rapporter un tee-shirt Astérix ou les oreilles de Mickey, il faut passer par la case boutique où tout est proposé au prix fort puisque la concurrence n’est pas la règle dans l’enceinte des parcs.
  • Une restauration plutôt médiocre. « Souvent des prix astronomiques pour des restaurants pas gastronomiques du tout », se plaignent des consommateurs. Il s’agit plutôt de restauration « fast-food », prise d’assaut (avec de longues attentes) et à des tarifs élevés. Et, puisque plusieurs sites interdisent l’entrée avec des glacières, donc des pique-niques, difficile de s’en passer…
  • Lorsque vous êtes clients des hôtels d’un parc, ne croyez pas pour autant profiter des attractions tranquillement avant tout le monde. Certes, vous accédez à l’enceinte du parc une heure avant l’ouverture des portes, mais les attractions ne fonctionnent pas encore. Vous gagnerez juste le privilège d’être les premiers à faire la queue.

PARCS À THÈMES : QUELQUES TARIFS À LA JOURNÉE

 

TÉMOIGNAGE

Sophie A., Illoud (52)

Plus de 500 € la journée en famille à Disneyland !

« Un prix exorbitant : pour deux adultes avec trois enfants nous avons payé, à Disneyland, 399 € pour l’accès à un seul parc. En comptant le prix des repas et des boissons pour cinq personnes, car la nourriture personnelle y est interdite, la journée nous est revenue à 550 €. Pour ce tarif, nous avons dû patienter, en moyenne, 90 minutes pour accéder aux attractions… Nous avons pu expérimenter en tout cinq attractions de quelques minutes chacune… En prime, à l’approche de la fermeture du parc, nous nous sommes sentis réduits à l’état de bétail que l’on pousse dans un enclos. Après avoir pu enfin tester Pirates des Caraïbes, nous avons été dirigés vers Main Street. Une situation angoissante : il y avait des milliers de personnes avec des enfants, des poussettes… À revoir ! »

DU BON USAGE DES CHÈQUES VACANCES

Si vous êtes salarié et que votre employeur a signé une convention avec l’ANCV (Agence nationale pour les chèques-vacances), vous bénéficiez de chèques-vacances pour vos dépenses d’hébergement, de restauration, de voyage et de transport. Vous pouvez par ailleurs les utiliser toute l’année pour payer vos loisirs. Ces titres sont valables deux ans en plus de leur année d’émission (soit jusqu’au 31/12/2021 pour un chèque émis en 2019). L’échange est possible durant les trois mois qui suivent la fin de leur période de validité.
Renseignements sur www.ancv.com