UFC-Que Choisir de la Nièvre

Régimes amaigrissants : ils allègent surtout votre porte-monnaie…

« Perdez du poids ! », promet la publicité des régimes « Comme J’aime », en mettant en avant les 44 kg perdus par Louise en 9 mois. Des publicités qui tombent à point nommé après les excès des fêtes  mais qui ne doivent pas faire oublier que ces régimes amaigrissants sont dans leur immense majorité voués à l’échec.

Louise a perdu 44 kg en 9 mois. Photos avant/après à l’appui, la jeune femme blonde s’expose dans sa nouvelle robe et sa silhouette affinée sur les affiches vantant les bénéfices du régime « Comme J’aime ». Vous aussi, « Perdez du poids ! », promet la publicité. Sauf qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. Le cas de Louise, aussi impressionnant soit-il en apparence, ne constitue pas une garantie de succès.

DES RÉSULTATS PAS GARANTIS

Après les fêtes et ses excès, ce début du mois de janvier est propice à la promotion de méthodes d’amaigrissement. Outre les compléments alimentaires censés brûler les graisses et les cures de détox à base de jus, on trouve aussi des publicités pour des régimes tels que « Comme J’aime », Kitchendiet ou Dietbon. Ces programmes fonctionnent sur un principe commun de livraison de repas minceur tout prêts à domicile. Les promesses sont également comparables avec une perte de poids annoncée de 3 à 5 kilos par mois. Annoncée mais pas garantie ! Les conditions générales de vente sont explicites : « Comme J’aime ne pourrait être tenu responsable de résultats éventuellement décevants pour le Client ».

Ces programmes, qui se basent sur le vieux principe de la restriction calorique (manger moins), n’ont pas fait la preuve de leur efficacité à long terme. Comme nous l’expliquions dans une vidéo, la baisse des apports énergétiques est souvent efficace dans un premier temps (on maigrit) mais ensuite, le corps réagit aux privations, se met à dépenser moins (donc on ne maigrit plus) et on finit souvent par reprendre du poids. C’est même plutôt la règle : à terme, 8 personnes sur 10 reprendront du poids. Ce risque de « rebond » est d’autant plus à craindre que les programmes basés sur du tout prêt n’apprennent pas franchement à adopter de bonnes habitudes puisque l’on ne cuisine pas. De plus, les packs ne contiennent ni fruits ni légumes dont la consommation est pourtant la base d’une alimentation santé.

UN COMPTE EN BANQUE BIEN DÉGRAISSÉ

Ah oui, parce qu’en dépit des centaines d’euros facturés par mois par « Comme J’aime », tout n’est pas compris dans les packs ! Les clients doivent acheter par ailleurs tout ce qui est frais : produits laitiers, fruits, légumes à cuire ou à manger en crudités… Ce genre de petit détail a toute son importance et rappelle qu’il faut lire plutôt deux fois qu’une les conditions de vente avant de s’engager. En effet, il ne s’agit pas d’un simple achat ponctuel de pack mais d’une formule d’abonnement. Si vous vous engagez sur 8 mois, le tarif sera de 349 €/mois contre 509 € si vous ne prenez qu’un mois. En conséquence, si vous résiliez plus tôt, la société vous facturera la différence de prix. De même, la mention « une semaine gratuite », mise en avant sur fond rouge, est accompagnée de mentions en petits caractères qui méritent d’être lues. Pour en « bénéficier », vous devez quand même payer un pack d’un mois (au moins) et, si au bout d’une semaine vous arrêtez, vous serez remboursé à condition de renvoyer les biscottes, plats, soupes, desserts, compotes et collations correspondant aux 3 semaines restantes. À vos frais bien sûr ! Pour renvoyer par la Poste plus de 10 kg de nourriture, comptez une trentaine d’euros.

23 janvier 2018

Lait contaminé Lactalis

Lait contaminé Lactalis : l’UFC-Que Choisir réclame « des audits externes » aux distributeurs

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir demande des « audits externes » aux distributeurs pour garantir le retrait des produits contenant du lait contaminé Lactalis.

Après le groupe de grande distribution E. LECLERC qui a reconnu mardi 09 janvier 2018 avoir vendu dans certains de ses magasins des reliquats de produits Lacatalis concernés par un rappel suite à une contamination à la salmonelle, c’est au tour d’Intermarché d’être mis en cause par une cliente. La mère de famille affirme avoir acheté le mercredi 3 janvier une boîte de lait infantile faisant partie des lots rappelés par le fabricant.

Alain Bazot le président de l’UFC-Que Choisir a estimé sur franceinfo mercredi 10 janvier que ces dysfonctionnements sont « stupéfiants mais pas étonnants« , car il y a, selon lui, « des défaillances dans le suivi de ces décisions » de retrait. Alain Bazot a pointé « les moyens indigents » de la DGCCRF, qui expliquent, selon lui, « le peu de contrôles » faits par l’État. Il a réclamé « des audits externes aux magasins » garantissant « que le consommateur soit rassuré. »

Alain Bazot : C’est stupéfiant mais pas étonnant. On a des précédents dans l’histoire où on avait obtenu le retrait de produits dangereux comme des détecteurs de fumée qui ne détectaient rien. Ils étaient encore dans les magasins. On voit bien que le dispositif en France n’est pas au point. L’État décide le retrait et on a des défaillances dans le suivi de ces décisions en interne dans les magasins où il y a beaucoup de laisser-aller. S’il n’y avait pas l’alerte par les consommateurs eux-mêmes, aussi bien dans l’affaire Leclerc que dans l’affaire d’Intermarché, cela passerait. Pas vu, pas pris. On a un problème d’efficience, d’efficacité des décisions, quand elles sont prises par l’État : faire retirer et procéder à un rappel des produits déjà vendus.

La procédure n’est donc pas bien mise en application ?

La procédure n’existe pas à proprement parler. Chaque entreprise a la responsabilité de mettre en œuvre une décision de l’État. Il n’y a rien qui va inciter, à part quand on est pris. Il y a très peu de contrôles de la part de l’État. On connaît les moyens indigents de la Direction concurrence-consommation [DGCCRF, Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes] qui fait ce qu’elle peut. Si les magasins ne respectent pas [les décisions de retrait], ils encourent une amende de cinquième classe : c’est ridicule.

Comment inciter les magasins à faire plus ?

Là, il se trouve que c’est un produit qui fait l’objet de toute l’attention médiatique. Le grand public est prévenu et, malgré tout, il y a ces dysfonctionnements. Il faut vraiment que l’État se donne les moyens d’assurer le respect de ces décisions et impose aux entreprises qu’elles fassent auditer leur procédure interne de rappel de produit. Il faut qu’il y ait des audits externes qui garantissent que la décision prise soit traitée selon une procédure efficace et que le consommateur soit rassuré.

Quels effets ces dysfonctionnements peuvent-ils avoir ?

Cela jette le trouble sur tout le monde. Michel-Edouard Leclerc dit qu’il joue la transparence. Mais pourquoi ne donne-t-il pas la liste des magasins concernés ? La meilleure vigie, c’est le consommateur lui-même. Là, cela jette le trouble sur tous les magasins Leclerc, alors qu’il y en a peut-être une dizaine de concernés. Quand [Michel-Edouard Leclerc] dit qu’il a identifié tout le monde, je voudrais bien savoir comment il peut identifier tout le monde. Il y a des gens qui paient en espèce, tout le monde n’a pas la carte fidélité du magasin. Il ne faut pas que les affaires Leclerc et Intermarché soient les arbres qui masquent la forêt. Le point de départ, c’est la mise en vente de produits contaminés qui posent le problème de fond.

11 janvier 2018

ABONNÉ OU ADHÉRENT ?

Une précision suite à une confusion fréquemment observée lors des permanences : les abonnés au journal QUE CHOISIR  reçoivent mensuellement la revue et peuvent poser quatre questions par an au téléphone au service juridique de la fédération à Paris. Pour vous abonner :  http://abonnement.quechoisir.org/

Quand vous êtes abonné du journal Que-Choisir, vous n’êtes pas adhérent de l’UFC-Que Choisir.

Si vous désirez un simple renseignement, nous pouvons vous le donner. Par contre, si vous voulez que nous étudions votre dossier ou que nous intervenions auprès de votre fournisseur, vous devez être adhérent de l’association UFC-Que Choisir (Loi du 31 Décembre 1990).
Les adhérents sont membres de l’association locale, UFC-Que Choisir locale, ils soutiennent financièrement notre action et celle de la fédération. Ils peuvent nous consulter pour leurs problèmes courants de consommation. Nous leur apportons une analyse juridique et les voies de recours envisageables pour leur litige. Ils peuvent consulter sur place notre documentation.

  • Légalement nous ne pouvons intervenir sur un dossier que si vous êtes Adhérent
  • UFC Que Choisir ne traite que des litiges entre particuliers et professionnels
  • Le particulier est un consommateur qui agit à des fins personnelles ou familiales
  • Ce différend ne doit pas être déjà soumis à la justice, un avocat, une protection juridique
  • La cotisation qui vous est demandée n’est pas la contrepartie d’un service, mais le soutien un mouvement dont l’objectif est d’assurer une meilleure protection du consommateur

Nous ne sommes ni des professionnels, ni un service public.  Nous aidons nos adhérents à régler leurs litiges dans la mesure de nos moyens qui sont ceux d’une association (dont les conseillers sont des bénévoles dévoués) et non ceux d’un cabinet d’avocat ou d’un service public.
Vous demeurez un consommateur actif et non un assisté. Vous ne vous dessaisissez jamais de votre dossier. Celui-ci est le vôtre et ne devient pas celui de l’association. Dans un premier temps, nous vous renseignons sur vos droits et sur les moyens de les faire valoir. Nous vous aidons, si nécessaire, dans vos premières démarches. Si elles n’aboutissent pas, nous les relayons en mettant en jeu notre expérience et la notoriété de UFC-Que Choisir.

Domaines d’intervention

Dans tous ces secteurs de la consommation, nos bénévoles peuvent vous conseiller avant votre achat  et vous aider à régler vos litiges avec les professionnels. (Garantie – Service après vente – Défaut d’information – Erreur professionnelle – Résiliation  etc..)

Logement – Copropriété – Immobilier – Construction – Travaux – Rénovation –  Assurance – Banque et Organismes de crédit – Surendettement – Autos – Motos – Caravanes – Mobile home – Bateaux –  Alimentation – Services Marchands – Professions Juridiques (Avocats – Huissiers – Notaires – Agences immobilières – Syndics) – Tourisme – Voyage – Loisirs – Villégiature – Energie – Eau – Assainissement – Déchets – Environnement – Administration – Opérateurs de Télécommunication – Fournisseurs d’Accès à Internet – Santé – Médecine – Hygiène.

Quand ?

A nos permanences, sans rendez-vous,  si vous êtes adhérent. Notre secrétariat vous proposera ultérieurement si besoin est un rendez-vous qui sera fonction des disponibilités des conseillers bénévoles spécialisés dans le domaine de la consommation du problème que vous avez. Si, pour une raison quelconque, vous ne pouvez venir au rendez-vous, merci de nous prévenir.

11 janvier 2018