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Privatisation de la Française des jeux. Attention aux faux sites d’investissement

L’offre d’achat d’actions de la Française des jeux (FDJ) a démarré et se termine le 20 novembre. L’Autorité des marchés financiers (AMF) met en garde les épargnants sur l’existence de sites frauduleux qui profitent de cette opération pour inciter des particuliers à souscrire. Il s’agit en fait d’arnaques.

 

La Française des jeux (FDJ) est en cours de privatisation, l’État cédant 52 % du capital. Le processus de son introduction en Bourse a démarré, avec le lancement d’une offre à prix ouvert, le 7 novembre. L’opération se termine le 20 novembre. Les particuliers peuvent ainsi acheter des actions de cette société qui ne connaît pas la crise (5 % de croissance par an en moyenne depuis 25 ans, selon la FDJ). L’événement suscite l’engouement des futurs actionnaires, mais aussi… des escrocs ! Toujours alertes sur les bonnes affaires, ils n’ont pas tardé à s’emparer d’un tel succès.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a mis en garde contre « l’apparition de plusieurs sites Internet frauduleux offrant à des épargnants la possibilité d’acquérir des actions de la Française des jeux sans y être autorisés ». Ces pages Web, qui reprennent à leur compte les informations délivrées sur le site officiel de la Française des jeux (www.fdj-devenir-actionnaire.com), incitent les visiteurs à souscrire. Pour obtenir davantage de renseignements, l’internaute doit entrer ses coordonnées (nom, e-mail et numéro de téléphone). Tous les liens présents sur l’unique page du site renvoient vers ce formulaire qui vise à récupérer les données personnelles des potentiels investisseurs. Les victimes qui enverraient de l’argent n’auront en réalité acheté aucune action et ne reverront plus leur argent.

 

Les escrocs n’hésitent pas à usurper les informations et l’identité visuelle du site officiel de la FDJ.

 

L’AMF précise : « Régulièrement confronté à des situations dans lesquelles les sommes confiées par les particuliers à de faux intermédiaires disparaissent purement et simplement, sans possibilité de les recouvrer, le régulateur en appelle à la vigilance et au discernement des investisseurs à l’égard de ces plateformes. Il rappelle que le conseil en investissement et la souscription d’actions pour le compte de clients sont des activités réglementées. »

ACHAT D’ACTIONS DE LA FDJ

Les bonnes pratiques

Afin d’éviter de vous faire piéger par de faux banquiers ou courtiers, vérifiez tout d’abord si la société à laquelle vous avez affaire est inscrite au Registre des agents financiers (Regafi) ou à celui des intermédiaires en assurance, banque et finance (Orias). Ces renseignements sont disponibles en ligne.

Ne vous engagez dans aucune dépense avant d’avoir parlé à un conseiller. Appelez votre banquier ou courtier afin d’obtenir des informations orales et écrites sur l’achat d’actions. Dans le cas d’une transaction en ligne, vérifiez l’url, les mentions légales et les coordonnées indiquées sur le site de l’intermédiaire. Si ces deux dernières n’apparaissent pas, fuyez.

Reportez-vous aux informations délivrées sur le site officiel dédié à la privatisation de la FDJ (prix de l’action, qui ne sera fixé que le 20 novembre, risques, mode opératoire…).

S’il est trop tard et que vous êtes victime d’un site frauduleux, portez plainte. Alertez également votre banquier. S’il pourra être réticent à vous rembourser, il suivra d’éventuels mouvements suspects sur votre compte.