Google Pixel 4 et 4 XL. Prise en main
Google vient de commercialiser les Google Pixel 4 et Pixel 4 XL, ses deux nouveaux smartphones haut de gamme vendus respectivement 769 € et 899 €. Au programme, un superbe écran Oled, la charge rapide et un double capteur à l’arrière. Google introduit enfin la reconnaissance faciale. Le fabricant présente aussi « Motion Sense », qui permet de piloter son appareil par les gestes. Premières impressions avant notre test en laboratoire.
Après les Pixel 3a et Pixel 3a XL lancés au printemps, Google poursuit ses annonces 2019 avec deux nouveaux smartphones, les Pixel 4 et Pixel 4 XL. Principale différence entre les deux modèles, la taille de l’écran, de 5,7″ et 6,3″ respectivement (soit 14,5 et 16 cm). Ces deux appareils ultra haut de gamme, vendus respectivement 769 € et 899 €, sont les premiers à fonctionner avec la nouvelle version du système d’exploitation Android (Android 10). Ils intègrent la charge rapide, la charge sans fil et, pour la première fois, un double capteur arrière pour la photo (16 Mpx + 12 Mpx). Mais surtout, pour la première fois aussi, Google introduit un système de reconnaissance faciale.
DES CAPTEURS SPÉCIAUX POUR LA RECONNAISSANCE FACIALE
Son absence, l’an dernier, sur les Pixel 3 et Pixel 3 XL, étonnait : tous les smartphones de gamme équivalente intégraient le déverrouillage par reconnaissance faciale. Mais souvent, ce système était loin d’être infaillible. Google a manifestement attendu d’être techniquement au point pour lancer le sien. Son système n’est pas basé sur l’appareil photo (comme c’est trop souvent le cas) mais sur une technologie qui repose sur une panoplie de composants dédiés à cette fonction. Comme sur l’iPhone X et les suivants, les Pixel 4 intègrent une caméra infrarouge, un projecteur de points lumineux et un illuminateur infrarouge. Google va plus loin qu’Apple, puisqu’il a ajouté au système une seconde caméra infrarouge pour améliorer la précision de la cartographie 3D du visage, ainsi qu’un radar miniature. Grâce à ce dernier, les Pixel détectent l’utilisateur lorsqu’il s’approche et activent automatiquement le processus de reconnaissance faciale. Du coup, le système gagne en rapidité, c’est indéniable ; nos tests en laboratoire chiffreront la performance par rapport aux systèmes existants.
PLUS QUE DES MOTS, DES GESTES
Ce radar a une autre vocation : c’est sur lui que repose la deuxième grande nouveauté des Pixel 4, baptisée « Motion Sense ». Comme les radars qui permettent de détecter la présence d’un avion ou d’un bateau, celui des Pixels 4 émet et reçoit des ondes électromagnétiques qui, schématiquement, rebondissent sur les mains de l’utilisateur pour détecter ses mouvements. En plus de l’assistant vocal, qui permet de dicter des instructions à voix haute, ces smartphones comprennent donc différents gestes. Une fois l’option activée (Paramètres > Système > Motion Sense), vous pourrez passer les titres d’une chanson, raccrocher un appel ou bien répéter une alarme en balayant la main devant l’écran. Il suffit aussi de tendre la main à proximité de l’appareil pour activer l’écran et afficher ainsi l’heure et les notifications. Pour l’instant, ces interactions fonctionnent bien, mais elles sont basiques ; plusieurs fabricants proposent d’ailleurs des fonctions similaires basées sur un simple appareil photo. Google promet qu’elles évolueront bientôt. Le radar des Pixel est en effet capable de plus de précision, il pourrait par exemple permettre de baisser le volume en pinçant les doigts sans toucher l’écran.
PROUESSE LOGICIELLE POUR LES PHOTOS DE NUIT
En attendant, nos tests en laboratoire permettront déjà de vérifier que les Pixel 4 et 4 XL assurent côté photo. C’est l’une des promesses phares de Google, qui insiste sur la qualité de son double capteur arrière (12 Mpx, f/1.7 + téléobjectif 16 Mpx, f/2.4), notamment en mode nuit. Les Pixel 4 reprennent d’abord le mode « Vision de nuit » introduit sur les Pixel 3, qui augmente la durée d’exposition des photos et qui s’était avéré efficace lors de nos tests. Google inaugure sur les Pixel 4 une prise de vue « astrophotographique » sur laquelle il communique beaucoup. Le smartphone capture en fait 16 images sur une durée totale d’exposition de 4 minutes ; il réduit ensuite le bruit, puis fusionne les images obtenues pour délivrer un seul cliché. Cette fonction, prouesse logicielle dont on cherche un peu l’utilité réelle au quotidien, sera bientôt disponible sur les Pixel 3 et les Pixel 3a. Nous la testerons bien sûr en laboratoire.
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