Contrôle technique. Contrôle des fumées renforcé
À partir du 1er juillet, le contrôle des fumées à l’échappement sera durci lors du passage au contrôle technique. Mais les voitures les plus anciennes ne sont pas concernées et les contre-visites risquent de se multiplier. Explications.
Après le durcissement du contrôle technique intervenu l’année dernière, c’est au tour de l’introduction du contrôle renforcé des fumées d’entrer en vigueur. Initialement prévue au 1er janvier 2019, cette nouvelle épreuve sera finalement appliquée à partir du 1er juillet. Les véhicules diesel devront alors respecter la nouvelle norme NF R 10025/2016 relative à l’opacité des fumées en sortie d’échappement. Deux points seront particulièrement vérifiés : l’opacité des fumées et le taux d’émission des gaz polluants (CO2, NOx). Plus de 8 millions de véhicules seront impactés par ces nouvelles mesures.
LES VIEUX MOTEURS EXEMPTÉS
Jusqu’à présent, le contrôle des fumées se faisait selon des valeurs réglementées dépendantes de la typologie du moteur (atmosphérique ou turbocompressé et répondant à la norme Euro 6 ou non). C’est désormais la valeur d’homologation selon la norme NF R 10025/2016 qui fait foi. D’où la grande contradiction de cette nouvelle réglementation : les moteurs les plus anciens, répondant aux normes Euro 1 à Euro 3, donc les moins aboutis techniquement et les moins dépollués, ne seront pas concernés ! En effet, à l’époque il n’y avait pas de mesures d’opacité des fumées pour homologuer les véhicules et certains polluants n’étaient pas pris en compte. En l’absence de référentiel, ces moteurs seront donc contrôlés selon l’ancienne procédure. Seuls les moteurs homologués à partir de la norme Euro 4 (entrée en vigueur en janvier 2005 pour les nouveaux modèles et en janvier 2006 pour tous les véhicules homologués) devront passer la nouvelle épreuve. Selon l’OTC (Organisme technique central qui régente le contrôle technique), cette mesure pourrait entraîner de nombreux échecs lors du contrôle technique, augmentant ainsi le nombre de contre-visites.
NOS CONSEILS
Anticipez le passage au contrôle technique
Si l’échéance de votre contrôle technique est proche, n’hésitez pas à anticiper le passage à l’examen quitte à perdre quelques semaines. Attention, il existe un risque d’engorgement et la prise de rendez-vous pourrait être compliquée.
Décrassez votre moteur
Selon les trajets réalisés au quotidien, surtout s’ils sont courts, le filtre à particules n’a pas le temps de se régénérer comme il faut et s’encrasse, notamment sur les moteurs Diesel (ce qui peut se traduire par des réparations coûteuses). Il peut alors être judicieux de rouler une vingtaine de minutes à un régime soutenu (au-dessus de 3 500 tr/min). Une voie rapide ou une autoroute seront idéales pour cet exercice, quitte à rouler sur un rapport inférieur pour faire grimper le moteur dans les tours. Pour un moteur sans filtre à particules (FAP), l’ajout d’un produit nettoyant dans le réservoir peut s’avérer utile.
Faites réaliser un nettoyage du moteur
Pour les diesel qui n’ont fait que de la ville, le risque d’être recalé au contrôle des fumées est important. Le nettoyage interne de votre moteur peut lui redonner sa vigueur d’antan. Notre enquête de 2017 montre les bénéfices apportés par cette solution.
Pensez au précontrôle
De nombreuses enseignes (centres auto, réparateurs indépendants ou concessionnaires) proposent des précontrôles techniques gratuits. C’est un excellent moyen pour déceler les problèmes et éviter de se faire recaler.
Entretenez votre voiture
Une mécanique en bon état et entretenue régulièrement est gage d’un fonctionnement optimal et d’un meilleur contrôle des émissions de fumées.