Santé (infographie). Vous et vos douleurs chroniques
Pour mieux comprendre les douleurs, nous avons demandé aux personnes qui souffrent de façon chronique de nous décrire leurs maux. Les questions portaient sur les douleurs chroniques, actuelles ou passées, de l’appareil locomoteur : dos, muscles, articulations, etc. Vous avez été plus de 5 000 à répondre à notre questionnaire.
Les répondants à notre questionnaire souffrent en majorité du dos… Mais pas seulement : 8 répondants sur 10 souffrent à deux endroits ou plus du corps. Certaines pathologies, comme les rhumatismes inflammatoires, peuvent en effet toucher plusieurs parties du corps. Mais il existe aussi un phénomène de « sensibilisation » : quand on a mal longtemps quelque part, on finit par avoir plus facilement… mal ailleurs.
Les douleurs qui taraudent nos répondants sont souvent anciennes. Plus de la moitié d’entre eux sont impactés par des douleurs chroniques depuis plus de 5 ans. La douleur chronique est une maladie complexe, avec un phénomène d’auto-entretien. Cela explique que dans certains cas, les douleurs puissent persister alors qu’il n’y a pas ou plus de cause identifiée.
La douleur est jugée « intense » pour 39 % et « modérée » pour 54 %. Heureusement, seuls 3 % souffrent de façon « extrêmement intense ». Mais l’impact sur la qualité de vie est jugé important (assez et très important) par 82 % des personnes ayant répondu.
À notre question sur les adjectifs caractérisant le mieux leurs douleurs, 49 % des répondants ont choisi le terme « handicapantes », 22 % « épuisantes » et 9 % « déprimantes ». Cela illustre bien les deux dimensions des douleurs chroniques : à la fois physique et psychique.
La diversité des traitements testés ou utilisés pour soulager est impressionnante. Des thérapies manuelles (comme la kinésithérapie, l’ostéopathie, les massages) en passant par les médicaments jusqu’aux techniques psychocorporelles (méditation, relaxation, etc.), l’éventail est très large. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, au contraire, les recommandations de prise en charge des douleurs recommandent de combiner plusieurs approches pour s’affranchir de ses douleurs. À l’exception de la chirurgie dans certains cas, le recours à un seul type de soins est rarement efficace et durable. Attention donc aux « traitements miracles », compléments alimentaires ou thérapeutes autoproclamés, qui promettent une guérison rapide, totale et définitive : ce sont des arnaques.
Les médicaments par exemple ne permettent pas de s’affranchir totalement ni définitivement des douleurs chroniques. D’ailleurs, les taux de satisfaction exprimés par les répondants pour ces produits sont plutôt mauvais (moins de 50 % dans un questionnaire satisfaction, c’est signe d’insuffisance). Cela ne signifie pas que les médicaments soient inutiles. Ils ont une place dans une prise en charge qui combine justement plusieurs approches et types de soins. Ils offrent par exemple un soulagement ponctuel pour faire des soins de kiné ou pour aller marcher !