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Alimentation

Pommes certifiées HVE de Leclerc. Et l’emballage ?!

Les chaînes d’hypermarchés E. Leclerc mettent en vente des pommes dotées d’une certification « HVE » (haute valeur environnementale) qui distingue les exploitations respectueuses de l’environnement. Tout en participant, hélas, au suremballage de ces pommes…

 

La grande distribution n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de communiquer sur les efforts qu’elle engage pour vendre des aliments plus « verts ». Ainsi, l’enseigne de grands magasins E. Leclerc mise, et le fait savoir, sur la certification HVE (haute valeur environnementale) pour les pommes produites en France et vendues sous ses marques propres, Marque Repère et Nos Régions ont du Talent.

Chapeauté par le ministère de l’Agriculture, le logo « issu d’une exploitation HVE » distingue les agriculteurs engagés dans des démarches particulièrement respectueuses de l’environnement selon 4 critères : le respect de la biodiversité et la gestion des produits phytosanitaires, de la fertilisation et enfin de l’irrigation. Une démarche « censée diminuer les pressions sur l’environnement en adoptant des pratiques vertueuses pour la nature », rappelle l’enseigne dans un communiqué diffusé fin avril.

UN EMBALLAGE QUI FAIT DÉSORDRE

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Problème : Leclerc met le paquet sur l’environnement en oubliant un peu vite le problème de l’empaquetage. Pourquoi faire tant d’efforts au niveau de la production pour finalement proposer des pommes dans des barquettes entourées de film plastique non recyclable, participant ainsi au suremballage et à la pollution plastique ? « Pour des questions de praticité pour le consommateur », argue l’un des producteurs de pommes contacté par nos soins, qui précise que ce format pré-emballé est stipulé dans le contrat passé avec Leclerc (lequel n’a pas confirmé l’information).

Du côté de l’association France Nature Environnement (FNE), qui soutient le partenariat de Leclerc avec des exploitations certifiées HVE, on reconnaît que ce packaging inutile « embarrasse » et devra être rediscuté. « La grande distribution n’a pas la culture de l’écologie, mais elle a conscience que le consommateur veut des produits plus respectueux de l’environnement », précise Jean- Claude Bevillard, responsable des dossiers agricoles à FNE.

Pour mémoire, environ 90 milliards d’emballages passent chaque année entre les mains des Français et constituent le volume le plus important du contenu de nos poubelles. Quant aux emballages plastiques, seuls 22 % sont actuellement recyclés en France.

L’exemple de ces pommes est hélas loin d’être isolé, et les grandes surfaces qui ne sont pas à une contradiction près vendent également la plupart des fruits et légumes labélisés bio sous emballage pour les distinguer du conventionnel.

Ce conditionnement paraît pourtant illogique pour des produits dits « verts », censés être plus respectueux de la nature. D’autant que la meilleure solution pour lutter contre le suremballage est l’achat en vrac, qui convient bien à des produits peu fragiles comme les pommes.