Bien-être animal. Des avancées mais pas encore d’étiquetage
La castration à vif des porcelets et le broyage des poussins seront interdits fin 2021. En revanche, c’est le grand flou sur l’information aux consommateurs : un étiquetage sur le mode d’élevage devrait être étudié au niveau européen, sans échéance précise. Pas de réponse non plus sur le financement de ces mesures.
Ces mesures étaient promises depuis des mois, mais sans cesse reportées. Le 28 janvier 2020, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a finalement annoncé deux dispositions hautement symboliques sur les pratiques les plus controversées en élevage : la fin de la castration à vif des porcelets et du broyage des poussins mâles d’ici fin 2021. Des arrêtés seront pris prochainement.
D’ici là, les filières devront trouver des alternatives économiquement viables. Si les porcelets mâles sont castrés, c’est pour éviter que la viande dégage une mauvaise odeur à la cuisson, due à la présence de deux hormones chez les mâles dits entiers, c’est-à-dire non castrés. Plusieurs pistes existent :
- L’élevage de mâles entiers (qui contraint les abatteurs à repérer les carcasses odorantes à l’aide d’un « nez » humain) ;
- l’anesthésie des porcelets lors de la castration suivie d’une analgésie pour diminuer la douleur post-opératoire (qui doivent aujourd’hui être obligatoirement réalisées par un vétérinaire) ;
- ou encore l’immunocastration des mâles grâce à un vaccin.
Mais les deux premières coûtent cher et la troisième inquiète depuis longtemps. Le ministre n’a pas fourni de réponses sur l’impact financier et l’éventuelle hausse de prix qui en découlera pour le consommateur.
Quant aux poussins mâles, même engraissés, ils ne deviennent pas des poulets bien dodus, mais restent maigrichons et sont donc invendables. La filière planche donc sur le sexage des poussins dans l’œuf afin de les écarter avant éclosion, mais la technique n’est pas encore applicable à grande échelle malgré des financements publics conséquents (4,3 millions d’euros alloués en 2017). L’interdiction du broyage « a été actée simultanément en France et en Allemagne », précise le ministre, et un consortium franco-allemand a été créé pour avancer sur le sexage in ovo.
Didier Guillaume a également annoncé d’autres mesures, mais elles sont encore pour le moins floues ! Ainsi un futur décret devrait « interdire toute pratique douloureuse en élevage », mais le ministère reconnaît « qu’il n’y a encore rien dedans ». De même, sur un futur « étiquetage du mode d’élevage sur l’ensemble des produits », la France compte porter la réflexion au niveau européen afin d’éviter les distorsions de concurrence entre États membres. Une « expérimentation » devrait démarrer l’an prochain, pour une durée de deux ans. Sur quelles bases ? Rien n’est défini. Enfin, un appel d’offres a été lancé pour une expérimentation sur la vidéosurveillance en abattoir, sans dates précises. Bref, on reste sur sa faim… Mais peut-être le ministre souhaitait-il montrer son volontarisme sur ce débat de société ?
Les associations de protection des animaux ont immédiatement réagi. Si elles se félicitent des annonces sur la castration des porcelets et le broyage des poussins, elles critiquent le flou des autres mesures. Le CIWF (une ONG pour un élevage durable) déplore « l’oubli total des cages » et « l’absence de mesures d’accompagnement » des éleveurs. Welfarm (une autre ONG qui lutte pour la protection des animaux de ferme) continue de réclamer « l’arrêt pur et simple de la castration » et attend que les annonces soient suivies de textes réglementaires.
LES ANIMAUX DE COMPAGNIE AUSSI CONCERNÉS
Face à l’abandon « inacceptable de plus de 100 000 chiens et chats par an », le ministre a annoncé des mesures concernant les animaux de compagnie. Ainsi, la vente « dans les coffres des voitures » sera interdite dès le premier semestre 2020 afin de « lutter contre les achats impulsifs », et l’absence d’identification de son chat sera passible de sanctions (contravention de 135 €). Par ailleurs, une mission de 6 mois est confiée au député LREM Loïc Dombreval pour « proposer d’autres mesures de lutte contre l’abandon d’animaux de compagnie et pour assurer leur bientraitance ».
Poêles à granulés. Des problèmes de sécurité relevés par la DGCCRF
Nos tests comparatifs de poêles à granulés révèlent régulièrement des problèmes de sécurité. Une récente enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) conforte nos conclusions : elle a noté des non-conformités dans tous les appareils qu’elle a prélevés.
Chauffement excessif du sol, élévation trop importante de la température dans la trémie, défaillance du système de coupure de l’alimentation en granulés en cas de surchauffe… Ces problèmes apparaissent parfois sur les poêles à granulés, ces chauffages à pellets dont la part de marché augmente rapidement du fait de leur coût très faible à l’usage. En 2015, notre test comparatif a mis en évidence des problèmes de sécurité sur 6 des 11 appareils. La version la plus récente de notre test de poêles à granulés, en mars 2019, est moins inquiétante : seul 1 modèle sur les 10 testés présentait une température trop élevée de la trémie en cas de surchauffe. Ces bons résultats sont-ils le résultat d’une prise de conscience des fabricants… due peut-être à la pression des autorités ?
Quelques mois avant notre test, en 2018, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête dans le secteur. Elle vient d’en publier les résultats. Les enquêteurs de la répression des fraudes ont contrôlé 27 établissements, dont 27 % de fabricants et 73 % de distributeurs, et analysé 6 modèles de poêles de marques différentes. Ils ont décelé des anomalies dans 41 % des établissements contrôlés et sur 100 % des poêles prélevés. Du côté des distributeurs et fabricants, la plupart des problèmes portaient sur l’étiquetage de sécurité de l’appareil, note la DGCCRF. Concernant les poêles, les manquements étaient divers (marquage et instructions, puissance nominale annoncée, défaut électrique, absence d’un outil de service…).
Cinq modèles, dont la marque n’a pas été précisée, ont présenté des problèmes de sécurité :
- sur 1 poêle, la température de la trémie (partie du réservoir à granulés) pouvait présenter un risque de brûlure ;
- sur 2 modèles, des bords coupants pouvaient exposer à un risque de coupure ;
- sur 4 modèles, le cache en plastique du bouton de réarmement était facilement desserrable (à la main ou à cause des vibrations de l’appareil), entraînant un risque d’ingestion par les jeunes enfants.
La DGCCRF se veut néanmoins rassurante et précise que le « risque global a été évalué comme limité, en raison d’une faible probabilité de survenance du ou des risques identifiés, ce qui explique l’absence de mesure de retrait-rappel » des produits concernés. Elle ajoute que tous les fabricants se sont engagés à corriger ces problèmes et promet une nouvelle enquête dans ce secteur. Que Choisir, de son côté, travaille à l’élaboration d’une mise à jour du test de poêles à granulés dans lequel la sécurité sera, une nouvelle fois, au centre des analyses.
Assurance vie. Le palmarès des taux de rendement 2019
Depuis 2012, date où nous avons lancé le palmarès annuel des taux de rendement de l’assurance vie, l’érosion des bénéfices a été constante. Autour de 4 % nets de frais de gestion au début des années 2010, les taux de rendement de la majorité des assurances vie dépassent difficilement aujourd’hui 1,5 % de rentabilité annuelle. L’explication se trouve toujours dans la politique des banques centrales qui maintiennent des taux obligataires bas pour aider la relance de l’économie. Cette poursuite a encore pesé sur les rendements des fonds en euros en 2019 puisque ces derniers sont majoritairement investis en obligations.
LES MUTUALISTES ENTRE 1,60 % ET 1,95 %
À quelques petites exceptions près, la très grande majorité des compagnies mutualistes ont encore servi les rendements les plus honorables du marché, même si ces derniers sont en baisse par rapport à l’année 2018, comme l’extrême majorité des assureurs. Leurs contrats ont perdu en moyenne 0,5 points par rapport à l’année dernière pour s’établir autour de 1,60 % à 1,70 %. C’est le cas notamment des principaux groupes mutualistes (Maif, Macif, Macsf, Carac, Le Conservateur, SMABvieBTP, Maaf, Mif) qui tournent autour de 1,60 % et 1,80 %, avec une pointe pour Mif qui frôle les 2 % (1,95 % servis). Selon la direction de la Mif, « ces résultats sont notamment permis par une structure mutualiste (sans actionnaires à rémunérer) et un modèle de coûts maîtrisés avec de faibles frais de gestion ». Elle précise que le taux servi s’applique à tous ses contrats d’assurance vie, indépendamment de l’ancienneté du contrat.
LES RÉSULTATS DES BANQUES EN LIGNE FONT LE YOYO
Certaines banques directes (ING direct, Boursorama) n’impressionnent pas par leurs résultats : 1,15 %. Fortuneo s’en sort mieux (1,60 %). Carrefour Banque sort même carrément du lot avec ses 2,14 %. Mais plus pour tout le monde ! L’enseigne de grande distribution annonce en effet avoir stoppé la commercialisation de son contrat d’assurance vie Carrefour Horizons. Seuls les contrats déjà ouverts avant fin 2019 continueront de vivre et de profiter de ces rendements.
ASSUREURS PRIVÉS ET BANCASSUREURS PLUTÔT À PLAT
Caisse d’épargne, Generali, Swiss Life, etc., continuent, eux, d’occuper plutôt les places de fin de tableau avec un tout petit 1 % pour Swiss Life. Reste qu’avec la dernière annonce de baisse du taux du livret A à 0,50 %, les assurances vie conservent un relatif intérêt. Celui, tout au moins, de mettre son argent en sécurité. Ce qui n’est pas le cas des fonds Eurocroissance ou des fonds actions (partiellement ou intégralement investis en actions) dont le capital n’est pas garanti ! Il est donc toujours conseillé de ne pas céder aux sirènes des conseillers financiers qui proposent de diversifier son assurance vie avec des actions, sans connaître un minimum le fonctionnement de la bourse et suivre de près les actions sélectionnées.
TAUX DE RENDEMENTS 2019 DE 20 CONTRATS D’ASSURANCE VIE(1)
Assureur | Nom du contrat | Rendement 2019 (rappel du taux 2018)(1) | Évolution sur 1 an |
---|---|---|---|
Afer |
Afer Multisupport | 1,85 % (2,25 %) | – 0,40 |
Agipi |
Fonds Agipi | 1,70 % (2,10 %) | – 0,40 |
Apicil |
Apicil Frontière Efficiente | 1,10 % (2,01 %) | – 0,91 |
Asac Fapès Alliantz |
Épargne retraite | 2,08 % (2,48 %) | – 0,40 |
Axa |
Odyssiel | 1,60 % (1,90 %) | – 0,30 |
BNP Paribas Cardif |
BNP Paribas Multiplacements | 1,45 % (1,50 %) | – 0,05 |
Boursorama |
Eurossima | 1,15 % (1,65 %) | – 0,50 |
Caisse d’épargne |
Millevie | Non communiqué | |
Carac |
Compte épargne Carac | 1,80 % (2 %) | – 0,20 |
Carrefour banque |
Carrefour Horizon(2) | 2,14 % (2,44 %) | – 0,30 |
Fortuneo |
Suravenir rendement | 1,60 % (2 %) | – 0,40 |
Generali |
Eurossima | 1,15 % (1,65 %) | – 0,50 |
GMF |
Multeo | 1,90 % (2,10 %) | – 0,20 |
La Banque postale |
Vivaccio | Non communiqué | |
ING Direct |
Eurossima | 1,15 % (1,65 %) | – 0,50 |
Le Conservateur |
Helios Sélection | 1,80 % (2,27 %) | – 0,47 |
Linxea |
Linxea Zen | 1,25 % (2,16 %) | – 0,91 |
Maaf |
Winalto | 1,75 % (1,85 %) | – 0,10 |
Macif |
Multi Vie | 1,50 % (1,50 %) | 0 |
MACSF |
RES | 1,70 % (2,20 %) | – 0,50 |
Maif |
Nouveau Cap | 1,50 % (1,80 %) | – 0,30 |
Mif |
Compte Épargne Libre Avenir | 1,95 % (2,35 %) | – 0,40 |
SMAvie BTP |
Batiretraite Multicompte | 1,65 % (2,24 %) | – 0,59 |
Swiss Life |
Swiss Life Liberté | 1 % (1,50 %) | – 0,50 |
Source : Établissements.
(1) Taux nets de frais de gestion mais bruts de prélèvements sociaux et de frais sur versements.
(2) Carrefour abandonne l’assurance vie. Il n’est plus possible de souscrire de nouveaux contrats auprès de Carrefour banque. Seuls les contrats en cours continueront d’être gérés.
Carte TNT Sat. Toujours et encore des problèmes de renouvellement
Et à nouveau des soucis pour ceux qui n’ont d’autre choix que de recevoir la TNT par le satellite. Les cartes TNT Sat à intégrer dans leur décodeur (à renouveler tous les quatre ans) mettent un temps fou à arriver chez eux !
C’est un flot de plaintes et témoignages qui déferlent depuis quelques semaines sur Que Choisir. De très nombreuses personnes qui doivent recevoir la télévision par satellite parce qu’elles sont mal couvertes par un relais de diffusion terrestre sont aujourd’hui en carafe !
Tous les 4 ans, les foyers concernés doivent demander à TNT Sat (groupe Canal Plus) qui assure ce service de renouvellement de la carte à intégrer dans le décodeur. Une fois la date de validité de l’ancienne carte passée, et sans la nouvelle, plus possible de recevoir les chaînes.
Ce changement de carte, que TNT Sat justifie par la « lutte contre le piratage », est facturé 15 €, à régler par carte bancaire (via Internet ou un numéro de téléphone dédié) ou par chèque (par courrier).
Si c’est le premier mode de paiement qui est utilisé, TNT Sat assure que la carte est adressée « sous 7 jours et qu’elle sera utilisable immédiatement ». Lorsque c’est le chèque qui est choisi, le délai passe à 3 semaines.
Problème, de nombreux téléspectateurs qui ont payé par carte bancaire ne voient toujours rien venir. Et si les 15 € ont immédiatement été débités, la carte TNT ne leur a toujours pas été adressée. Pour certains cela dure depuis des semaines, ce qui a de quoi les mettre dans une colère noire.
Le témoignage de Patricia P. en est une bonne illustration. « Ma carte TNT a été commandée le 26 décembre, écrit-elle dans un mail du 25 janvier adressé à Que Choisir. Le jour même, mon compte a été débité. J’ai bien reçu l’accusé de réception de ma commande et la confirmation de mon paiement. À ce jour, je n’ai toujours rien reçu. C’est déplorable. Je leur ai fait passer un courriel au bout de deux semaines car j’ai voulu leur accorder un « délai raisonnable » (fêtes de fin d’année). TNT Sat n’a même pas eu la politesse de me répondre. Ils ne répondent pas, non plus, au téléphone. Alors que fait-on ? On va au tribunal pour 15 € ? Combien de personnes rackettent-ils de cette façon ? » Une exaspération partagée par d’autres clients captifs (par définition !) de TNT Sat.
Recensement 2020. Attention aux arnaques
Le recensement de cette année a débuté le 16 janvier. Cet événement, coordonné par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), peut être propice aux escroqueries. Nos conseils vous aideront à ne pas être victime de faux agents ou de faux sites Internet.
Le recensement a lieu tous les ans en France. Celui de 2020 a démarré le 16 janvier. Ce lancement s’est accompagné d’alertes concernant de faux agents de recensement : ces derniers se rendent au domicile des particuliers et prétextent procéder à l’inventaire de la population pour pénétrer dans le logement. Une fois à l’intérieur, les escrocs commettent un vol ou parviennent à extorquer de l’argent. Lionel Espinasse, chef de la division organisation du recensement à l’Insee, indique que cette arnaque existe bel et bien et qu’il convient de se méfier. Il met également en garde contre un second piège, plus récent, et plus à la mode… « Pour la première fois en 2018, nous avons découvert un faux site de recensement, qui proposait des services payants. Il reprenait l’url de notre site, avec une petite faute d’orthographe [« recencement » au lieu de « recensement », ndlr]. Nous avons réagi en communiquant sur le fait que le recensement est gratuit. » Ces contenus frauduleux masquaient une énième arnaque à l’abonnement caché. Et cette année, l’Insee fait le maximum pour que leur site arrive en tête de résultats des moteurs de recherche, en passant notamment par l’achat de mots-clés : « Le recensement en ligne, qui existe depuis 2015, devient la norme. L’an dernier, 60 % des personnes recensées ont répondu sur Internet », indique Lionel Espinasse. De nouvelles habitudes qui invitent à la prudence, à l’heure où les escrocs ne ratent jamais une occasion de créer des sites frauduleux.
NE PAS SE FAIRE PIÉGER
Certaines informations sont bonnes à savoir lorsque vous êtes sollicité pour le recensement de la population. Tout agent possède une carte tricolore avec son nom, signée par le maire, qu’il doit vous montrer. S’il ne le fait pas, réclamez-lui, pour vous assurer qu’il est bien recruté par la municipalité. En cas de doute, contactez votre mairie.
Cet agent n’a pas à entrer dans votre domicile : lorsque vous lui ouvrez la porte, il reste sur le seuil, le temps de vous demander si vous préférez remplir le questionnaire en ligne ou en version papier. En fonction de votre réponse, il vous donne les instructions (voir encadré) puis s’en va. Si vous avez choisi le format papier, il reviendra deux ou trois jours plus tard pour le récupérer. Vous répondez donc seul au questionnaire, et non avec cet intermédiaire, sauf si vous sollicitez son aide.
Le recensement est totalement gratuit. Les agents ne posent aucune question sur les revenus. Ils n’ont rien à vendre et ne proposent aucun service.
Le site officiel pour remplir le questionnaire en ligne est Le-recensement-et-moi.fr.
LE RECENSEMENT, MODE D’EMPLOI
Chaque foyer interrogé reçoit un courrier d’information huit jours avant la visite. Cette lettre rappelle le déroulement et l’utilité du recensement. Lorsque l’agent se présente au domicile de la personne concernée, il lui demande si elle souhaite remplir le questionnaire sur Internet ou sur papier. Dans le premier cas, il lui fournit une notice qui contient ses identifiants de connexion au site et indique la marche à suivre. Dans le second cas, il remet les formulaires correspondant au foyer (une feuille de logement + un questionnaire individuel par habitant), qu’il viendra récupérer deux ou trois jours plus tard.
Si les personnes ne sont pas présentes à leur domicile, l’agent laisse un avis de passage, avec un numéro de téléphone à rappeler.
Chaque année, 8 000 communes sont recensées, par 24 000 agents embauchés par les mairies, qui gèrent le dispositif. Chacun couvre 250 à 300 logements sur la durée de l’événement, qui s’étend entre quatre et cinq semaines. Il s’agit d’un système rotatif. Les municipalités de moins de 10 000 habitants sont recensées tous les cinq ans. Celles de plus de 10 000 habitants, qui ne sont que 1 000 en France, le sont tous les ans, sur un échantillon d’adresses différent chaque année sur un cycle de cinq ans. L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) joue un rôle centralisateur et s’occupe notamment de la conception du questionnaire, de la collecte des données, de la formation des agents, de l’analyse des réponses.
Ce dispositif permet de connaître le nombre d’habitants en France, par commune. Les questions portent notamment sur l’âge, la profession, les moyens de transports, le type d’habitation… Ces informations permettent de définir les besoins d’une ville, tant en termes d’équipements que de budget.
LastMinute. Consommateurs, ne vous laissez pas abuser !
Face aux procédés pernicieux utilisés par Lastminute pour vendre sur son site des assurances voyages à l’insu de ses clients, l’UFC-Que Choisir lance l’alerte et attaque l’opérateur pour pratiques commerciales illicites, agressives et trompeuses devant le Tribunal Judiciaire de Paris.
En attendant la décision à intervenir, l’association recommande aux consommateurs la plus grande vigilance face au professionnel qui se présente comme le « leader dans l’industrie du voyage en ligne et des loisirs ».
Les témoignages de consommateurs sur internet parlent d’eux-mêmes :
« Des frais cachés de dernières minutes […] Une fois le paiement validé qu’elle ne fut pas ma surprise de voir que j’avais également payé une assurance pour mon vol dont je n’avais absolument pas besoin. Tout est fait pour piéger le client au moment de l’achat, la vente n’est pas loyale je ne recommande pas ce site. »1
« Le prix affiché du billet ne correspond pas du tout au prix final. Une assurance a été automatiquement rajoutée sans demander mon accord. »2
L’action de l’UFC-Que Choisir pour faire cesser cette pratique illégale
Depuis quelques mois, alors que les consommateurs ne choisissent pas initialement d’assurance, le voyagiste fait apparaitre, après la validation du moyen de paiement, une fenêtre pop-up qui détourne l’attention des consommateurs et leur fait souscrire l’assurance la plus chère sans s’en rendre compte.
Alors que le site lastminute.com est configuré pour pousser le consommateur à acheter et finaliser le plus vite possible son achat, cette fenêtre pop-up reprend les mêmes codes graphiques qu’un pop-up qui demanderait au consommateur de confirmer son paiement pour profiter des réflexes inconscients des internautes et ainsi leur vendre l’assurance qu’ils ont pourtant refusée quelques clics plus tôt.
L’UFC-Que Choisir dénonce ce piège marketing, simple mais terriblement efficace. Par ce procédé, LastMinute viole la législation de la vente sur internet qui avec le principe du « double-clic » impose que l’internaute puisse vérifier une dernière fois sa commande et son prix avant de procéder à l’achat.
L’association a donc saisi le Tribunal Judiciaire de Paris pour que cette pratique qui rapporte plusieurs millions d’euros par an3 à LastMinute cesse, soit jugée agressive et trompeuse et que l’opérateur soit sanctionné. Malheureusement, le temps joue contre les consommateurs puisque cette décision ne sera pas rendue avant plusieurs mois du fait des délais judiciaires.
Dans l’attente du jugement, l’association appelle donc les consommateurs à la plus grande prudence et vigilance s’ils devaient utiliser ce site. Ceux qui auraient acheté un billet sur le site et qui ont été victimes des pratiques de LastMinute peuvent compléter l’appel à témoignage afin de nous faire part de leur expérience.
NOTES
1 https://fr.trustpilot.com/users/5d8931b339cf14a859703c6d
Justice. L’exécution immédiate des jugements étendue
La mesure est passée assez inaperçue et pourtant elle marque une petite révolution dans le droit français. Pour les procédures introduites depuis le 1er janvier, les jugements qui seront rendus en première instance devront être exécutés même si l’une des parties à l’instance a fait appel.
Voilà une mesure qui fait grincer quelques dents chez les juristes. En application de la loi justice adoptée au printemps dernier, les jugements rendus par les tribunaux civils de première instance deviennent exécutoires de plein droit (art. 514 du code de procédure civile). En d’autres termes, même si l’une des parties fait appel, la décision s’applique. Par exemple, la partie condamnée à verser des dommages-intérêts à son adversaire devra le faire sans délai. La mesure vaut pour les procédures introduites après le 1er janvier 2020.
Auparavant, le juge avait une marge de manœuvre. Il devait spécifier noir sur blanc qu’il ordonnait l’exécution du jugement rendu, ce qui était loin d’être systématique. En dehors de ce cas, faire appel d’une décision avait, en principe, un effet suspensif. Autrement dit, les dispositions du jugement de première instance étaient gelées tant que la cour d’appel ne s’était pas prononcée.
Avec l’exécution provisoire d’office, si la partie qui a perdu en première instance interjette appel et qu’elle gagne, alors elle devra être rétablie dans la situation antérieure. Ainsi, elle pourra réclamer le remboursement des dommages-intérêts versés à la partie qui a remporté la première manche !
UNE SOURCE DE NOUVEAUX CONTENTIEUX
Certains observateurs mettent en avant les difficultés que cela occasionnera, ce qui aura pour conséquence de créer un nouveau contentieux. Tout l’inverse de l’objectif visé par cette réforme qui est de désengorger les tribunaux saturés. Environ 20 % des décisions de première instance font aujourd’hui l’objet un appel. Et le taux d’infirmation tourne autour de 50 %, ce qui n’est pas rien !
L’exécution provisoire d’office supporte néanmoins quelques exceptions. Certaines sont fixées par la loi. Ainsi, elle ne s’applique pas à certaines décisions statuant sur l’état civil (par exemple, demande de changement de nom ou de prénom), aux décisions du juge des affaires familiales (par exemple, autorité parentale et pension alimentaire) ou liées à l’adoption.
Les exceptions peuvent également être judiciaires. Le juge a la possibilité de renoncer à l’exécution s’il estime qu’elle est incompatible avec la nature de l’affaire dont il est saisi. Autre cas de figure, s’il y a appel, la partie condamnée peut demander au premier président de la cour d’appel compétente la suspension de l’exécution provisoire. Cela ne sera toutefois pas possible si lors du premier round elle n’avait pas formulé d’observations sur le caractère exécutoire de la procédure.
Smartphones reconditionnés. Évitez d’acheter chez Beephone
En avril 2019, nous sonnions l’alerte sur le manque de fiabilité de Beephone, un vendeur de smartphones reconditionnés. Près d’un an plus tard, les témoignages de consommateurs mécontents continuent d’affluer, sur les réseaux sociaux notamment, pour signaler d’importants retards de livraison et de remboursement. Malgré les promesses de l’entreprise, la situation est loin de s’être améliorée.
Beephone prend vraiment ses clients pour des pigeons. Ils en ont en tout cas l’impression, à en croire la photo du columbidé qui illustre le groupe Facebook de consommateurs mécontents « Mauvaise expérience Beephone ». Ce n’est d’ailleurs pas le seul, il y a aussi le groupe « Beephone Déception » ou encore le compte Twitter « Victimes de Beephone ». Faute de solution satisfaisante via le service après-vente de Beephone, les clients déçus s’expriment massivement sur les réseaux sociaux et sur le forum de Que Choisir. Le flux de témoignages est incessant. Tous dénoncent d’importants retards de livraison (ils peuvent atteindre plusieurs mois !), des remboursements qui n’arrivent jamais et une communication mensongère de Beephone qui tente de calmer le jeu avec des mails apaisants (mais totalement vains). « Au mois de juin dernier, j’ai commandé un iPhone 8 à 528 € ; la date de livraison a été repoussée plusieurs fois. J’ai alors décidé de demander un remboursement en juillet. Nous sommes début janvier, ça fait donc 7 mois que j’attends, c’est honteux ! Je leur envoie des mails mais rien n’y fait », raconte Johanne sur Facebook. Ce témoignage ressemble à des dizaines d’autres, parfois même plus virulents ou plus désespérés.
UN PRÊT BANCAIRE POUR REMBOURSER LES CLIENTS
Ainsi rien n’a changé depuis avril 2019, date à laquelle nous sonnions déjà l’alerte sur un vendeur qui affirmait alors que tout allait rapidement s’arranger. Malgré des problèmes d’approvisionnement manifestes, Beephone a continué à prendre les commandes et à encaisser l’argent de ses clients sachant pertinemment qu’ils ne seraient pas livrés de sitôt. Le pire ? Elle ne le nie même pas ! « Nous avions besoin de trésorerie ! », explique simplement Maria Volokhov, cofondatrice de l’entreprise, comme si c’était tout à fait normal. « Des dizaines de clients attendent un remboursement, mais nous n’avons pas les fonds. Nous avons sollicité un prêt bancaire qui devrait nous être accordé d’ici un mois. Nous rembourserons alors tout le monde d’un coup », promet-elle. Du côté des livraisons, la responsable prétend que tout est rentré dans l’ordre et que les smartphones reconditionnés sont désormais expédiés dans les 2-3 jours. Beephone affirme en effet avoir cessé de reconditionner elle-même les smartphones (et licencié, au passage, une dizaine de techniciens) ; désormais, l’entreprise rachèterait directement des appareils remis en état, prêts à être revendus, à l’étranger. Des témoignages récents font pourtant encore état de retards. Un conseil, donc : si vous cherchez un smartphone reconditionné, fuyez Beephone.
BAD BUZZ SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Les clients lésés, qui communiquent beaucoup sur les réseaux sociaux, sont d’autant plus ulcérés qu’ils voient régulièrement passer des jeux concours et des codes promo : Beephone utilise en effet massivement ces mêmes réseaux sociaux comme outil marketing (un levier gratuit pour les marques…). « Beephone fait le mort quand il s’agit de répondre à ses clients mais à chaque rendez-vous commercial – Black Friday, Noël, soldes – sa promo reprend », s’insurge Cédric Garot, client déçu et administrateur de la page Facebook « Mauvaise expérience Beephone ». La communauté des mécontents s’emploie dès lors à réagir systématiquement à toutes les pubs de Beephone pour alerter les consommateurs. Un bad buzz que le vendeur de smartphones reconditionnés déplore (Maria Volokhov, cofondatrice de l’entreprise, parle carrément d’« acharnement ») mais… qu’il n’a pas volé.
Opel Corsa (2020). Premières impressions
La sixième génération de l’Opel Corsa affiche un bon niveau de qualité et la voiture devient même une citadine confortable. Son moteur diesel efficient la rend polyvalente et capable de sortir de la ville en toute quiétude.
Initiée avant le rachat d’Opel par le groupe PSA, la conception de l’Opel Corsa a été menée en parallèle de celle de la Peugeot 208. Résultat, les deux citadines ont plus de 70 % de pièces en commun et un style extérieur assez proche. Elles partagent aussi un bon niveau de fabrication mais diffèrent par leur comportement routier et leur habitacle.
QUALITÉ DE VIE À BORD
Si les ressemblances de style extérieur sont bien réelles avec la 208, l’intérieur de la nouvelle Corsa diffère sensiblement. L’écran central quitte le haut de la planche de bord pour se retrouver sous les aérateurs. Une intégration qui apparaît comme mieux réussie et offre un résultat plus qualitatif. Du moins, tant que le contact n’est pas mis. Dès lors, l’affichage est assez austère et de petite taille. En outre la navigation n’est pas vraiment colorée et on a l’impression d’avoir affaire à un système ancien d’une qualité graphique très moyenne. De même, et cela ne déplaira pas forcément à tout le monde, la Corsa ne bénéficie pas d’un combiné d’instruments numérique, les compteurs sont analogiques. L’avantage est que l’on ne retrouve pas le manque de lisibilité que l’on reproche continuellement au i-Cockpit de Peugeot. En revanche nous avons moyennement apprécié le mini-écran central (entre les deux compteurs) dont les nombreuses informations sont parfois compliquées à trouver. De plus, la gestion de cet affichage se fait via une bague à tourner sur le commodo des clignotants, ce qui n’est absolument pas intuitif.
L’habitacle bénéficie également d’une fabrication de qualité et l’assemblage est d’un très bon niveau pour le segment des citadines. Même si tous les matériaux en partie inférieure sont rigides, ils ne choquent pas. Seul le couvercle de la boîte à gants – pratique et volumineuse – n’est pas au niveau et n’est pas très agréable à manipuler.
La nouvelle Corsa se révèle agréable à vivre et permet de voyager dans de bonnes conditions. Certes les places arrière restent étroites lorsque trois adultes sont installés, mais c’est le cas pour toutes les citadines.
AU VOLANT
Au moment de prendre le volant de la nouvelle Corsa, nous avons été un peu dépités de ne pouvoir conduire que le moteur diesel 1.5 de 100 ch, le seul disponible dans la gamme. Un diesel dans une citadine, cela nous semblait un peu anachronique. Pourtant, il ne nous aura fallu que quelques tours de roues pour changer d’avis et se rendre à l’évidence : le diesel a encore de beaux atouts, notamment en termes de sobriété et d’agrément de conduite. Car sur autoroute limitée à 110 km/h et en adoptant une conduite souple, nous sommes restés sous la barre des 4 l/100 km, avec une moyenne de 3,9 l. Et lors de notre passage dans des zones urbaines denses, sans vraiment porter attention à limiter l’appétit du moteur, nous arriveront à un raisonnable 5,3 l/100 km de moyenne. Une valeur qu’il est possible de réduire en étant plus précautionneux. À noter qu’avec des émissions de CO2 comprises entre 85 et 87 g/km selon les versions, la Corsa diesel n’est soumise à aucun malus écologique.
Si le diesel nous a convaincu par sa sobriété, avec son couple de 250 Nm, il nous a également satisfaits par son dynamisme. Ce moteur est facile à relancer et les accélérations qu’il procure sont intéressantes. Il s’avère bien adapté à cette petite voiture qui, grâce à son confort, pourra sortir sans problème des villes. Il faut dire que l’Opel Corsa est très confortable, bien suspendue et aussi très silencieuse. Le moteur se fait rapidement oublier dès qu’il atteint sa température de fonctionnement et les bruits aérodynamiques sont inexistants. Les bruits de roulement sont également bien maîtrisés et, même sur autoroute, les occupants n’ont pas l’impression de se trouver dans une petite voiture. On peut tout de même regretter des suspensions un peu fermes sur les petits débattements (routes pavées, raccordements…), ce qui ne plaira pas aux passagers qui seront un peu secoués. La direction est précise et offre un bon ressenti au conducteur. En ville, la citadine est maniable et trouvera sa place dans un trou de souris au moment de se garer. Les conducteurs apprécieront les aides au stationnement (radar, caméra de recul) car la visibilité arrière est moyenne.
SÉCURITÉ
Cette nouvelle Corsa reçoit des aides à la conduite habituellement réservées aux véhicules plus haut de gamme. Par exemple, elle peut disposer de la reconnaissance des panneaux de circulation (via la caméra frontale), l’aide au maintien dans la voie (qui applique progressivement une légère correction au volant et fait vibrer le siège du conducteur en cas de dérive), l’alerte de présence dans l’angle mort, le régulateur de vitesse adaptatif… De série, toutes les Corsa reçoivent la détection de somnolence et le freinage d’urgence automatique (avec détection des piétons et des cyclistes).
Résultats crash-test EuroNCAP
- Protection des occupants adultes : 84 %
- Protection des enfants : 86 %
- Protection des usagers vulnérables de la route : 66 %
- Aide à la sécurité : 69 %
L’OPEL CORSA EN RÉSUMÉ
La nouvelle Corsa procure un sentiment de déjà-vu en termes de style extérieur. Normal, elle est conçue sur la même plate-forme que la Peugeot 208. Mais si l’air de famille est indéniable à l’extérieur, à l’intérieur on ne retrouve pas les mêmes codes. Plus consensuelle, l’allemande est aussi plus traditionnelle, même si des détails peuvent fâcher comme son écran de taille réduite. Les tarifs se situent entre 14 600 € (pour un niveau d’équipement un peu juste) et 22 100 €, ce qui reste en deçà des Peugeot 208 et Renault Clio.
Les +
- Qualité routière
- Agrément et sobriété du diesel
- Confort
- Finition
Les –
- Détails d’ergonomie
- Taille de l’écran central
- Couvercle de la boîte à gants
- Visibilité arrière
Chargeurs de smartphones. Notre test fait réagir les vendeurs (ou pas)
Notre test de chargeurs de smartphone, qui a révélé la non-conformité, voire la dangerosité, de nombreux modèles, a fait réagir les distributeurs. Babou a rapidement retiré son modèle Joja de son réseau de magasins. D’autres, comme Auchan et Darty, se sont engagés à corriger les failles mises au jour dès leur prochaine production de chargeurs. Sans surprise, les obscurs revendeurs des marketplaces d’Amazon et de la Fnac sont restés mutiques. Un nouveau signe qui invite à ne surtout pas acheter de chargeur chez eux.
Mise à jour du 27 janvier 2020
Suite à notre test, Amazon a envoyé un e-mail aux acheteurs des chargeurs mis en cause vendus sur sa marketplace. Le cybermarchand les invite à cesser de les utiliser et à « s’en débarrasser ». Sans l’exprimer clairement, Amazon suggère aussi aux consommateurs concernés de contacter le vendeur. Ce à quoi nous ajoutons : pour lui demander un remboursement ! Vous êtes en droit de le lui réclamer à triple titre (garantie légale de conformité, obligation de sécurité des produits et garantie légale contre les vices cachés). Le jeu n’en vaut peut-être pas la chandelle pour les modèles vendus 0,19 € et 0,99 € (Zinniaya XD35704 et Comomingo AR-600), mais pour le Comomingo XD35703, vendu 13,99 €, si !
La procédure, systématique, est bien rodée : avant de publier les résultats d’un test, Que Choisir envoie scrupuleusement au fabricant de chaque produit testé (ou à défaut à son distributeur), les résultats de laboratoire que son produit a obtenus. Ceci afin de lui laisser le temps de réagir et d’engager avec lui, s’il le souhaite, une discussion.
Pour notre test de chargeurs de smartphones, nous avons acheté 20 modèles chez une palette de distributeurs variés, des grandes surfaces (Auchan, E. Leclerc) aux spécialistes (Darty, Conrad) en passant par les enseignes bon marché (Foir’Fouille, Gifi, Action) et des marketplaces (Amazon, Fnac). Précisons d’ailleurs que nous n’avons pas pu joindre certains vendeurs obscurs de ces marketplaces dans la mesure où aucune adresse postale ou électronique n’était mentionnée nulle part. Les autres n’ont pas réagi, alors que leurs chargeurs sont plus qu’inquiétants. Seul Rakuten a retiré le chargeur incriminé et alerté le vendeur qui en était à l’origine, Phoneboutik.
AUCHAN COOPÉRATIF, E. LECLERC RÉTICENT
Auchan, qui fait fabriquer des chargeurs sous sa marque Selecline, s’est montré coopératif. Reconnaissant les manquements relevés dans notre test (absence d’instructions de sécurité et de symboles obligatoires), le distributeur s’est engagé à fournir un dépliant détaillé dès sa prochaine production. E. Leclerc n’a, au contraire, pas admis la dangerosité de son chargeur Hoe. Selon lui la taille et la rigidité du câble mis en cause écartent tout risque car il empêche tout contact avec des éléments conducteurs non protégés. Cet argument ne tient pas la route : son chargeur reste non conforme à la réglementation. Concernant le marquage, lui aussi lacunaire, E. Leclerc explique simplement… qu’il n’avait pas la place. Mais précise que son prochain modèle, sous une nouvelle marque (Linkster), corrigera le tir. Darty a retiré son modèle Temium et s’engage à respecter la réglementation sur le prochain. De son côté, Babou a retiré le chargeur Joja de son réseau (près de 100 magasins en France) et organisé un rappel afin que tous les acheteurs le rapportent et se fassent rembourser. Conrad nous a expliqué que le chargeur Goobay testé est en rupture de stock et sera prochainement remplacé par un nouveau modèle. Ce qui signifie que tous ses chargeurs défectueux sont chez des consommateurs ! Heureusement, il ne s’agit que de manquements sans gravité (marquage et instructions).