Distances d’épandages. Zéro pointé
Tout ça pour ça ! Décidément, le gouvernement a l’art d’habiller son inaction…ou son mépris de la société civile pour répondre aux lobbys agricoles. Après la montagne de réunions des Etats Généraux de l’Alimentation qui a accouché d’une souris, les Assises de l’eau qui ont abouti à de bien maigres actions concrètes… la consultation sur les distances de protection de la population vis-à-vis des pesticides n’aura, elle aussi, été qu’une mascarade !
Le gouvernement vient en effet d’annoncer des distances exactement identiques à celles qu’il avait affichées dans les projets soumis à consultation aux antipodes des attentes de la population, de plusieurs ONG et autorités …. Et que dire de l’absence de transparence quant à la prise de décision ?! En effet, le succès quantitatif de la consultation lancée début octobre par le gouvernement sur ses projets initiaux (pas moins de 53 000 contributions enregistrées, malgré quelques « défaillances du serveur » en fin de période) n’a pas donné de lieu, comme pourtant promis au moment du lancement, à la publication d’une synthèse des retours qui aurait sans doute fait la lumière sur l’ampleur de l’attente.
Le gouvernement s’entête : 5 à 10 mètres, (20 pour les produits les plus dangereux qui ne représentent que quelques % du total), des dérogations possibles pour encore moins.… C’est moi ou il manque un zéro ? Faut- il rappeler que la Direction Générale de l’Alimentation prônait 50 mètres selon les cultures ?!! L’amertume est à la hauteur de l’attente : immense.
Que le gouvernement soit certain que l’UFC-Que Choisir, comme d’autres ONG, n’entend pas en rester là… Alors que le Conseil d’Etat avait indiqué dans une décision, en juin 2019, que la protection actuelle des riverains était insuffisante, quelque chose me dit que, comme le futur arrêté ne change quasi rien à la situation actuelle, la haute juridiction administrative va être appelée à se prononcer de nouveau. Qui sème le vent…
Cadeaux de Noël. Échange sous conditions
Le livre qu’on vous a offert ne vous plaît pas ? Le pull angora apporté par le Père Noël est trop grand ? Les commerçants proposent souvent d’échanger voire de rembourser les cadeaux. Quant aux achats sur Internet, la législation est très claire et favorable aux consommateurs en cas de rétractation. Mais certaines conditions sont à respecter.
ACHAT EN MAGASIN
Mieux vaut éviter de se tromper de cadeau car, une fois l’article acheté, rien n’oblige un commerçant à le reprendre. Néanmoins, nombreux sont ceux qui proposent cette solution à titre commercial. Dans ce cas, il est possible d’échanger voire de se faire rembourser un article qui ne plaît pas ou qui a été reçu en double, à condition de l’accompagner du ticket de caisse ou de la facture.
ACHAT À DISTANCE
En cas d’achat à distance (par Internet, par téléphone ou par correspondance), la législation diffère. L’acheteur dispose de 14 jours à partir de la réception de l’article ou de la conclusion du contrat de service pour se rétracter, soit en utilisant le formulaire type qu’a dû lui transmettre le professionnel, soit par tout autre moyen lui permettant de prouver qu’il a bien cherché à se rétracter (par courrier recommandé, de préférence). Il dispose ensuite de 14 jours supplémentaires pour retourner à ses frais le produit dans son emballage d’origine. Les vêtements et les appareils peuvent avoir été essayés, mais les CD, DVD, jeux vidéo et logiciels doivent être retournés scellés dans leur emballage d’origine. Les voyages, la nourriture ou encore les objets ayant fait l’objet d’une personnalisation ne peuvent pas non plus être rendus.
Le commerçant a 14 jours à partir du moment où il a été informé de la demande de rétractation pour procéder au remboursement des sommes versées, frais de livraison compris. Toutefois, il est en droit, lorsqu’il s’agit d’un bien, de procéder au remboursement après avoir récupéré le colis ou reçu une preuve d’expédition.
ARTICLE NON CONFORME
Le principe change lorsque l’article reçu ne correspond pas à celui qui était commandé ou présente un défaut. Il est alors possible de le rapporter dans le magasin d’achat ou de le retourner au cybermarchand (en respectant scrupuleusement les règles précisées dans les conditions générales de vente) pour qu’il soit réparé ou remplacé par un article équivalent.
Si le délai de retour est dépassé, si vous ne pouvez pas vous procurer la facture ou si, tout simplement, vous n’osez pas avouer que le cadeau ne vous plaît pas, il est toujours possible de le revendre, notamment par le biais d’Internet.
JOUET EN PANNE
Il faut rapporter l’objet dans le magasin d’achat avec le ticket de caisse pour qu’il soit réparé ou échangé contre son équivalent. Exiger l’échange du jouet défaillant est parfois difficile. Dès le lendemain de Noël, les grandes surfaces ou les grands magasins n’ont souvent plus de stock. Et ils rechignent à passer une nouvelle commande. Mieux vaut alors demander le remboursement de l’article pour essayer de le trouver ailleurs, plutôt que d’obtenir un avoir sur l’achat d’un produit différent.
RETARD DE LIVRAISON
Le cadeau commandé n’est pas arrivé ou a été livré trop tard. Utilisez notre outil interactif pour connaître vos droits afin de réagir au mieux selon votre situation personnelle.
Piles bouton (vidéo). Attention, danger pour les enfants !
Régulièrement, les agences sanitaires alertent sur les dangers des piles bouton. Contenues dans de nombreux objets du quotidien (montres, jouets, télécommandes…), ces petites piles plates sont facilement ingérées par les jeunes enfants. Les conséquences peuvent se révéler graves et entraîner des lésions potentiellement mortelles (brûlure, perforation, hémorragie…). À titre d’illustration de ce danger nous avons placé deux piles bouton entre deux morceaux de viande et avons observé le résultat après 1 heure, 2 heures et 24 heures. Les dégâts occasionnés sont impressionnants comme le montre la vidéo ci-dessous. Pour rappel, en cas d’ingestion d’une pile bouton, il faut immédiatement contacter un centre antipoison ou contacter le 15.
L’UFC-Que Choisir vous souhaite un joyeux Noël !
Votre association locale UFC-Que Choisir a eu le plaisir de vous proposer son calendrier de l’Avent 2019.
Toute l’équipe vous souhaite un joyeux Noël !
Arnaque en ligne. Tentatives de phishing en série à l’approche de Noël
En cette période de fêtes de fin d’année, les escrocs comptent bien s’offrir de beaux cadeaux. Les techniques de phishing (ou hameçonnage) pullulent dans vos boîtes mail, avec de multiples promesses alléchantes. Toutes sont fausses et ne visent qu’à vous soutirer de l’argent.
De Noël au jour de l’An, les fêtes de fin d’année se transforment souvent en course contre la montre pour acheter cadeaux, décorations, nourriture. Précipitation et prudence ne font pas bon ménage, et ça, les escrocs l’ont bien compris. Ils ressortent leurs bonnes vieilles recettes de tentatives de phishing, surfant notamment sur le gain d’objets ou la réception de colis. Voici un florilège des arnaques en cours, non exhaustif, donc méfiance lorsque vous lisez vos courriels.
25 AMPOULES LED POUR 1 EURO
Cette supercherie date de l’interdiction de vente des ampoules halogènes, en vigueur depuis le 1er septembre 2018. Un e-mail, censé provenir d’EDF ou encore de Veepee (ex-Ventes privées), vous indique que vous pouvez acquérir 25 ampoules LED, alternative aux halogènes, gratuitement, moyennant le paiement d’un euro au titre de la livraison.
Il s’agit d’une technique d’hameçonnage classique. Après avoir cliqué sur le lien dans le message puis répondu à quelques questions, vous êtes baladé de sites en sites, sans grande cohérence d’une page à l’autre. Enfin, on vous demande de renseigner vos coordonnées bancaires pour recevoir votre lot. Vous ne recevrez jamais rien, mais serez abonné à votre insu à un service obscur, et cher ! Des exemples récents que nous avons observés, le coût, écrit en tout petit dans les conditions générales de l’une des pages, s’élève à 45 € par mois.
EDF communique sur cette arnaque en cours, notamment sur les réseaux sociaux, où nombreux sont les consommateurs à s’interroger sur cet e-mail. L’entreprise indique : « Nous vous informons qu’il s’agit d’un message frauduleux de type phishing (ou hameçonnage) ne provenant pas d’EDF. Nous avons fait un signalement en interne et vous invitons à transmettre ce type de message à notre service dédié via message-frauduleux@edf.fr […]. »
GAIN D’UN IPHONE 11
Les réseaux d’escrocs qui se cachent derrière ces tentatives prennent soin de diversifier leurs promesses, pourvu qu’elles soient alléchantes. Ainsi, l’arnaque au smartphone à 1 € continue de circuler, par courrier électronique cette fois, et non via les réseaux sociaux. Les personnes malveillantes se font passer pour Amazon, prétextant un partenariat avec Apple, qui vaut l’honneur au destinataire de l’e-mail d’acquérir un iPhone 11. Seule condition : 1 € de frais de livraison. L’histoire se termine encore une fois par le vol de vos coordonnées bancaires et un abonnement caché.
FAUX COURRIEL DES DOUANES FRANÇAISES
Les douanes ont récemment alerté sur leur site Internet de l’envoi de « courriels frauduleux de phishing ». Si le message diffère de celui vous promettant des ampoules LED ou un iPhone, le mode opératoire est identique. Les escrocs usurpent l’identité des douanes françaises et vous indiquent que vous devez vous acquitter d’une certaine somme afin de recevoir un colis en cours d’acheminement.
En cette période de Noël, rien de plus crédible. Sauf qu’une fois vos coordonnées bancaires renseignées, celles-ci seront dérobées. Cette même arnaque circulait déjà en septembre dernier, via l’envoi de SMS frauduleux.
NE PAS SE FAIRE PIÉGER PAR UNE TECHNIQUE DE PHISHING
Difficile de s’y retrouver face à une telle pléthore de messages frauduleux. Le premier réflexe à acquérir : se méfier d’une promesse trop belle pour être vraie. Quel intérêt Amazon ou Apple auraient-ils à vendre des smartphones 1 €, surtout à l’approche de Noël, quand les prix sont les plus élevés ?
- Globalement, méfiez-vous de toute demande de paiement envoyée par e-mail.
- Afin d’éviter de vous faire voler vos coordonnées bancaires, contactez l’organisme supposé vous écrire, pour savoir si ce message est digne de confiance.
- Faites la chasse aux fautes d’orthographe, bon indicateur de fraude.
- Vérifiez également l’adresse de l’expéditeur et l’url du site vers lequel vous êtes renvoyé. Si elles n’ont rien à voir avec l’annonce de départ, fuyez.
- N’oubliez pas de lire les mentions écrites en tout petit en bas de page, elles sauront être instructives. En cas de doute, faites une recherche sur Internet pour vérifier si des témoignages font état d’une supercherie.
Si vous avez été piégé, la première chose à faire : contacter votre banquier et contester les prélèvements à venir.
En cas d’abonnement caché, tentez de résilier ce dernier en vous rendant sur le site concerné.
N’hésitez pas à porter plainte : plus les autorités auront d’informations et de témoignages, plus elles seront à même d’enquêter sur les réseaux d’escrocs qui se cachent derrière ce phishing. Vous pouvez également déclarer l’arnaque dont vous avez été victime sur la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr, qui dispense des conseils pour vous aider dans vos démarches.
Numéros de services clients. Ne payez pas pour rien !
Contacter un service client pour une réclamation, un retour d’article ou un suivi de livraison ne devrait pas être payant. Bien qu’elles mettent souvent en avant un numéro surtaxé, plus rémunérateur, toutes les enseignes possèdent forcément un numéro non surtaxé que leurs clients peuvent utiliser dans certains cas. Voici la liste des principaux numéros gratuits pour ne plus payer inutilement.
Depuis plusieurs années, toutes les entreprises sont obligées de mettre un numéro non surtaxé à la disposition de leurs clients. Ainsi, l’assistance technique des opérateurs de téléphonie et des fournisseurs d’accès à Internet doit être accessible à tous leurs abonnés sans surcoût. Quant aux commerçants et autres prestataires de services, ils n’ont plus le droit de taxer les moyens d’accès au droit de rétractation, au suivi de commande ou à l’exercice de la garantie.
Si les grandes enseignes respectent globalement cette législation, toutes ne jouent pas le jeu. Cdiscount, par exemple, dispose certes d’un numéro non surtaxé, mais se garde bien de le communiquer sur son site Internet. Rien à voir avec le numéro surtaxé qui, lui, est affiché sur toutes les pages ! Des particuliers ont d’ailleurs ouvert un sujet Cdiscount numéro non surtaxé sur notre forum afin de se transmettre le numéro gratuit de l’e-commerçant. Quant à Rueducommerce, son numéro non surtaxé figure bien sur son site Internet, mais il faut fouiller dans le tréfonds des pages pour le trouver.
À l’instar de Cdiscount et de Rueducommerce, beaucoup d’entreprises préfèrent mettre en avant leurs numéros payants sur leur site afin de générer des revenus supplémentaires, obligeant les clients à faire une multitude de recherches sur Internet pour trouver l’information. Afin d’éviter de longues minutes de recherches, voici la liste des numéros non surtaxés des principaux services clients.
NUMÉROS GRATUITS ET NUMÉROS PAYANTS DES PRINCIPAUX SERVICES CLIENTS
Commerçants | Numéro payant | Numéro non surtaxé |
---|---|---|
Amazon | – | 0805 10 14 20 (gratuit depuis un poste fixe) |
Boulanger | 0825 850 850 (Service 0,18 €/min + prix appel) | 03 20 49 47 90 (suivi commande, rétractation) 03 20 49 47 73 (garantie en cas de panne) |
Cdiscount | 3979 (service 0,70 €/min + prix appel) | 09 70 80 90 50 |
Darty | 0892 01 10 10 (0,40 €/min) | 09 78 97 09 70 |
Decathlon | – | 09 69 32 33 22 |
eBay | 078 16 16 00 (0,05 €/min + prix appel) | 01 73 00 17 10 |
Fnac | 0892 35 04 05 (service 0,40 €/min + prix appel) | 09 69 32 43 34 |
Gifi | – | 05 53 40 54 68 |
Groupon | – | 09 70 73 20 00 |
Ikea | – | 09 69 36 20 06 |
Interflora | 0825 20 20 20 (0,20 €/min) | 09 69 36 39 83 |
La Redoute | 0892 350 350 (0,35€/min + prix appel) | 09 69 32 35 15 |
Leroy Merlin | 0810 634 634 (0,05€/appel + prix appel) | 03 59 57 46 04 |
Nespresso | – | 0800 55 52 53 |
Rakuten | – | 09 70 75 64 60 |
Rueducommerce | 0892 46 56 66 (service 0,35 €/min + prix appel) | 0 809 40 03 76 |
Sephora | – | 0 809 40 40 45 |
Showroomprivé | – | 01 85 76 00 00 |
Truffaut | – | 0 806 800 420 |
Velux | – | 0 806 80 15 15 |
Vente privée (Veepee) | – | 08 09 10 88 88 |
Zalando | – | 01 82 88 49 63 |
Livraison | Numéro payant | Numéro non surtaxé |
---|---|---|
Chronopost | – | 09 69 39 13 91 |
Colissimo | – | 3631 |
Deliveroo | – | 09 77 55 03 30 |
La Poste | – | 3631 |
Mondial Relay | – | 09 69 32 23 32 |
UPS | – | 01 73 00 66 61 |
Énergie | Numéro payant | Numéro non surtaxé |
---|---|---|
Direct Énergie | – | 09 70 80 69 69 |
EDF | – | 3004 |
Suez | – | 01 58 81 20 00 (siège social) |
Total | – | 09 70 80 86 51 |
Veolia | – | 01 49 24 49 24 |
Banques et assurances | Numéro payant | Numéro non surtaxé |
---|---|---|
BNP Paribas | – | 3477 |
GMF | – | 0970 809 809 |
MMA | 0825 096 096 (0,15 TTC/min) | 01 40 25 59 59 (service assistance) 09 809 809 11 |
SFAM | – | 04 27 43 33 33 04 26 91 17 82 |
Transports et loisirs | Numéro payant | Numéro non surtaxé |
---|---|---|
Air France | – | 3654 09 69 39 36 54 (depuis l’étranger) |
Airbnb | – | 01 84 88 40 00 |
Booking.com | – | 01 57 32 92 09 |
Oui SNCF | – | 01 73 20 98 51 |
Ryanair | 0892 562 150 (0,34 €/min) | 01 80 14 44 53 |
SNCF | – | 36 35 |
Voyage privé | 0892 426 425 (0,34 €/min) | 01 76 49 30 31 |
Téléphonie | Numéro payant | Numéro non surtaxé |
---|---|---|
Apple | – | 0805 540 003 |
Bouygues | – | 09 81 66 26 66 (suivi de commande) |
Canal + | 0892 39 39 10 (abonnés) (0,35 €/min + prix appel) 3910 (non abonnés) |
09 70 82 08 15 |
Free | – | 1044 (souscrire) 3244 (assistance) |
Orange | – | 3900 |
Samsung | – | 01 48 63 00 00 |
VERS LA FIN DES APPELS SURTAXÉS VERS LES SERVICES PUBLICS
Le 25 janvier 2018, l’Assemblée nationale a voté la fin des appels surtaxés à l’Administration et aux services publics. Cette mesure sera effective début 2021 avec la création d’un numéro fixe gratuit. Actuellement, le 3939, numéro d’entrée vers les services administratifs, est facturé 15 centimes d’euro la minute.
4 CHOSES À SAVOIR SUR LES NUMÉROS SURTAXÉS
- Les fournisseurs d’accès à Internet ont l’interdiction depuis 2008 de surtaxer l’accès téléphonique à leurs plateformes d’aides à distance.
- Un message gratuit d’information tarifaire (MGIT) doit être diffusé pendant minimum 10 secondes, indiquant le coût total de la communication.
- L’éditeur peut fixer le prix de l’appel, mais le tarif ne peut dépasser 3 € TTC par appel. Le coup de fil ne doit pas dépasser les 24 € TTC au total.
- Pour les services facturés plus de 20 centimes TTC la minute, l’appel ne devra pas dépasser les 30 minutes.
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Plus d’informations sur les différents numéros surtaxés.
Médecines douces. C’est l’anarchie !
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené des contrôles dans le secteur des médecines douces, et constaté une méconnaissance généralisée de la règlementation.
Aromathérapie, hypnothérapie, naturopathie, réflexologie… les médecines dites « douces », « naturelles », « parallèles » ou encore « alternatives » ont le vent en poupe auprès du grand public, car réputées moins risquées que la médecine classique. Mais attention, des opportunistes ont flairé le filon et n’hésitent pas à pousser leur avantage, sans trop s’encombrer du respect de la loi ! Pour preuve, l’enquête des services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Sur 675 professionnels contrôlés inopinément, 460 étaient en infraction, soit 68 %. Un chiffre impressionnant, qui reflète une « méconnaissance générale de la règlementation ». Dans la plupart des cas, la DGCCRF a choisi de croire en la bonne foi des intéressés, et a préféré la pédagogie à la sanction. Une quinzaine de cas ont tout de même été transmis à la justice pour exercice illégal de la médecine et usurpation de titre, la plupart concernant des acupuncteurs.
Les autres manquements constatés relevaient essentiellement de la pratique commerciale trompeuse, rien de moins. Les prestataires, souvent issus des professions paramédicales, ont en effet tendance à abuser d’allégations qu’ils ne sont pas en mesure de prouver, par exemple en mettant en avant le soulagement de la douleur, en faisant miroiter une guérison ou encore l’arrêt du tabac en une heure. « De telles allégations sont interdites en l’absence de qualification médicale des professionnels, et présentent également des risques pour la santé des patients qui pourraient se détourner des soins reconnus lorsque les pratiques « non conventionnelles » leur sont présentées comme alternatives et non seulement comme complémentaires aux soins conventionnels », souligne la DGCCRF dans son rapport.
En plus des termes « consultations » ou « patients » qu’ils utilisent volontiers, et à tort, les professionnels font preuve d’une grande imagination pour se donner de l’importance et se hisser au niveau des médecins, assurant qu’ils sont « diplômés », « certifiés » ou « agréés ». Ces qualificatifs ne renvoient à aucun titre officiel mais donnent un vernis de sérieux qui fait toujours son effet. La DGCCRF note que la formation revendiquée peut aussi bien reposer sur un vague séminaire de quelques heures à distance que sur un enseignement suivi pendant plusieurs années.
Le contrôle des sites Internet, important point d’entrée vers les médecines parallèles, a montré, outre l’usage d’allégations infondées, de grosses faiblesses. L’information sur les prix a été jugée insuffisante, et des clauses abusives ont été relevées dans les conditions générales de vente. Méfiance, donc, face à des pratiques qui sont loin d’être saines !
Fruits de l’Île de la Réunion. Mangues, combavas et piments interdits d’exportation
Pas de chance pour les amateurs de fruits exotiques de l’Île de la Réunion ! Afin de faire barrage à la propagation de la « mouche orientale des fruits » (Bactrocera dorsalis) en Europe, l’exportation des fruits de ce département d’outre-mer est soumise à d’importantes restrictions depuis le 14 décembre.
C’est un coup dur pour les producteurs. Alors que les fêtes de fin d’année constituent le point culminant de leur activité économique, de nouvelles contraintes réglementaires viennent compliquer leurs expéditions. Les fruits de la Réunion (mangues, litchis, combavas, etc.) sont un marché de niche qui repose sur une production de grande qualité. Gros et charnus, les litchis, présentés en branches, sont vendus trois fois plus cher que leurs concurrents malgaches. Ils constituent l’un des fleurons des corbeilles de fruits hivernales et des tables de Noël.
Mais un redoutable insecte, la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis), provoque des dégâts considérables sur les cultures. Son développement en Europe serait catastrophique. Surnommé « la peste des fruits », ce ravageur infecte fruits et légumes selon un processus classique : ponte des œufs dans les fruits et invasion par les larves qui se nourrissent de la pulpe, les rendant impropres à la consommation ou provoquant leur chute prématurée. Originaire d’Asie du sud-est, il se développe dans les pays tropicaux où il infecte plusieurs centaines d’espèces de plantes sauvages ou cultivées : arbres fruitiers, notamment les manguiers et les agrumes, ou les plantes maraîchères. Or, à l’heure de la mondialisation des échanges et du changement climatique, le risque d’introduction et de dissémination d’organismes nuisibles aux végétaux est une menace grandissante pour l’agriculture. D’où l’entrée en vigueur de nouvelles mesures, qui découlent du règlement européen 2016/2031 et de ses annexes, fixant le niveau d’exigences sanitaires des végétaux à l’entrée de l’Union européenne (UE).
ENVOI DE COLIS ET TRANSPORT EN BAGAGES INTERDITS POUR CERTAINES ESPÈCES DE FRUITS
Les nouvelles modalités réglementaires varient selon les espèces de fruits. Cinq fruits, les mangues, les citrons, les combavas, les poivrons et les piments sont totalement interdits d’exportation, alors que les ananas, les bananes et les noix de coco sont exemptés de toute formalité. Quant aux fruits de la passion et aux litchis, pas de contrôle dès lors que le colis n’excède pas 5 kg. Mais au-delà, pour les professionnels comme pour les particuliers, le lot doit avoir été inspecté et être accompagné d’un certificat précisant la conformité des fruits par rapport aux exigences sanitaires. Attention aux infractions, la note risque d’être salée pour les contrevenants : confiscation des colis litigieux, amendes de plusieurs centaines d’euros par fruits interdits et risques de poursuites pénales. « L’inspection et l’émission du certificat est un service public, réalisé à la Réunion par la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) et gratuit pour l’usager », précise Loïse de Valicourt, cheffe du service alimentation de la DAAF. Des mesures d’accompagnement bienvenues car l’expédition de fruits à la famille ou aux amis en métropole à l’occasion des fêtes de fin d’année est une habitude chère au cœur des Réunionnais.
Entre les risques sanitaires et les intérêts économiques en jeu, l’arbitrage n’est pas toujours facile à trouver. Gageons qu’à la Réunion, la mise en œuvre « progressive (en 2019 et 2020) et pragmatique » de la nouvelle réglementation ne s’est pas faite sans douleur, même si le préfet de l’Île a « tenu à saluer la richesse des échanges et des propositions » faites par les parties prenantes pendant les réunions de travail préliminaires. Certains acteurs locaux jugent toutefois excessive cette application du principe de précaution. « Quand il fait chaud ici, il fait froid là-bas. L’Europe veut se protéger contre l’introduction d’une mouche qui ne pourra pas survivre en hiver ! » fulmine le patron de Colipays, leader européen des colis cadeaux exotiques, sur le site Atabula. La capture récente de quelques spécimens adultes dans les exploitations à proximité du marché de Rungis montre pourtant que le danger n’est pas imaginaire. À la suite de cette découverte, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) vient de rendre un avis qui recommande fortement que soient développés et mis en place des plans de surveillance, d’urgence et d’action pour prévenir l’établissement de population de B. Dorsalis en métropole.
Piles. Préférez les rechargeables
Bientôt Noël et sa ribambelle de jouets qui vont nécessiter des piles. Si le réflexe le plus courant reste de se jeter sur les alcalines jetables, notre nouveau test démontre que c’est souvent une erreur très coûteuse. Les rechargeables reviennent infiniment moins cher et sont moins polluantes.
Les piles rechargeables ont beau exister depuis pas mal de temps, les alcalines jetables ont toujours la cote. En moyenne, il se vend 21 piles par an et par habitant, soit un total de 1,4 milliard d’unités, dont 60 % d’alcalines et 24 % de piles bouton, elles aussi jetables. Mais s’il n’existe pas d’alternative durable pour la catégorie bouton, la part de marché écrasante des piles alcalines jetables aux dépens de leurs homologues rechargeables constitue une aberration. Les seuls usages qui les justifient se cantonnent aux appareils qui consomment peu, elles y fonctionnent des années sans faiblir.
Qu’on parle argent ou écologie, rien ne justifie cet engouement en leur faveur. Côté porte-monnaie, on les achète sous blister en faisant les courses, si bien qu’on n’a pas conscience de la facture annuelle qu’elles génèrent. C’est bien dommage, car pour peu qu’elles alimentent des jouets ou des équipements énergivores qu’on utilise fréquemment, la note est salée. Plus de 600 € sur 1 an pour une voiture radiocommandée, un cadeau très prisé des enfants, quand les rechargeables, jeu de rechange inclus, ne coûtent qu’une vingtaine d’euros comme nous avons pu le constater lors de notre test de piles jetables et rechargeables.
Quant à l’impact environnemental de ces achats répétés, il est mauvais. On cumule facilement 200 piles usagées à éliminer en une année si les enfants sont accros à leur jouet électronique ou télécommandé, quand on les utilise pour des objets aussi courants qu’un casque sans fil, un appareil photo ou une lampe torche, s’ils ne sont pas dotés d’une batterie avec chargeur. Face à elles, les rechargeables cumulent les avantages. Elles peuvent supporter 300 recharges, et contrairement aux alcalines, elles fonctionnent parfaitement par temps froid, ce qui constitue un atout crucial pour les jouets d’extérieur offerts à Noël. Il suffit de prévoir un jeu de rechange chargé pour ne jamais tomber en rade.
Robot cuiseur Kenwood Cook Easy+ (vidéo). Premières impressions
La marque anglaise Kenwood, propriété du groupe italien De’Longhi, lance un nouveau robot cuiseur connecté, le Cook Easy+. Une sortie qui survient 18 mois à peine après celle du kCook Smart, son premier robot du genre. Le nouveau modèle de ce fabricant davantage connu pour sa gamme de robots pâtissiers se démarque notamment du précédent modèle, toujours disponible, par un design plus élégant et un socle muni de deux moteurs distincts (un pour la cuve chauffante et un pour le bloc servant à émincer et râper). Des évolutions qui ont un coût, ce robot étant vendu 999 €, soit 300 € de plus que le kCook Smart. Avant notre test en laboratoire, nous avons pris en main ce nouveau modèle.
Tout sur les robots cuiseurs
- Les résultats de notre test de robots cuiseurs
- Notre guide d’achat pour bien choisir son robot cuiseur
- La prise en main vidéo des robots cuiseurs KCook Multi Smart, Thermomix TM6, et Monsieur Cuisine Connect de Lidl