Homéopathie Déremboursement total en 2021
Les spécialités homéopathiques ne seront plus du tout remboursées à compter du 1er janvier 2021, suite à l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) concluant à leur absence d’efficacité.
Annoncé le 9 juillet dernier par le gouvernement, le déremboursement total des spécialités homéopathiques est officiellement confirmé. Deux arrêtés parus le 8 octobre en application d’un décret pris cet été l’annoncent pour le 1er janvier 2021. Une première étape sera franchie en janvier 2020 : le taux de prise en charge par l’assurance maladie devrait baisser à 15 %.
Le désengagement de l’assurance maladie fait suite à l’avis de la Haute autorité de Santé (HAS), rendu avant l’été. La HAS avait passé au peigne fin toutes les études disponibles sur l’efficacité de l’homéopathie dans 24 indications, et n’avait rien trouvé justifiant la prise en charge par la solidarité nationale. Certes, les granules et autres pommades ou sirops homéopathiques ne présentent aucun danger direct pour la santé, mais ils n’apportent pas non plus de bénéfice. Prenant acte de ce constat, le gouvernement avait annoncé son intention de dérembourser l’homéopathie.
C’est une véritable rupture dans la tradition française. Jusqu’alors, l’homéopathie bénéficiait d’un régime d’exception. Alors que les autres spécialités pharmaceutiques devaient, pour être remboursées, faire la preuve de leur efficacité par rapport à un placebo, rien de tel n’a jamais été exigé des laboratoires commercialisant les produits homéopathiques. Pourtant, ils ont longtemps bénéficié d’un taux de prise en charge de 65 % par la solidarité nationale. En 2003, il est passé à 35 %, avant de rester bloqué à 30 % jusqu’à aujourd’hui.
L’ORDRE DES MÉDECINS PREND DES MESURES
Les nouveaux médecins qui voudront revendiquer le titre d’homéopathe ne le pourront plus tant qu’aucun diplôme universitaire validé n’aura vu le jour dans les facultés de médecine. Jusqu’alors, il suffisait à un médecin de faire certifier avoir eu une formation de 300 heures, quelle qu’elle soit, pour avoir le droit de s’afficher homéopathe. Dans son communiqué, l’Ordre des médecins suggère aux universités de travailler à une maquette de diplôme intégrant les médecines complémentaires et alternatives.