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Santé / Bien-être

Sécurité des couches pour bébé. Le point sur les engagements pris par les professionnels

En février dernier, sous la pression des pouvoirs publics, les professionnels du secteur des couches pour bébés prenaient des engagements relatifs à la sécurité et à la loyauté de leurs produits, en particulier quant à la présence de substances dangereuses. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a fait un premier point d’étape plutôt rassurant sur les actions menées.

 

L’alerte a été donnée en janvier dernier. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) mettait en évidence la présence de substances chimiques dangereuses dans 23 couches jetables pour bébés. Plus précisément, des parfums (butylphényl méthyle propional ou lilial et hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde ou lyral), des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), PCB-DL (des polluants organiques persistants), dioxines et furanes.

Suite à ce constat inquiétant, les professionnels, convoqués par les pouvoirs publics en février, ont pris des engagements pour renforcer la sécurité de leurs produits et éviter tout risque sanitaire lié au port des couches. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), en charge du suivi des actions des entreprises du secteur, a pu faire quelques constats rassurants lors de ses contrôles :

  • des actions correctives ont été mises en place par les fabricants afin de renforcer les exigences envers les fournisseurs et de substituer certaines matières premières ;
  • les substances allergènes ont cessé d’être utilisées, elles étaient introduites via les parfums employés par certaines marques ;
  • les compositions détaillées des couches bébés sont désormais disponibles sur les sites des marques ainsi que sur les emballages.

Une enquête sur les circuits d’approvisionnement et de fabrication a été réalisée par chaque fabricant pour déterminer l’origine des pollutions. Il semblerait que les substances indésirables proviennent des matières premières contaminées, comme la cellulose, et non du procédé de fabrication. Ce qui expliquerait en partie pourquoi les résultats d’analyse varient en fonction des lots de fabrication. L’enquête se poursuit chez toutes les marques y compris celles d’outre-mer. La DGCCRF veille à analyser toutes les couches pour contrôler les efforts des fabricants. Des mesures réglementaires restrictives aux niveaux national et européen sont également en cours d’élaboration.

La Répression des fraudes continue ses contrôles et analyses afin d’obtenir une vision « quasi exhaustive du marché ». Le bilan final sera présenté lors du premier trimestre 2020.

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