UFC-Que Choisir de la Nièvre

Congés d’été 2019

FERMETURE DE NOS BUREAUX

du mercredi 31 juillet au dimanche 1er septembre 2019 inclus.

Nous aurons le plaisir de vous retrouver le lundi 2 septembre au matin, aux horaires habituels.
Toute l’équipe de l’UFC-Que Choisir de la Nièvre vous souhaite de bonnes vacances.
30 juillet 2019

Erreurs de calcul du TAEG . L’intérêt de la contestation

Victoire ! L’ordonnance signée par le Président de la République la semaine dernière en matière de taux annuel effectif global (TAEG) des crédits est conforme à la demande unanime des consommateurs qui contestaient le projet initial du ministère de l’Economie, qui entendait piétiner une jurisprudence favorable aux consommateurs, beaucoup trop pour le lobby bancaire…

 

Nous revenons de loin ! Comme le projet de loi portant abrogation des prétendues sur-transpositions, à la discussion fort heureusement interrompue, le gouvernement a tenté, cédant au lobby bancaire, de dévoyer les normes européennes.  Pour rappel, le TAEG est l’indicateur qui permet aux emprunteurs de connaître le coût total de leur crédit (intérêts et frais compris). Cela en fait donc la pierre angulaire du marché : sa justesse est la condition de la concurrence entre établissements prêteurs, et plus largement un droit des consommateurs. Voilà  pourquoi l’UFC-Que Choisir combat depuis longtemps les erreurs récurrentes de calcul des banques… et se félicitait de la Jurisprudence prévoyant la déchéance du droit aux intérêts en cas d’erreur de la banque !

Le ministère de l’Economie a pourtant entendu, en catimini, offrir un véritable blanc-seing aux mauvaises pratiques des établissements bancaires. Il  voulait  plafonner les sanctions des banques fautives, qui n’auraient pas pu dépasser 30 % des intérêts, et ce, qui plus est, de façon rétroactive. Fruit d’un lobbying bancaire incisif, ce projet était aussi incompréhensible qu’inacceptable, et nous l’avons fait savoir, avec d’autres structures, au Président de la République.

Je ne peux donc que me réjouir de la volte-face de l’exécutif. A rebours des alibis funestes, espérons que cette décision jette les fondations d’une politique plus consumériste à Bercy en matière financière. A ce titre, l’ouverture des négociations portant sur la révision de la directive crédit à la consommation offre l’occasion d’une nouvelle mise à niveau des droits des emprunteurs, qui souscrivent de plus en plus fréquemment des opérations de location (LOA/LLD), bien mal encadrées. Mais c’est un autre sujet…

30 juillet 2019

Enceintes connectées. Ce que vous devez savoir sur Google Home, Echo, HomePod et les autres

Avec la Google Home, lancée en août 2017, Google a inauguré le marché des enceintes intelligentes en France. Amazon et Apple ont suivi en juin 2018 avec leurs modèles Echo et HomePod. Ces enceintes connectées à Internet intègrent un assistant vocal, le seul mode d’interaction possible avec elles. Baptisée Google Assistant chez Google, Alexa chez Amazon et Siri chez Apple, cette voix est censée vous aider au quotidien en dialoguant, pour vous donner les actualités, la météo, faire des recherches ou piloter les différents appareils de votre maison connectée. Désormais, plusieurs spécialistes de l’audio (Bose, JBL, Harman Kardon, Lenovo ou encore Sonos) ont lancé leurs propres enceintes intégrant l’assistant de Google ou celui d’Amazon. Un peu gadget et pas toujours efficaces, toutes ces enceintes soulèvent des interrogations quant à la confidentialité de nos conversations privées et de nos habitudes quotidiennes. Elles menacent aussi notre liberté de choix et la concurrence entre les services.

 

Les assistants vocaux ne sont pas nouveaux, nos smartphones en intègrent depuis des années. Siri, l’assistant d’Apple, est disponible dans les iPhone depuis 2012. Celui de Google est disponible en français et intégré aux smartphones Android depuis 2017. Il suffit de prononcer « Ok Google » ou « Dis Siri » pour réveiller l’assistant et lui demander s’il va pleuvoir, s’il y a des bouchons sur la route ou qui est l’auteur d’un livre. L’assistant peut aussi calculer un itinéraire, lancer de la musique ou encore envoyer un message à un contact. Autrement dit, cet assistant piloté par la voix n’est qu’une alternative au smartphone, qui peut s’avérer pratique quand on a les mains occupées.

Aujourd’hui, les assistants vocaux ont conquis d’autres appareils, notamment les ordinateurs, les téléviseurs, les box des FAI (lire encadré) et… les enceintes, devenues des enceintes « connectées » ou « intelligentes ». Le principe de fonctionnement est le même que sur un smartphone. Équipées de micros et de haut-parleurs, ces enceintes se réveillent lorsque l’utilisateur prononce un mot-clé. Connectée à Internet par le réseau Wi-Fi du domicile, l’enceinte se tient alors à l’écoute de la requête de l’utilisateur, à laquelle elle répond en combinant la reconnaissance vocale et l’intelligence artificielle. Vous pouvez ainsi programmer un réveil, lancer la musique de services en ligne (Deezer, Spotify, Apple Music, etc.), piloter les équipements connectés de la maison (thermostat, ampoules, détecteurs de fumée, capteurs d’ouverture de portes ou de fenêtres, etc.), écouter les infos et même faire vos courses (Amazon est partenaire de l’enseigne Monoprix, Google de Carrefour).

En France, Google a lancé la première enceinte connectée, la Google Home, en août 2017. Amazon et Apple ont suivi en juin 2018 avec leurs modèles baptisés, respectivement, Echo et HomePod. Et depuis, les trois géants n’ont qu’une idée en tête : les installer dans nos salons. Car après les smartphones et les ordinateurs, les enceintes connectées ouvrent une nouvelle voie d’accès à nos données, livrant sur un plateau des informations sur nous et nos habitudes, de notre heure de réveil à la température douillette de notre salon, de nos goûts musicaux à notre marque de yaourts préférée.

 

LA VIE SUR ÉCOUTE

Toutes ces données, Amazon, Apple et Google s’en servent pour alimenter, chacun à leur manière, leur business (lire encadré). Bien que le droit européen soit très protecteur de la vie privée (le RGPD, adopté en mai 2018, est l’une des réglementations les plus strictes au monde en la matière), cette collecte de données n’en demeure pas moins inquiétante. Car pour nous répondre, il faut bien que les enceintes… nous écoutent. Ces appareils, en veille permanente, ne nous écouteraient qu’une fois détecté le mot-clé qui les réveille. Seulement voilà, plusieurs scandales ont déjà éclaboussé ce prétendu respect de la vie privée. Fin 2018, un client allemand d’Amazon a ainsi reçu les enregistrements d’une enceinte Echo qui ne lui appartenait pas. Une erreur humaine, a plaidé Amazon, qui a par ailleurs dû reconnaître au printemps dernier, suite à des révélations du site d’informations Bloomberg, que des employés analysaient des conversations réelles de ses utilisateurs. Même aveu contraint de Google cet été. Tous deux assurent que les extraits audio analysés sont dissociés de toute information permettant d’identifier les utilisateurs. La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) conseille néanmoins de couper le micro de l’enceinte quand elle est inutilisée.

 

ENTRAVE À LA LIBERTÉ DE CHOIX

Mais ce n’est pas tout. Le développement de ces enceintes connectées soulève également de lourdes interrogations quant à notre liberté de choix. « Demandez à l’enceinte de la musique, elle jouera de la musique. Demandez-lui s’il va pleuvoir, elle vous répondra. Mais où puise-t-elle l’information ? Météo France, Weather Forecast ? Les enceintes connectées répondent aux requêtes en choisissant elles-mêmes les sources d’informations. C’est infantilisant et cela prive le consommateur du choix parmi les différents services concurrents », analyse Serge Abiteboul, chercheur en informatique à l’Inria (Institut national de recherche en informatique) et membre du collège de l’Arcep (le régulateur des télécoms). Sur ces enceintes, l’absence d’écran accentue l’opacité sur la provenance des informations. « La réponse unique sans possibilité de visualiser les résultats suivants favorise les services les plus connus », notent le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) et la Hadopi dans une étude publiée en mai 2019 (1). Comment écarter le risque que le consommateur reçoive les réponses au gré d’accords commerciaux liant Amazon, Apple et Google aux fournisseurs de contenus ?

 

DES ASSISTANTS INTELLIGENTS… PLUTÔT BENÊTS

Ces enceintes, qui plus est, sont encore loin d’être parfaites. D’après l’étude, « un tiers des utilisateurs d’enceintes connectées interrogés estiment être gênés de parler à une machine ». Or la voix est l’unique mode d’interaction avec ces appareils. Parmi les 3,2 millions de personnes qui utilisent déjà une enceinte connectée en France (2), certains la considèrent comme un objet purement fonctionnel auquel on peut donner des ordres, sans autre souci de protocole. Mais d’autres s’interrogent sur l’attitude à adopter, surtout lorsqu’il est question de montrer l’exemple. « Devant les enfants, je fais attention à lui dire s’il te plaît », raconte ainsi l’un des parents interrogés. Un autre utilisateur, François, s’étonne lui-même de son comportement : « […] je fais en sorte de lui parler gentiment car je me rends compte que je lui donne des ordres et ce n’est pas très cool, surtout qu’elle me répond « Bonjour François ». Donc je me sens un peu mal […], j’essaie de bien lui parler ».

Par ailleurs, ces enceintes, que nous avons essayées pendant plusieurs semaines, sont parfois à côté de la plaque. D’abord, il arrive régulièrement qu’elles se déclenchent inopinément lorsqu’on prononce un terme approchant du mot-clé qui permet le réveil de l’enceinte… Ensuite, elles ne comprennent pas toujours les requêtes. Si elles répondent bien aux demandes simples, elles perdent les pédales dès qu’on élève un peu le niveau.

Faut-il attendre que les enceintes s’améliorent pour s’équiper, ou plutôt… ne pas s’équiper du tout ? Les enceintes n’apportent finalement aucune fonction qui ne soit déjà accessible depuis un smartphone. Calquées sur le marché américain (où un quart de la population adulte est déjà équipée), les estimations misent sur un équipement massif des français dans les années à venir.

LES ENCEINTES CONNECTÉES EN DÉTAIL

Google Home, 99 €

Nom de l’assistant vocal. Google Assistant

Compétences particulières. Traduction instantanée de phrases dans des dizaines de langues, gestion de l’agenda, informations sur le trafic routier, contrôle des appareils connectés de la maison. S’appuie sur le moteur de recherche Google pour répondre aux questions ouvertes.

Cible. Vos goûts et vos habitudes. Comme avec tous ses autres services (Music, Maps, Gmail, Youtube, etc.), Google affine le profil publicitaire des utilisateurs afin de vendre aux marques des espaces publicitaires ciblés.
Stocke l’historique de vos requêtes sur ses serveurs (vous pouvez les effacer).

Compatibilité. Smartphones Android, Android TV et autres appareils intégrant Google Assistant (enceintes Sonos, Harman Kardon, etc.).

google home actu

 

Amazon Echo, 99 €

Assistant vocal. Alexa

Compétences particulières. Propose un catalogue de « skills », des sortes d’applications pour l’enceinte développées par des tiers (ex. : skill « flash actu de France Info », skill « Quizz musical », skill « actu sportive » du Monde).
Lancer de la musique, faire des listes de courses, régler des alarmes, météo, contrôle des appareils connectés de la maison. Il n’est possible d’appeler et d’envoyer des messages qu’aux utilisateurs d’une enceinte Echo.

Cible. Vos habitudes de consommation. Amazon cherche à vous maintenir dans son écosystème pour vous fidéliser sur son site marchand et vous vendre ses autres services (Amazon Music, Prime Video, etc.).
Stocke l’historique de vos requêtes sur ses serveurs (vous pouvez les effacer).

Compatibilité. Tous les appareils intégrant l’assistant Alexa (Sonos, Bose, Archos, etc.).

echo actu

 

Apple HomePod, 329 €

Assistant vocal. Siri

Compétences particulières. Permet d’envoyer et de lire des SMS et de passer des appels. Actualités, météo, programmation d’alarmes, Apple Music, contrôle des appareils connectés de la maison.

Cible. Modèle économique basé sur la vente de terminaux (iPhone, iPad, HomePod, etc.), d’où leur niveau de prix plus élevé que la concurrence. Privilégie ses propres équipements et services culturels (Apple Music, iTunes, Podcasts, etc.) pour garder l’utilisateur dans son écosystème. Les services tiers ne sont disponibles que via son protocole de communication propre, AirPlay.
Stocke l’historique de vos requêtes pendant 6 mois puis les efface automatiquement (vous ne pouvez pas les effacer vous-même).

Compatibilité. iPhone, iPad, Mac, Apple TV.

homepod actu

L’ASSISTANT VOCAL, NOUVEL ARGUMENT DES FAI

Les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) semblent avoir trouvé dans les assistants vocaux un nouvel argument pour inciter les consommateurs à changer de box. Depuis 2018, Bouygues Telecom et Free ont ainsi intégré Google Assistant à certaines de leurs offres (Freebox Mini 4K, Bbox Must Fibre, Bbox Ultym Fibre et Adsl). Free a confirmé son intérêt pour les assistants vocaux en intégrant à la Freebox Delta (sortie fin 2018) l’assistant Alexa d’Amazon et son propre assistant baptisé OK Freebox (dédié au pilotage de la box, pour lancer une chaîne ou programmer un enregistrement). Dernier à entrer en piste, SFR a annoncé que la Box 8 (commercialisée à partir du 20 août 2019) intégrera elle aussi deux assistants, un assistant maison dédié aux fonctions de la box ainsi que celui d’Amazon.

(1) Assistants vocaux et enceintes connectées, l’impact de la voix sur l’offre et les usages culturels et médias, mai 2019.
(2) Médiamétrie, juillet 2019.

27 juillet 2019

CETA. Vote des députés : CETA faute ou pas ?

Avec 266 voix pour, 213 contre et 74 abstentions, le projet de loi de ratification du très controversé CETA a été adopté à l’Assemblée nationale mardi dernier… Si l’essentiel des abstentionnistes avaient voté contre, le projet de loi était retoqué… Comme quoi, s’abstenir c’est soutenir !

 

Malgré les alertes sur les risques importants induits par cet accord, le déni de démocratie lié à une discussion expéditive en plein cœur de l’été, et l’échec, à peu de voix près, de la motion de rejet du texte, une majorité de députés de la Majorité (pourtant  jamais aussi divisée) ont donc donné leur accord.

Ceux-là même qui applaudissaient le matin Greta Thunberg, l’emblème de la marche des jeunes pour un renouveau environnemental, ont voté un accord climaticide l’après-midi aux antipodes de l’Accord de Paris, et permettant aux multinationales d’attraire des Etats devant un tribunal arbitral…

Depuis lors, et face à la légitime question de « qu’a voté mon député », plusieurs médias commencent à donner la liste des votes nominatifs ! Certains s’émeuvent de cette transparence… Mais quid du droit de savoir ? Du droit de contrôler l’action de ces élus ? Cette transparence est indispensable.

Oui, le texte a divisé la majorité LREM/Modem. Si 52 députés LREM se sont abstenus (6 pour le Modem), 9, notamment des élus ruraux et des experts en écologie, ont voté contre : Benoît Potterie (député du Pas-de-Calais) ; Sandrine Le Feur (membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire) et Erwann Balanant (membre de la commission des affaires économiques), tous deux députés du Finistère, Albane Gaillot (élue du Val-de-Marne) et Eric Alauzet (député du Doubs) ont publié des communiqués de presse, expliquant que selon eux l’accord ne permet pas de répondre aux enjeux actuels, au premier rang desquels la biodiversité et le climat, puisqu’il ne prévoit pas de dispositions contraignantes…

Lionel Causse (député des Landes), Yves Daniel (député de Loire-Atlantique), Olivier Gaillard (député du Gard), Jean-François Mbaye (élu de Val-de-Marne) et Xavier Paluszkiewicz (député de Meurthe-et-Moselle) ont également voté contre.

Plus particulièrement, la vraie-fausse proposition de « veto climatique » a posé problème. Barbara Pompili, ancienne secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, s’est ainsi abstenue après avoir déclaré que s’il y avait plus de garanties sur la réalité de ce « véto climatique », elle aurait voté le texte. Si la majorité était divisée sur ce texte, le refus de ce dernier a, en revanche, réuni l’opposition pour différents motifs : l’enjeu sanitaire et environnemental, l’épineux tribunal d’arbitrage, etc. Bref, toutes nos critiques !

L’ensemble des groupes Socialiste et apparentés, France Insoumise, Gauche démocrate et Républicaine ont voté contre.

Les Républicains, ont tous voté contre à une voix près.  Il s’agissait essentiellement de s’opposer à la concurrence déloyale qu’impliquerait selon eux l’accord CETA entre les agriculteurs canadiens et français, à la défaveur de ces derniers. Seule la députée Constance Le Grip (Haut-de-Seine), Vice-Présidente de la Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation, a voté en faveur du CETA. Parmi les 15 non-inscrits qui comptent des figures aussi diverses que Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Delphine Batho, Jean Lassalle ou encore Matthieu Orphelin, on compte également 14 contre et un seul pour, émanant de Patrick Loiseau, membre de la commission de la Défense Nationale et des forces armées, député de Vendée. Dans son opposition, le groupe UDI a été plus partagé : 2 pour, 14 contre et 10 abstentions.
Bref, oui, sur des textes aux enjeux aussi majeurs, il est important de connaître le vote de son député ! Alors, vous trouverez ci-dessous la liste nominative des votes.

En tout état de cause, le combat continue. Le texte doit être examiné à la rentrée au Sénateur. Comptez sur l’UFC-Que Choisir pour se mobiliser !

Vote des députés par Groupe ( par ordre alphabétique)*

Groupe La République en Marche (304 membres)
Pour : 229
•    Caroline Abadie
•    Damien Adam
•    Saïd Ahamada
•    Ramlati Ali
•    Aude Amadou
•    Patrice Anato
•    François André
•    Pieyre-Alexandre Anglade
•    Jean-Philippe Ardouin (par délégation)
•    Christophe Arend
•    Stéphanie Atger
•    Laetitia Avia
•    Florian Bachelier
•    Didier Baichère
•    Sophie Beaudouin-Hubiere
•    Belkhir Belhaddad
•    Mounir Belhamiti
•    Aurore Bergé
•    Hervé Berville
•    Grégory Besson-Moreau
•    Barbara Bessot Ballot
•    Christophe Blanchet
•    Yves Blein
•    Pascal Bois (par délégation)
•    Bruno Bonnell (par délégation)
•    Éric Bothorel
•    Florent Boudié
•    Brigitte Bourguignon
•    Bertrand Bouyx
•    Pascale Boyer
•    Yaël Braun-Pivet
•    Jean-Jacques Bridey
•    Anne Brugnera
•    Danielle Brulebois
•    Anne-France Brunet
•    Carole Bureau-Bonnard
•    Pierre Cabaré
•    Céline Calvez
•    Émilie Cariou
•    Anne-Laure Cattelot
•    Samantha Cazebonne
•    Jean-René Cazeneuve
•    Sébastien Cazenove
•    Jean-François Cesarini
•    Émilie Chalas
•    Philippe Chalumeau
•    Annie Chapelier
•    Sylvie Charrière
•    Philippe Chassaing
•    Francis Chouat
•    Stéphane Claireaux (par délégation)
•    Mireille Clapot
•    Christine Cloarec
•    Jean-Charles Colas-Roy
•    François Cormier-Bouligeon
•    Bérangère Couillard
•    Dominique Da Silva
•    Dominique David
•    Typhanie Degois
•    Marc Delatte
•    Michel Delpon (par délégation) 
•    Nicolas Démoulin
•    Frédéric Descrozaille
•    Jean-Baptiste Djebbari
•    Jacqueline Dubois
•    Coralie Dubost
•    Nicole Dubré-Chirat (par délégation)
•    Audrey Dufeu Schubert
•    Françoise Dumas
•    Jean-François Eliaou
•    Sophie Errante (par délégation)
•    Christophe Euzet
•    Catherine Fabre
•    Valéria Faure-Muntian (par délégation)
•    Jean-Michel Fauvergue (par délégation)
•    Jean-Marie Fiévet
•    Philippe Folliot (par délégation)
•    Emmanuelle Fontaine-Domeizel
•    Alexandre Freschi
•    Jean-Luc Fugit
•    Thomas Gassilloud
•    Raphaël Gauvain (par délégation)
•    Laurence Gayte
•    Anne Genetet
•    Raphaël Gérard
•    Séverine Gipson
•    Joël Giraud
•    Olga Givernet
•    Valérie Gomez-Bassac
•    Guillaume Gouffier-Cha
•    Carole Grandjean (par délégation)
•    Florence Granjus
•    Romain Grau (par délégation)
•    Olivia Gregoire (par délégation)
•    Benjamin Griveaux
•    Émilie Guerel
•    Stanislas Guerini
•    Marie Guévenoux
•    Nadia Hai
•    Christine Hennion (par délégation)
•    Danièle Hérin
•    Alexandre Holroyd
•    Dimitri Houbron
•    Sacha Houlié
•    Philippe Huppé
•    Monique Iborra
•    Jean-Michel Jacques
•    Caroline Janvier
•    Christophe Jerretie (par délégation)
•    Hubert Julien-Laferriere (par délégation)
•    Catherine Kamowski
•    Guillaume Kasbarian
•    Fadila Khattabi
•    Rodrigue Kokouendo
•    Sonia Krimi
•    Aina Kuric 
•    Mustapha Laabid
•    Daniel Labaronne
•    Amélia Lakrafi
•    Jean-Charles Larsonneur
•    Michel Lauzzana (par délégation)
•    Célia de Lavergne
•    Pascal Lavergne
Fiona Lazaar
•    Gaël Le Bohec
•    Didier Le Gac
•    Gilles Le Gendre
•    Annaïg Le Meur
•    Nicole Le Peih
•    Fabrice Le Vigoureux
•    Marie Lebec
•    Charlotte Lecocq
•    Martine Leguille-Balloy
•    Roland Lescure
•    Monique Limon
•    Richard Lioger
•    Brigitte Liso
•    Alexandra Louis (par délégation)
•    Marie-Ange Magne
•    Mounir Mahjoubi
•    Sylvain Maillard
•    Laurence Maillart-Méhaignerie
•    Jacques Maire
•    Jacqueline Maquet
•    Jacques Marilossian
•    Sandra Marsaud
•    Denis Masséglia
•    Fabien Matras (par délégation)
•    Sereine Mauborgne
•    Ludovic Mendès
•    Thomas Mesnier
•    Marjolaine Meynier-Millefert
•    Monica Michel
•    Thierry Michels
•    Jean-Michel Mis
•    Sandrine Mörch
•    Jean-Baptiste Moreau
•    Adrien Morenas
•    Cendra Motin
•    Naïma Moutchou
•    Mickaël Nogal (par délégation)
•    Claire O’Petit
•    Catherine Osson
•    Sophie Panonacle
•    Didier Paris
•    Zivka Park
•    Hervé Pellois
•    Alain Perea
•    Pierre Person
•    Bénédicte Pételle
•    Valérie Petit
•    Bénédicte Peyrol
•    Michèle Peyron
•    Damien Pichereau
•    Laurent Pietraszewski
•    Claire Pitollat
•    Jean-Pierre Pont
•    Jean-François Portarrieu
•    Natalia Pouzyreff
•    Florence Provendier
•    Bruno Questel
•    Pierre-Alain Raphan
•    Isabelle Rauch
•    Rémy Rebeyrotte
•    Hugues Renson
•    Cécile Rilhac
•    Véronique Riotton
•    Stéphanie Rist
•    Marie-Pierre Rixain
•    Mireille Robert
•    Laëtitia Romeiro Dias
•    Laurianne Rossi
•    Gwendal Rouillard (par délégation)
•    Cédric Roussel
•    Thomas Rudigoz
•    Pacôme Rupin
•    Laurent Saint-Martin (par délégation)
•    Laetitia Saint-Paul
•    Jacques Savatier
•    Jean-Bernard Sempastous
•    Benoit Simian
•    Thierry Solère
•    Bertrand Sorre
•    Bruno Studer
•    Sira Sylla
•    Aurélien Taché
•    Marie Tamarelle-Verhaeghe
•    Buon Tan
•    Liliana Tanguy
•    Jean Terlier
•    Vincent Thiébaut
•    Sabine Thillaye
•    Valérie Thomas
•    Alice Thourot (par délégation)
•    Huguette Tiegna
•    Jean-Louis Touraine
•    Alain Tourret
•    Stéphane Travert
•    Nicole Trisse
•    Stéphane Trompille
•    Alexandra Valetta Ardisson
•    Laurence Vanceunebrock-Mialon
•    Olivier Véran
•    Marie-Christine Verdier-Jouclas
•    Annie Vidal (par délégation)
•    Corinne Vignon
•    Guillaume Vuilletet
•    Hélène Zannier (par délégation)
•    Jean-Marc Zulesi
Contre : 9
•    Éric Alauzet
•    Lionel Causse
•    Yves Daniel
 •  Olivier Gaillard
•    Albane Gaillot
•    Sandrine Le Feur
•  Jean François Mbaye
•    Xavier Paluszkiewicz
•    Benoît Potterie
Abstention : 52
•    Lénaïck Adam
•    Delphine Bagarry
•    Frédéric Barbier
•    Xavier Batut
•    Anne Blanc
•    Aude Bono-Vandorme
•    Julien Borowczyk
•    Blandine Brocard
•    Stéphane Buchou
•    Danièle Cazarian
•    Fannette Charvier
•    Guillaume Chiche
•    Fabienne Colboc
•    Yolaine de Courson
•    Michèle Crouzet
•    Jennifer De Temmerman
•    Christophe Di Pompeo
•    Stéphanie Do (par délégation)
•    Loïc Dombreval
•    Stella Dupont
•    Pascale Fontenel-Personne
•    Éric Girardin
•    Perrine Goulet
•    Fabien Gouttefarde
•    Véronique Hammerer
•    Pierre Henriet
•    François Jolivet
•    Stéphanie Kerbarh
•    Yannick Kerlogot
•    Loïc Kervran
•    Anissa Khedher
•    Jacques Krabal
•    Anne-Christine Lang
•    Frédérique Lardet
•    Jean-Claude Leclabart
•    Christophe Lejeune (par délégation)
•    Marion Lenne
•    Didier Martin
•    Stéphane Mazars
•    Cécile Muschotti
•    Valérie Oppelt
•    Patrice Perrot
•    Barbara Pompili
•    Éric Poulliat
•    Cathy Racon-Bouzon
•    Xavier Roseren (par délégation)
•    Nathalie Sarles
•    Denis Sommer
•    Stéphane Testé
•    Élisabeth Toutut-Picard
•    Frédérique Tuffnell
•    Martine Wonner 

Non-votant: 1
M. Richard Ferrand (Président de l’Assemblée nationale).

Groupe Les Républicains (104 membres)
Pour : 1
•    Constance Le Grip
Contre : 96
•    Damien Abad
•    Emmanuelle Anthoine
•    Julien Aubert
•    Nathalie Bassire (par délégation)
•    Thibault Bazin
•    Valérie Bazin-Malgras
•    Valérie Beauvais
•    Jean-Yves Bony
•    Ian Boucard
•    Jean-Claude Bouchet
•    Valérie Boyer
•    Marine Brenier (par délégation)
•    Xavier Breton
•    Bernard Brochand
•    Fabrice Brun
•    Gérard Cherpion (par délégation)
•    Dino Cinieri (par délégation)
•    Éric Ciotti
•    Pierre Cordier
•    Josiane Corneloup
•    François Cornut-Gentille
•    Marie-Christine Dalloz
•    Olivier Dassault
•    Bernard Deflesselles (par délégation)
•    Rémi Delatte
•    Vincent Descœur
•    Fabien Di Filippo
•    Éric Diard
•    Julien Dive (par délégation)
•    Jean-Pierre Door (par délégation)
•    Marianne Dubois (par délégation)
•    Virginie Duby-Muller
•    Pierre-Henri Dumont
•    Daniel Fasquelle
•    Jean-Jacques Ferrara (par délégation)
•    Nicolas Forissier (par délégation)
•    Laurent Furst
•    Claude de Ganay
•    Jean-Jacques Gaultier
•    Annie Genevard
•    Claude Goasguen (par délégation)
•    Philippe Gosselin
•    Jean-Carles Grelier
•    Claire Guion-Firmin (par délégation)
•    Michel Herbillon
•    Patrick Hetzel
•    Sébastien Huyghe
•    Christian Jacob
•    Mansour Kamardine (par délégation)
•    Brigitte Kuster
•    Valérie Lacroute (par délégation)
•    Guillaume Larrivé
•    Marc Le Fur
•    Sébastien Leclerc
•    Geneviève Levy
•    David Lorion (par délégation)
•    Véronique Louwagie
•    Gilles Lurton
•    Emmanuel Maquet
•    Olivier Marleix
•    Franck Marlin
•    Jean-Louis Masson
•    Gérard Menuel
•    Frédérique Meunier
•    Maxime Minot
•    Jérôme Nury
•    Jean-François Parigi
•    Éric Pauget
•    Guillaume Peltier (par délégation)
•    Bernard Perrut
•    Bérengère Poletti
•    Jean-Luc Poudroux
•    Aurélien Pradié (par délégation)
•    Didier Quentin
•    Alain Ramadier
•    Nadia Ramassamy (par délégation)
•    Robin Reda
•    Frédéric Reiss
•    Jean-Luc Reitzer (par délégation)
•    Bernard Reynès
•    Vincent Rolland
•    Antoine Savignat
•    Raphaël Schellenberger
•    Jean-Marie Sermier (par délégation)
•    Éric Straumann
•    Michèle Tabarot (par délégation)
•    Jean-Charles Taugourdeau
•    Laurence Trastour-Isnart
•    Isabelle Valentin
•    Pierre Vatin
•    Patrice Verchère
•    Charles de la Verpillière
•    Arnaud Viala (par délégation)
•    Michel Vialay (par délégation)
•    Jean-Pierre Vigier
•    Stéphane Viry
Abstention : 5
•    Émilie Bonnivard
•    Gilles Carrez
•    Jacques Cattin
•    Martial Saddier
•    Éric Woerth (par délégation)
Groupe du Mouvement Démocrate et apparentés (45 membres)
Pour : 32
•    Jean-Noël Barrot (par délégation)
•    Philippe Berta
•    Jean-Louis Bourlanges
•    Vincent Bru
•    Marguerite Deprez-Audebert
•    Bruno Duvergé
•    Nathalie Elimas
•    Nadia Essayan
•    Michel Fanget
•    Isabelle Florennes
•    Bruno Fuchs
•    Laurent Garcia
•    Brahim Hammouche
•    Cyrille Isaac-Sibille (par délégation)
•    Élodie Jacquier-Laforge
•    Bruno Joncour
•    Jean-Luc Lagleize
•    Fabien Lainé
•    Mohamed Laqhila
•    Florence Lasserre-David
•    Philippe Latombe
•    Aude Luquet
•    Jean-Paul Mattéi
•    Sophie Mette
•    Philippe Michel-Kleisbauer
•    Patrick Mignola
•    Jimmy Pahun (par délégation)
•    Marielle de Sarnez
•    Nicolas Turquois
•    Michèle de Vaucouleurs
•    Laurence Vichnievsky
•    Sylvain Waserman
Contre : 2
•    Erwan Balanant
•    Géraldine Bannier
Abstention : 6
•    Stéphane Baudu
•    Philippe Bolo
•    Jean-Pierre Cubertafon
•    Bruno Millienne
•    Maud Petit (par délégation)
•    Josy Poueyto
Groupe Socialistes et apparentés (29 membres)
Contre : 29
•    Joël Aviragnet
•    Ericka Bareigts (par délégation)
•    Marie-Noëlle Battistel
•    Gisèle Biémouret (par délégation)
•    Christophe Bouillon
•    Jean-Louis Bricout
•    Luc Carvounas
•    Alain David
•    Laurence Dumont
•    Olivier Faure
•    Guillaume Garot
•    David Habib
•    Christian Hutin (par délégation)
•    Régis Juanico (par délégation)
•    Marietta Karamanli (par délégation)
•    Jérôme Lambert
•    Serge Letchimy (par délégation)
•    Josette Manin (par délégation)
•    George Pau-Langevin
•    Christine Pires Beaune
•    Dominique Potier
•    Joaquim Pueyo
•    Valérie Rabault
•    Hervé Saulignac
•    Sylvie Tolmont
•    Cécile Untermaier
•    Hélène Vainqueur-Christophe (par délégation)
•    Boris Vallaud
•    Michèle Victory
Groupe UDI et Indépendants (28 membres)
Pour : 2
•    Antoine Herth
•    Joachim Son-Forget
Contre : 14
•    Thierry Benoit
•    Guy Bricout
•    Pascal Brindeau
•    Paul Christophe
•    Stéphane Demilly
•    Béatrice Descamps
•    Philippe Dunoyer (par délégation)
•    Philippe Gomès
•    Meyer Habib (par délégation)
•    Pierre Morel-À-L’Huissier
•    Christophe Naegelen
•    Francis Vercamer
•    André Villiers
•    Michel Zumkeller (par délégation)
Abstention : 10
•    Olivier Becht
•    Pierre-Yves Bournazel
•    Agnès Firmin Le Bodo (par délégation)
•    Laure de La Raudière
•    Vincent Ledoux
•    Patricia Lemoine
•    Lise Magnier
•    Maina Sage (par délégation)
•    Nicole Sanquer
•    Jean-Luc Warsmann (par délégation)
Groupe Libertés et Territoires (18 membres)
Pour : 1
•    M’jid El Guerrab (par délégation)
Contre : 16
•    Jean-Félix Acquaviva
•    Sylvain Brial
•    Michel Castellani
•    Jean-Michel Clément
•    Paul-André Colombani (par délégation)
•    Jeanine Dubié
•    Frédérique Dumas
•    Olivier Falorni
•    Yannick Favennec Becot
•    Sandrine Josso
•    François-Michel Lambert
•    Paul Molac
•    Bertrand Pancher
•    Sylvia Pinel
•    François Pupponi (par délégation)
•    Philippe Vigier
Abstention : 1
•    Charles de Courson
Groupe La France insoumise (17 membres)
Contre : 17
•    Clémentine Autain (par délégation)
•    Ugo Bernalicis
•    Éric Coquerel
•    Alexis Corbière
•    Caroline Fiat (par délégation)
•    Bastien Lachaud
•    Michel Larive (par délégation)
•    Jean-Luc Mélenchon (par délégation)
•    Danièle Obono
•    Mathilde Panot
•    Loïc Prud’homme
•    Adrien Quatennens
•    Jean-Hugues Ratenon
•    Muriel Ressiguier
•    Sabine Rubin
•    François Ruffin
•    Bénédicte Taurine
Groupe de la Gauche démocrate et républicaine (16 membres)
Contre : 16
•    Huguette Bello (par délégation)
•    Moetai Brotherson (par délégation)
•    Alain Bruneel
•    Marie-George Buffet (par délégation)
•    André Chassaigne
•    Pierre Dharréville
•    Jean-Paul Dufrègne
•    Elsa Faucillon
•    Sébastien Jumel
•    Manuéla Kéclard-Mondésir (par délégation)
•    Jean-Paul Lecoq
•    Jean-Philippe Nilor (par délégation)
•    Stéphane Peu
•    Fabien Roussel (par délégation)
•    Gabriel Serville
•    Hubert Wulfranc
Non inscrits (15)
Pour : 1
•    Patrick Loiseau
Contre : 14
•    Louis Aliot
•    Delphine Batho
•    Bruno Bilde (par délégation)
•    Sébastien Chenu (par délégation)
•    Nicolas Dupont-Aignan
•    José Evrard
•    Jean Lassalle
•    Marine Le Pen
•    Marie-France Lorho (par délégation)
•    Emmanuelle Ménard
•    Sébastien Nadot
•    Matthieu Orphelin
•    Ludovic Pajot
•    Agnès Thill

* Suite au vote, certaines députés ont voulu faire une mise au point M. Frédéric Petit, Mme Sarah El Haïry ont fait savoir qu’ils avaient voulu « voter pour ». M. Jean-Louis Thiériot, M. Christophe Jerretie ont fait savoir qu’ils avaient voulu « voter contre » ; M. Vincent Rolland, M. Pascal Bois, Mme Nicole Dubré-Chirat, M. Xavier Paluszkiewicz ont fait savoir qu’ils avaient voulu « s’abstenir volontairement ».

26 juillet 2019

FaceApp. L’application qui se régale de vos données personnelles

L’application FaceApp a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours. Permettant de vieillir la photo d’un visage en quelques clics, elle inquiète quant à l’utilisation des données récoltées. Notre service juridique a étudié les conditions générales d’utilisation de FaceApp et ce que nous avons pu y découvrir justifie largement d’alerter la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).

 

À quoi ressemblerez-vous dans 30, 40 ou 60 ans ? C’est grâce à cet intenable suspense que l’application FaceApp doit son succès. Un succès foudroyant qui la place au 1er rang des applications en France aussi bien sur l’App Store (Apple) que sur le Google Play Store (Android).

FaceApp fait partie des centaines d’applications d’édition de photos disponibles sur smartphone. Mais c’est son filtre qui permet, via un procédé automatisé, de vieillir les visages qui a suscité l’emballement. Et le résultat est plutôt convaincant même s’il faudra attendre plusieurs décennies pour pouvoir comparer la prédiction avec la réalité.

classement faceapp
FaceApp est devenue en quelques jours l’application la plus téléchargée sur les différents stores.

 

Mais ce n’est pas son éventuelle efficacité qui pousse l’UFC-Que Choisir à saisir la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés). C’est au regard de sa conformité au Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) que le bât blesse. L’application FaceApp, à travers sa politique de confidentialité et ses conditions d’utilisation, contrevient en une multitude de points à ce règlement entré en vigueur en mai 2018 et qui impose une protection forte des données personnelles.

Concernant la politique de confidentialité

  • La société responsable du traitement des données des utilisateurs de l’application n’est pas identifiée. Le consommateur se retrouve dans la position où il doit lui-même rechercher activement l’identité du responsable de traitement. En lisant la documentation légale sur le site Internet de FaceApp, on découvre dans les faits que deux contacts sont fournis. Dans l’App Store et le Google Play Store, l’éditeur est présenté comme étant une société américaine, « FaceApp Inc ». Et dans les conditions d’utilisation, la société Russe « Wireless Lab OOO » est présentée comme le développeur de l’application ;
  • Les données des utilisateurs, en premier lieu les photos, sont transmises par l’application à de nombreuses entreprises non identifiées dont des régies publicitaires (alors que FaceApp indique qu’il ne vend pas les données) et des sociétés appartenant au même groupe, qui n’est pas non plus identifié ;
  • FaceApp ne se contente pas des photos, elle collecte aussi données de géolocalisation et données de connexion à des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter) ;
  • FaceApp se réserve le droit de communiquer des données lorsque la loi l’exige, sans mentionner laquelle. Des données peuvent ainsi être transmises pour des enquêtes gouvernementales dans des pays tiers à l’Union européenne, comme la Russie ;
  • FaceApp transmet les données personnelles des utilisateurs vers des pays extérieurs à l’Union européenne. FaceApp ne précise cependant pas d’où partent les données et pour aller dans quel pays. Les garanties légales du transfert ne sont pas indiquées, et aucune liste des pays destinataires n’est indiquée ;
  • FaceApp exclut sa responsabilité en cas de violation de données personnelles, c’est-à-dire en cas de piratage, de modification ou d’effacement non voulu des données des utilisateurs ;
  • FaceApp n’indique aucune durée de conservation des données, et ne fournit aucun moyen de la déterminer. La société indique seulement que la durée de conservation peut être « étendue »dans certains cas ;
  • FaceApp ne fait mention d’aucun des droits offerts par le RGPD (droits d’accès, de rectification ou d’effacement, d’opposition, de limitation, de portabilité).

 

Concernant les conditions d’utilisation

  • FaceApp s’octroie une licence pour utiliser les photos de ses utilisateurs comme bon lui semble, pour une durée et une zone géographique indéterminée ;
  • Les nom, localisation et photo de profil sont accessibles publiquement ;
  • FaceApp s’octroie le consentement de l’utilisateur à l’utilisation du « Contenu Utilisateurs », c’est-à-dire la photo, à des fins qui ne sont pas spécifiées. Ce consentement vaut même si le contenu inclut des données identifiantes comme la voix ou l’image, ou des données permettant une identification. FaceApp peut les utiliser « notamment à des fins commerciales » ;
  • FaceApp entend appliquer la loi américaine (Californie) et renvoie les consommateurs à renoncer à leurs droits en justice pour réaliser un arbitrage à Santa Clara en cas de litige.

 

ATTENTION AVEC LES PHOTOS DE VOS PROCHES

FaceApp peut vieillir une photo prise directement avec la fonction selfie de l’application. Mais l’utilisateur peut aussi envoyer des photos présentes dans sa galerie de photos. Et donc donner à FaceApp des photos de personnes qui n’ont pas utilisé l’application. FaceApp se retrouve ainsi propriétaire de photos de personnes qui n’ont jamais donné leur accord.

ARNAQUE À LA VERSION PRO

Le filtre qui permet de vieillir des visages est gratuit sur FaceApp mais d’autres options sont payantes (3,99 €/mois ou 19,99 €/an). Des escrocs en profitent pour proposer sur le Net, et non sur les boutiques d’applications officielles, des versions « Pro » moins chères. En croyant faire une bonne affaire, les utilisateurs téléchargent des programmes d’abonnement payants ou des logiciels malveillants selon Eset, une entreprise de sécurité informatique éditrice d’antivirus.

24 juillet 2019

Location entre particuliers. Attention aux arnaques sur Abritel

Des offres frauduleuses circulent sur le site de location entre particuliers Abritel. Les victimes, pensant réserver une superbe villa pour leurs vacances, versent de l’argent à des escrocs, qui disparaissent avec la somme payée. Et les vacanciers se retrouvent sans recours.

 

Les escrocs surfent sur les émotions des gens : peurgains rapides, opportunité miraculeuse à saisir… Tous les arguments sont bons pour tendre des pièges aux internautes. Cette fois, des villas de rêve à louer font office d’appât, et la plateforme de location entre particuliers Abritel sert d’interface. Les victimes sont nombreuses, en attestent les multiples témoignages postés sur le forum de Que Choisir depuis le début de l’année.

Le procédé est identique à chaque fois. Un internaute recherche une villa où passer ses vacances. Il trouve une annonce alléchante, qui correspond à ses attentes : une superbe maison bien située, avec toutes commodités, parfaite pour un séjour en famille ou entre amis, à un prix correct. Dans cette annonce, le propriétaire indique vouloir être contacté en direct, mail personnel à l’appui. Le locataire entame alors une conversation par mail avec H.L., ou encore L.G. Convaincu par ces échanges, il valide auprès du prétendu propriétaire la réservation et reçoit un mail de confirmation, cette fois de la part de HomeAway (société anglaise détentrice de la plateforme Abritel et filiale de la société américaine Expedia Group). En confiance, le locataire fait un virement correspondant au coût de la location sur le compte étranger (Angleterre, Autriche), dont les coordonnées ont été transmises via ce même mail HomeAway. Deux jours plus tard, la supercherie éclate. Aucune trace de la réservation n’apparaît sur le site d’Abritel. Le compte sur lequel l’argent a été envoyé est fermé, l’argent s’est envolé. Depuis le début, tout est faux : texte de l’annonce, identité du vendeur, adresse e-mail HomeAway et numéro de compte bancaire d’Abritel. L’objectif des escrocs consiste à faire sortir les internautes de la plateforme tout en leur faisant croire que la transaction est contrôlée par le site de mise en relation.

annonce contact direct
Sur cette annonce publiée sur Abritel, le soi-disant propriétaire insiste pour être contacté uniquement sur son mail, sans passer par la messagerie d’Abritel. Méfiance !

 

USURPATION D’IDENTITÉ

Et si les consommateurs à la recherche d’une location se font piéger c’est parce que les images, adresses et identités utilisées appartiennent à des personnes existantes, victimes collatérales. Il est d’ailleurs possible de vérifier la véracité des informations en faisant une recherche en ligne des informations données dans l’annonce : nom, profession et ville de résidence du propriétaire, localisation de la maison (lire encadré « Location de villas en ligne : comment éviter de se faire piéger »).

 

VICTIMES SANS RECOURS

Depuis mai dernier, 28 victimes se sont regroupées, en vue de se soutenir dans leurs démarches. Chacune d’entre elles a perdu entre 2 800 € et 8 400 €, le montant global de pertes s’élevant à 114 000 €. Le nombre total de personnes abusées est plus élevé, et certains consommateurs ont perdu plus de 10 000 €. Aucune n’a aujourd’hui pu se faire rembourser. La page Facebook « Stop aux arnaques Abritel, HomeAway », ouverte en 2015, compte elle aussi nombre de témoignages de consommateurs abusés par cette arnaque. Le service clientèle d’Abritel se dégage de toute responsabilité, indiquant que la transaction ne s’est pas faite via leur service de paiement. Les courriers recommandés envoyés à Abritel par les victimes restent aujourd’hui lettre morte. Certains ont déposé plainte au commissariat, mais cela ne vise qu’à inquiéter les escrocs. Les banques quant à elles ne remboursent pas ces virements. Parallèlement, des personnes dont l’identité a été usurpée ont porté plainte : leur demande a été classée sans suite.

Dans ses conditions générales d’utilisation (CGU), Abritel indique ne faire figure que d’interface : « HomeAway ne sera aucunement partie au contrat de location […]. Nous n’approuvons, ne soutenons ni ne garantissons d’aucune manière l’authenticité, l’exactitude ou la fiabilité des informations contenues dans les annonces du site […]. »

 

DES ANNONCES FRAUDULEUSES TOUJOURS EN LIGNE

Mais ces mêmes CGU précisent aussi que « HomeAway retirera un contenu ou en rendra l’accès impossible s’il vient à avoir connaissance de son caractère illicite, notamment si ce caractère illicite lui est notifié », en accord avec avec la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN). Or les victimes indiquent, photos à l’appui, que les annonces frauduleuses dont ils ont fait les frais apparaissaient toujours, plusieurs jours, voire plusieurs mois, après signalement auprès d’Abritel. « Le directeur de la clientèle m’a dit que l’annonce dont j’ai été victime avait été supprimée le 24 février. Or je l’ai vue en mars et en avril. Il y a une faille dans leur système. J’estime qu’ils doivent nous rembourser ! », s’insurge l’une des 28 victimes du groupe. Et de pointer également le peu de vérifications de la part de la plateforme lorsqu’un propriétaire met son bien en location.

VOUS ÊTES VICTIMES D’UNE ANNONCE FRAUDULEUSE SUR ABRITEL

Si vous avez perdu de l’argent en pensant réserver une location de villa pour les vacances sur Abritel, regroupez le plus de preuves possibles : échanges de mails, annonce, photos… Si vous avez la preuve que l’annonce était toujours publiée sur la plateforme après signalement, envoyez un courrier recommandé à Abritel pour démontrer sa carence fautive et qu’ils reconnaissent leur responsabilité. Vous pourrez ainsi éventuellement vous faire rembourser. Si vous ne recevez aucune réponse, vous pouvez vous adresser à une association locale de l’UFC-Que Choisir, qui vous épaulera dans vos démarches. Si ces dernières n’aboutissent pas, la prochaine étape vise à porter l’affaire en justice.

Parallèlement, vous pouvez porter plainte. Le procureur pourra regrouper les plaintes. Plus elles sont nombreuses, plus l’ouverture d’une enquête est possible. Elle visera à arrêter les escrocs et non pas à se retourner contre Abritel.

LOCATION DE VILLAS EN LIGNE : COMMENT ÉVITER DE SE FAIRE PIÉGER

Dans les annonces frauduleuses, tout est faux mais tiré d’informations réelles : les noms, l’adresse, les photos, parfois même le texte de présentation, sont usurpés. Pas facile de savoir que l’on a affaire à des personnes malveillantes tant la présentation est crédible.

Copiez/collez le texte de l’annonce dans un moteur de recherche : s’il ressort dans plusieurs sites, pour différentes demeures, ce contenu est probablement frauduleux. Vous pouvez utiliser le même procédé pour les photos présentées. N’hésitez pas non plus à rechercher d’éventuelles arnaques passées en vous aidant des noms ou adresses utilisées.

Passez par le service de paiement d’Abritel et n’envoyez pas d’argent sur un compte bancaire à l’étranger. Cet aspect doit vous alerter, même si les informations sont crédibles.

Enfin, méfiez-vous de toute bonne affaire : un prix bas pour une villa de rêve idéalement située n’existe pas, ni sur ce type de plateforme ni ailleurs. Retrouvez tous nos conseils pour une location sereine.

Exemple d’un mail de confirmation de réservation, qui reprend la charte graphique d’Abritel, envoyé par un escroc

Faux mail confirmation
24 juillet 2019

Préservation de la ressource aquatique. Un Ministre sans retenue sur les retenues !

Ah, avec la canicule et la sécheresse qui s’abattent sur le pays…  il n’y a pas que les vestes qui tombent… les masques aussi !

 

Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre le Ministre de l’Agriculture déclamer lors d’une interview un véritable  plaidoyer en faveur des « bassines », ces retenues d’eau artificielles, payées chèrement par les contribuables/consommateurs et trop souvent creusées pour permettre à quelques agriculteurs irrigants  de continuer au cœur de l’été d’arroser abondamment les cultures les plus gourmandes en eau…

Si les Assises de l’Eau, dont on a pu craindre qu’elles n’aient été organisées qu’aux seules fins de cautionner les bassines pour répondre à la demande de certains lobbys agricoles, se sont conclues sans que celles-ci ne soient sacralisées, bien au contraire dès lors que tout projet doit respecter des instructions ministérielles, il faut croire que le Ministre de l’Agriculture n’a pas lu les mêmes conclusions….

En effet, Didier Guillaume a affirmé à la radio avoir « obtenu lors des dernières assises de l’eau le fait que nous puissions à nouveau construire des retenues d’eau  (…) On ne peut regarder l’eau tomber pendant six mois et la chercher les six autres mois de l’année, donc les six mois où l’hiver l’eau tombe, il faut la collecter, il faut la stocker pour pouvoir après faire de l’irrigation. ».

Faut-il rappeler au Ministre de l’Agriculture que ces retenues d’eau entraînent inévitablement une baisse des quantités d’eau pour l’aval, ont des impacts sur la biodiversité et, surtout, sont financées avant tout par les consommateurs particuliers et non les quelques agriculteurs bénéficiaires ?

Faut-il également lui rappeler que si leur autorisation n’est pas rigoureusement encadrée et limitée ces bassines entretiennent alors un cercle vicieux où, faute de limiter les cultures nécessitant le plus d’eau, telles que le maïs irrigué qui a explosé en France ces dernières décennies, on aggrave la  fuite en avant consistant à utiliser plus d’eau que le milieu naturel n’en procure ! De même, présentées comme la panacée, les bassines ne sont pas non plus une source inépuisable surtout que le réchauffement climatique n’est pas qu’estival…

En matière de retenues, je ne peux donc qu’inviter le Ministre de l’Agriculture à en faire preuve de davantage !

24 juillet 2019

Ma French Bank de la Banque postale. Une néobanque assez similaire à ses concurrentes

Il est désormais possible d’ouvrir un compte bancaire auprès de Ma French Bank, nouvelle banque 100 % mobile de la Banque postale qui vise particulièrement un public jeune. Passage en revue de ses avantages et points faibles.

 

Petite dernière sur le marché des banques mobiles et autres néobanques, Ma French Bank présente de grandes similitudes avec Orange Bank ou C-Zam (groupe Carrefour). Comme ces dernières, elle propose l’ensemble des services de paiement à des prix compétitifs, mais elle veut aussi offrir à terme des possibilités de crédit et d’épargne. Cette dernière offre reste cependant encore limitée aujourd’hui.

OUVERTURE IMMÉDIATE SANS CONDITIONS DE REVENUS

Le grand avantage de Ma French Bank repose dans la simplicité d’ouverture du compte (à l’instar des comptes Nickel ou C-Zam). Il suffit de présenter une pièce d’identité en bureau de Poste pour repartir avec sa carte bancaire Visa international (sans autorisation de découvert). L’opération est aussi possible en ligne (il est dans ce cas demandé de scanner deux pièces d’identité). La carte est alors envoyée sous 72 h maximum. L’accès au compte est possible sans aucune condition de ressources (contrairement aux banques en ligne historiques, comme Fortuneo, Boursorama ou BforBank). Il faudra seulement effectuer un premier virement de 50 € pour activer la souscription. Se présentant comme « 100 % mobile » comme ses concurrentes, Ma French Bank permet de réaliser gratuitement des paiements mobiles, des virements et prélèvements par Internet ou SMS.  Elle ne donne en revanche pas la possibilité de posséder un chéquier, ni de déposer des chèques et espèces.

ZÉRO FRAIS DE RETRAIT OU DE PAIEMENT

Si posséder un compte à Ma French Bank n’est pas totalement gratuit (contrairement à Orange Bank ou N26 par exemple), le coût de fonctionnement reste relativement modeste : 2 € par mois de frais de tenue de compte. Avantage par rapport à d’autres néobanques : tous les retraits et paiements par carte sont gratuits, en France, mais aussi à l’étranger. Avec Nickel par exemple, il faut compter 1 € par retrait au distributeur. L’ensemble des retraits d’espèce au distributeur (y compris ceux des autres réseaux bancaires) sont notamment exempts de frais, quel que soit le nombre d’opérations réalisées dans le mois. Pas de mauvaise surprise donc de ce côté-là. À l’étranger, il faudra seulement compter (mais comme pour toutes les autres cartes) avec l’application d’un taux de change. À noter, une nouvelle option qui peut intéresser les parents, amis, colocataires, etc. : « We partage ». Cette fonctionnalité permet de suivre et de répartir rapidement des dépenses entre proches.

visuel french bank
Sur son site Internet, Ma French Bank met en avant la gratuité des retraits et paiements à l’étranger.

CRÉDIT À SUIVRE

Comme Orange Bank, Ma French Bank entend également, en plus des moyens de paiement, proposer des produits d’épargne et de crédit. Cela reste cependant encore assez virtuel. En effet, Ma French Bank ne permet pas (contrairement à Orange Bank) d’ouvrir un livret rémunéré. Seule option aujourd’hui : « Ma Tirelire ». Avec cette fonction, le client choisit un système d’arrondi, permettant de placer le surplus de côté et de constituer ainsi une petite épargne (non rémunérée semble-t-il). Côté crédit, on devrait pouvoir, dans le futur, souscrire des crédits à la consommation (et peut-être immobiliers) auprès de Ma French Bank. Pour l’instant, il est seulement possible de demander l’ouverture d’une ligne de crédit renouvelable « Mon extra-prêt ». Elle n’est accordée qu’après étude de dossier et ne présente aucune originalité particulière.

COMPAREZ !

Grâce à notre comparateur de banques en ligne, trouvez en quelques clics la banque la moins chère qui correspond à vos besoins et à votre profil.

24 juillet 2019

Nutri-Score. Un fort impact sur la santé

Utile ou pas le logo nutritionnel ? Une étude apporte un élément de réponse, en chiffrant son impact sur la santé. Le Nutri-Score permettrait d’éviter jusqu’à 8 732 morts par maladies chroniques par an, en incitant les consommateurs à acheter les produits les plus équilibrés parmi l’offre proposée en rayon.

 

Environ 3,4 % de décès par maladies chroniques, soit entre 6 636 et 8 732 morts par an (1) pourraient être évités si le Nutri-Score était apposé sur les emballages des aliments. C’est ce que montre une simulation de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren, associant l’Inserm, l’Inra, la Cnam et l’Université Paris 13), publiée dans l’International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity le 9 juillet 2019.

Les autres logos testés sont également « associés à une diminution de la mortalité avec des effets de moindre ampleur », précise un communiqué de l’Eren, avec 2,8 % pour le logo Health Star Rating System, 1,9 % pour le Reference Intake, 1,6 % pour le Multiple Traffic Lights et 1,1 % pour le Sens. Conclusion, l’affichage nutritionnel contribuerait bel et bien à améliorer la qualité nutritionnelle de l’alimentation, réduisant ainsi les pathologies liées à la malbouffe.

Autre bon point pour le Nutri-Score, il est le seul des cinq affichages qui permettrait d’éviter des décès chez les consommateurs les moins réceptifs aux logos. « Le Nutri-Score, avec son format graphique simple serait le logo le plus efficace pour réduire la mortalité par maladies chroniques liées à la nutrition, et en particulier les maladies cardiovasculaires et les cancers », se félicite l’Eren, à l’origine de ce logo.

DIMINUTION DES QUANTITÉS TOTALES D’ÉNERGIE ET D’ACIDES GRAS SATURÉS

Cette simulation s’appuie sur une étude menée dans un magasin expérimental, où 691 consommateurs ont effectué deux séries d’achats, une première session sans logo nutritionnel, suivie d’une nouvelle session où l’un des cinq logos était apposé sur tous les produits. La qualité nutritionnelle (en calories, lipides, acides gras saturés, sucres, fibres, sel, fruits et légumes) de leurs deux paniers d’achat a été calculée. Les contenus ont vu leurs quantités totales d’énergie, d’acides gras saturés se réduire, en parallèle à une augmentation des fibres. Cette différence a ensuite été extrapolée aux pratiques alimentaires de la cohorte NutriNet-Santé.

Ce bénéfice santé du Nutri-Score sera d’autant plus important que le logo sera connu et affiché sur l’ensemble de l’offre de produits alimentaires. C’est pour cela que l’UFC-Que Choisir a lancé, avec six autres associations de consommateurs européennes, une Initiative citoyenne européenne intitulée « Pro-Nutri-Score », qui demande à la Commission européenne de rendre ce logo obligatoire dans toute l’UE.

(1) Dans le cadre de la structure de population utilisée (données de l’Insee de 2014).

23 juillet 2019

Prix de l’électricité. Ne pas faire disjoncter les prix sur le court terme oui ? Mais après !

Après la hausse de 6% intervenue le 1er juin, la CRE propose une nouvelle hausse de 1,23% au 1er août du tarif réglementé de l’électricité (TRVE)… Alors que la crise des gilets jaunes est née des tarifs de l’énergie, le gouvernement serait bien inspiré de régler, sur le long terme, le problème des tarifs explosifs de l’électricité, et de ne pas se cantonner à des solutions court-termistes, en ne jouant que sur l’ARENH…

 

« ARENH » me rétorquerez-vous ? Oui, afin de tenter de faire bénéficier les consommateurs d’un cadre concurrentiel, et donc de tarifs stables et généralement avantageux de l’énergie nucléaire produite en France, les concurrents d’EDF ont la capacité de lui acheter de l’électricité à un tarif fixe (42 € le mégawattheure), pour un volume global plafonné à 100 térawattheures par an. C’est ça ARENH (accès régulé à l’énergie nucléaire historique).

Mécaniquement, avec un marché de gros au cours fluctuant, parfois plus cher que l’ARENH, et une concurrence toujours accrue, les fournisseurs alternatifs à EDF y ont eu de plus en plus recours de sorte que l’année dernière la demande d’ARENH a dépassé ce plafond. Or, compte tenu de la méthode de calcul du tarif réglementé de vente de l’électricité (TRVE) adoptée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), ce recours massif au tarif de l’ARENH a eu un impact très important dans la hausse pantagruélique du TRVE (+ 5,9 %) du 1er juin. C’est dans ce contexte que le projet de loi relatif à l’énergie et au climat est actuellement débattu au Parlement, et que les discussions se concentrent autour de deux points majeurs : faut-il ou non augmenter le plafond de l’ARENH, et si oui, faut-il augmenter concomitamment son prix ? Les réponses aux deux questions ne sont pas les mêmes.

Tout d’abord, concernant le plafond (quantité disponible à la vente) de l’ARENH : l’augmenter est éminemment souhaitable car cela permettrait d’alléger la facture d’électricité de l’ensemble des consommateurs, tout du moins au regard de la méthodologie de fixation actuelle du TRVE.

Ensuite, et en revanche, je m’étonne que l’on puisse considérer, comme le gouvernement ou encore le Sénat, que l’augmentation du plafond doive avoir pour corolaire celle de son prix puisqu’il est censé correspondre, en grande partie, au coût de production. Rien dans sa définition ne concourt à ce qu’il soit en lien avec le plafond d’approvisionnement des concurrents d’EDF. Si on souhaite faire évoluer le tarif de l’ARENH, pourquoi pas ? Mais cela doit répondre à des critères objectifs et démontrés, qui pourraient d’ailleurs aboutir à… la baisse du prix. Je n’oublie pas en effet qu’il a été fixé originellement, et de manière purement arbitraire, à un tarif supérieur à celui recommandé par une commission spécialisée. Au bénéfice d’EDF donc !

Enfin, il m’est difficile d’occulter qu’en l’état, le projet de loi est loin de répondre à l’ensemble de la problématique du mode de calcul du TRVE et de l’organisation d’un marché concurrentiel au bénéfice des consommateurs. J’attends donc du gouvernement qu’il ne considère pas le projet de loi actuel, et la seule thématique de l’ARENH, comme étant l’alpha et l’oméga de la « réforme » du marché de l’électricité, mais bel et bien qu’il mobilise un prochain texte législatif pour proposer des mesures propres à permettre aux consommateurs de bénéficier de manière structurelle des tarifs les plus attractifs possibles pour l’électricité, bien de première nécessité dont la consommation est en grande partie contrainte. En effet, il faut rappeler que la fin de l’ARENH est programmée pour 2025… Comment le marché sera-t-il organisé ensuite ?

Toutes les pistes pourraient être explorées, du statu quo à la réforme la plus profonde comme le fait de scinder de manière formelle les activités de production et de distribution d’EDF. L’UFC-Que Choisir entend contribuer à la réflexion.

Ces perspectives à moyen/long terme n’occultant pas les réalités du présent et des factures explosives, en guise de conclusion je ne peux que rappeler aux consommateurs qu’ils peuvent se regrouper grâce à la campagne d’enchères inversées « Energie moins chère ensemble » lancée par l’UFC-Que Choisir pour constituer une force de marché permettant d’obtenir (aussi bien sur l’électricité que le gaz) un tarif attractif, avec une sécurité juridique renforcée grâce à l’intervention de notre association (à travers des conditions contractuelles sûres et protectrices, et l’accompagnement des souscripteurs par la Fédération en cas d’éventuelles réclamations).

22 juillet 2019