Au 1er janvier 2019, c’est «Zéro phyto» au jardin
L’usage immodéré des produits de traitements phytosanitaires depuis plusieurs dizaines d’années a largement contribué à la pollution du milieu naturel, de l’eau, des sols, de l’air et en bout de chaine à celle de notre alimentation. Le Grenelle de l’environnement, les conférences environnementales, les Etats généraux de l’alimentation, nos publications UFC-Que Choisir ont alerté les consommateurs sur leur nocivité et sur l’injustice faite au consommateur qui doit payer directement la facture de la dépollution curative, les coûts cachés de l’achat d’eau en bouteille et les dommages santé.
Quelques mesures réglementaires préventives d’évitement ou d’usage de produits alternatifs et un comportement plus vertueux de consommation responsable montrent toutefois que l’on peut s’engager dans une voie de transition écologique pour s’en passer, d’appliquer aussi le «Zéro phyto» au jardin.
«Zéro phyto», autrement dit plus aucun pesticide utilisé.
Après «Zéro phyto» dans nos communes depuis 2017 …
En application de la Loi Labbé du 6 février 2014, l’usage des produits phytosanitaires est interdit dans tous les espaces verts, jardins publics et parcs depuis le 1er janvier 2017. La Loi interdisait également la vente en libre-service de ces pesticides en jardinerie.
Les médias affichent les bons résultats obtenus dans les communes depuis qu’il est désormais interdit d’utiliser des pesticides dans les espaces verts et sur la voirie communale. Alterre Bourgogne Franche-Comté accompagnant la mise en œuvre des politiques de réduction des produits phytopharmaceutiques dans les jardins, espaces végétalisés et infrastructures (JEVI), ayant créé le réseau « JEVIs » sans phyto, a publié en juillet 2018, son «Repères» n°75 «Espaces verts : Tous en route vers le zéro phyto !», téléchargeable à l’adresse :
… bientôt le «Zéro phyto» dans nos jardins
Des communes et des jardiniers qui n’utilisent plus un seul gramme de pesticides font des merveilles. Il est grand temps de les imiter, d’autant que la réglementation se durcit.
Depuis 2017, la Loi interdisant de vendre des produits phytos en libre-service, les conseils d’un vendeur vers des alternatives étaient encouragés. Prochaine étape, la vente de produits phytosanitaires de synthèse au grand public sera totalement interdite dès 2019.
La réglementation (art L.253-7 du Code rural) précise que la détention pour l’usage non professionnel est concernée, c’est à dire l’utilisation dans les jardins, sur les balcons, les terrasses par des particuliers. Cette interdiction ne concerne pas les produits de biocontrôle (protection biologique intégrée), les produits à faible risque (les PNPP, dont les purins) et les produits de traitements autorisés en agriculture biologique.
L’association «Jardinot» conseille de ne pas chercher à se procurer des produits interdits, à l’étranger ou sur internet, car la détention est pénalement répréhensible comme l’utilisation : infraction pénale punie de 6 mois d’emprisonnement et d’une forte amende.
Nous vous invitons à déposer vos stocks en jardinerie ou en déchetterie mais en aucun cas avec vos ordures ménagères ou dans les égoûts.
Pour vous aider à pratiquer le «zéro-phyto», le jardinage au naturel
Suivez les 10 gestes pour cultiver son potager sans pesticides (UFC-Que Choisir novembre 2015)
Consultez les conseils des associations partenaires spécialisées et des services publics :
http://jardins-dijon.forumgratuit.org/forum
http://jardinot.org/nos-fiches-jardinons-nature/
http://www.bourgogne.chambagri.fr/bsv-a-telecharger/bsv-parcs-jardins.html
https://www.jardiner-autrement.fr/categorie/vers-le-zero-pesticide/
Suivez nos conseils préventifs sans produits chimiques de synthèse, en lisant le guide de 432 pages publié par la fédération UFC-Que-Choisir, que l’on peut commander via l’association locale ou en ligne :
https://kiosque.quechoisir.org/livre/5-guide-pratique-du-jardinage-au-naturel/
Rendez-vous au Printemps des Consommateurs 2019 dès le 15 mars, sur le thème de la consommation au naturel et la consommation responsable, qui s’intéresse en effet aux manières de consommer de façon respectueuse de l’environnement, utile pour la société, intéressante au niveau économique, bonne pour la santé et l’économie locale.