UFC-Que Choisir de la Nièvre

Vacances de la Toussaint

NOUS VOUS INFORMONS QUE

NOS BUREAUX SERONT FERMES

du 31 octobre au 4 novembre 2018.

Merci de votre compréhension.

30 octobre 2018

Affaire SFAM – Les vendeurs témoignent

Après nos révélations sur les dessous de l’assurance pour produits multimédias de la SFAM, plusieurs vendeurs de la Fnac et d’autres distributeurs nous ont contactés pour appuyer nos propos… et compléter notre information. Édifiant.

Dépités, démotivés. Les vendeurs d’assurances SFAM ont le blues et ils nous l’ont fait savoir. Après la parution de notre enquête « La SFAM n’assure pas tant que ça » et l’annonce de notre dépôt de plainte contre l’assureur multimédia et son principal distributeur la Fnac, plusieurs d’entre eux nous ont contactés. Tous s’accordent pour dénoncer la pression qu’ils subissent au quotidien. « Chaque matin, on fait le point sur nos ventes de la veille avec nos chefs de rayon, et des tableaux reprenant les performances de chacun sont diffusés », assure une vendeuse. « On a les managers toute la journée sur notre dos pour nous pousser à vendre du SFAM », abonde un autre. Une pression qui, selon eux, s’exerce à tous les niveaux de la hiérarchie et dont ils déplorent les excès. À l’image de ce vendeur Fnac qui, après plusieurs années de bons et loyaux services, a fini par démissionner : « J’avais beau être l’un des meilleurs vendeurs du magasin, mes chefs m’en demandaient toujours plus. »

 

5,50 € dans la poche

À cette pression s’ajoutent des salaires faibles et un système de primes alléchant. Plusieurs salariés nous ont confirmé toucher 5,50 € brut sur chaque contrat SFAM souscrit et non résilié dans les 30 jours. Un montant non négligeable, surtout quand on le compare aux autres commissions appliquées : 1 € pour l’installation d’Office 365 sur un ordinateur, 2 € pour un antivirus, etc. De quoi pousser certains vendeurs à faire du zèle, quitte à parfois dépasser les limites. « Je connais des collègues qui n’hésitent pas à faire souscrire deux contrats aux clients qui comprennent mal le français, qui font signer des mineurs alors que c’est interdit ou qui, pour les inciter à prendre l’assurance, leur racontent l’histoire inventée d’un client qui a fait tomber son téléviseur en l’installant. » De tels agissements se font généralement avec l’assentiment du chef de rayon, si ce n’est à sa demande. Ainsi, un vendeur nous assure avoir reçu pour consigne de sa hiérarchie de ne jamais parler d’« assurance » mais de « protection intégrale offerte ». Quant à un autre, qui travaille pour un magasin Géant Casino, il nous a carrément transmis la copie d’un document interne destiné aux équipes de vente dans lequel il leur est demandé de « ne pas se poser de question » et de dire aux consommateurs que l’assurance SFAM est « offerte ». Le même document conseille par ailleurs de ne jamais parler du montant réel des prélèvements (22,98 €/mois), mais d’évoquer plutôt un coût de 1,14 €/mois qui tient compte de diverses remises et de la valeur d’une tablette de secours prêtée en cas de sinistre.

 

Une formation très orientée

Les vendeurs sont, enfin, nombreux à dénoncer la formation interne. « La moitié de la journée de formation que j’ai suivie à mon arrivée a été consacrée à la manière de vendre les services annexes (assurances, extensions de garantie, antivirus, etc.), se souvient le salarié d’une Fnac. Pour les contrats SFAM, j’ai même rencontré un commercial de la société qui m’a notamment dit de n’évoquer devant les clients que le mois d’assurance et les 30 € offerts, puis de renvoyer vers le service client de la SFAM qui, selon lui, était formé pour garder les clients. » Si certains ont bien tenté d’en savoir un peu plus, ils se sont à chaque fois cassé les dents. « Quand je demandais des précisions, on me disait que je n’avais pas à connaître toutes les clauses du contrat », révèle un vendeur.

Pression démesurée, formation orientée, commission élevée… il n’est pas étonnant, dans de telles conditions, que des vendeurs « poussent à la souscription » de contrats SFAM, quitte à passer sous silence certaines clauses. « On n’a pas le choix si on veut garder notre emploi », témoigne encore l’un d’eux.

24 octobre 2018

Additifs alimentaires : 87 molécules à éviter

Face aux inquiétudes qui apparaissent à propos de la consommation régulière d’aliments industriels ultra-transformés, l’UFC-Que Choisir met aujourd’hui à la disposition des consommateurs une base de données qui donne pour les 300 additifs autorisés dans les produits alimentaires, une appréciation indépendante de leur dangerosité basée sur une bibliographie intégrant les études scientifiques les plus récentes. Au vu des résultats préoccupants, l’Association appelle les autorités européennes à revoir d’urgence la réglementation, notamment en bannissant les molécules à risque.

Alors qu’au niveau européen, l’évaluation officielle des additifs s’enlise faute de moyens humains, financiers et analytiques, l’UFC-Que Choisir a passé en revue les études publiées par les instances scientifiques reconnues : l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments (AESA), l’Organisation Mondiale de la Santé1, ainsi que le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Sur cette base, l’Association a défini une grille d’appréciation des additifs alimentaires autorisés : des plus acceptables à ceux qu’il faudrait éviter.

•    Un quart des additifs à risque : sur les plus de 300 additifs autorisés, nos travaux montrent que 87 d’entre eux sont à éviter ou peu recommandables, soit plus du quart. Parmi ceux-ci on peut citer les nitrates et nitrites (E249, E250, E251, E252), ces conservateurs très présents dans les charcuteries, qui sont associés à un risque accru de cancer du côlon. Les caramels élaborés au moyen d’ammoniaque ou de sulfite d’ammonium (E150c, E150d), utilisés par l’industrie agro-alimentaire dans une grande variété d’aliments, peuvent contenir des substances immunotoxiques à forte dose et suspectées d’être cancérigènes. Quant aux colorants azoïques (E102, E104, E110, E122, E124, E129), souvent présents dans les confiseries, ils pourraient contribuer à l’hyperactivité chez l’enfant.

t1 additifs

•    Une présence massive, y compris dans les produits de grandes marques : l’exposition quotidienne pendant des années à ces molécules accroît encore les risques. Or ils sont massivement utilisés dans les produits alimentaires industriels, y compris ceux de grandes marques. Par exemple, sur les 7 conservateurs trouvés dans les bonbons Jelly Belly, pas moins de 4 sont à éviter. Les nouilles « Yum-Yum saveur poulet grillé », comptent 14 additifs dans leur formule, dont 2 sont à éviter et 5 sont peu recommandables. Quant aux 14 additifs dénombrés dans les chewing-gums « Airwaves chloro-menthol », un est à éviter et 3 sont peu recommandables.

t2 additifs

•    Procédure européenne : trop de laxisme. L’évaluation des additifs par les instances communautaires consiste généralement en une simple relecture d’études fournies par les fabricants d’additifs eux-mêmes. Cette procédure laxiste laisse planer un doute sur la transparence et l’exhaustivité des recherches menées par des industriels, qui ont tout intérêt à ne présenter que des travaux permettant à leurs molécules d’être acceptées. Il existe donc un besoin criant d’analyse critique et indépendante de leur innocuité.

L’UFC-Que Choisir, soucieuse d’une alimentation quotidienne dénuée de tout risque sanitaire :
–    Publie une base de données des additifs consultable gratuitement pour permettre aux consommateurs de détecter les indésirables et de les éviter ;
–    Demande aux autorités européennes de mettre en œuvre une évaluation réellement indépendante de la dangerosité des additifs, à partir d’études financées par un fonds abondé par les fabricants ;
–    Appelle le législateur à interdire les 87 additifs reconnus à risque par nos experts, sur la base d’études scientifiques.

23 octobre 2018

QuelCosmetic : nouvelle version de l’application pour faire la chasse aux ingrédients indésirables !

Substances indésirables : plus de 120 000 cosmétiques passés au crible de la nouvelle version de l’appli « QuelCosmetic ».

Sept mois après le lancement de son application gratuite « QuelCosmétic », l’UFC-Que Choisir de la Nièvre est heureuse de vous annoncer une nouvelle version encore plus pratique et adaptée à chaque profil de consommateur. Téléchargée par 800.000 consommateurs, l’application couvre déjà un large spectre des cosmétiques grâce aux très nombreux produits signalés par les utilisateurs. Elle permet aujourd’hui de détecter la présence ou l’absence de 143 substances indésirables ou allergisantes dans plus de 120.000 références de produits…

En plus des 35 substances indésirables présentes dans la première version de l’application, ont été ajoutées 83 substances colorantes allergisantes, ainsi que 25 parfums et substances allergisantes à déclaration obligatoire.

Dans son combat contre les ingrédients indésirables dans les produits cosmétiques,  l’UFC-Que Choisir lance officiellement aujourd’hui l’application smartphone gratuite « QuelCosmetic » qui permet de repérer immédiatement la présence de ces substances. Financée grâce aux dons des consommateurs, cette application se veut tout à la fois informative et participative.

•    Déjà plus de 6000 cosmétiques évalués en un coup d’œil : en scannant le code barre d’un produit ou en le recherchant par son nom, l’application informe immédiatement sur la présence ou l’absence de composés indésirables1 et leur niveau de dangerosité selon le profil : femme enceinte/bébé, enfant/adolescent ou adulte. Pour son lancement, l’application recense d’ores et déjà plus de 6000 cosmétiques relevés par les bénévoles et les équipes de l’UFC-Que Choisir.

•    Des ingrédients indésirables dans près d’un produit sur deux ! Décrypter la composition des cosmétiques est d’autant plus indispensable que, parmi les produits signalés à ce jour, près d’un sur deux (46 %) contient un ou plusieurs ingrédients indésirables tels que des perturbateurs endocriniens présents dans 55 % des maquillages, des allergènes trouvés dans 42 % des produits de soin des cheveux ou encore des substances irritantes relevées dans 72 % des dentifrices. Les cosmétiques destinés aux bébés ou aux enfants sont certes moins touchés puisque 28 % contiennent une ou plusieurs de ces substances, mais cette proportion reste encore trop élevée compte tenu de la très grande sensibilité des jeunes consommateurs. Au final, seuls les produits bio se révèlent quasiment indemnes2 !

•    Les grandes marques également concernées : Recourir à une marque connue ne constitue pas une garantie d’innocuité, ainsi 66 % des produits de soins pour cheveux déjà recensés chez L’Oréal et 56 % des soins pour le corps ou le visage de Nivéa contiennent au moins un des ingrédients à éviter. Et si tous les gels douches Sanex de la base actuelle en sont exempts, 90 % de ses déodorants en revanche en contiennent3 !

•    Grâce à l’appli un meilleur choix est toujours possible : Pour répondre à l’attente des consommateurs, l’appli propose une liste positive de produits ne contenant pas ces ingrédients à éviter. Il est à noter que ceux-ci ne sont pas nécessairement les plus chers, ainsi les cosmétiques de marques de distributeurs sont souvent bien placés, tels que les produits de soins du corps et du visage chez Lidl et Auchan qui comptent à ce jour respectivement 86 % et 82 % de produits sans risques.

•    Une appli participative : Si le produit scanné n’est pas encore dans la base de données, le consommateur est invité à le signaler lui-même très simplement et a en outre la possibilité d’être prévenu rapidement par courriel du résultat de l’analyse du produit par les équipes de l’UFC-Que Choisir.
Alors que « QuelCosmetic » est véritablement une application faite par les consommateurs pour les consommateurs, l’UFC-Que Choisir les appelle à l’utiliser au quotidien pour :
– faire la chasse aux ingrédients indésirables lors de leurs achats ou chez eux dans leur salle de bain,
– être des « veilleurs de marché » en alimentant et en enrichissant la base de données de cette application participative.

Notes

1 Perturbateurs endocriniens : BHA, certains parabens, ethylhexyl methoxycinnamate, triclosan, benzophénones, siloxanes, BHT ; allergènes : MIT, MCIT, PPD, butylphenyl methylpropional ; irritants : lauryl sulfates ; ingrédient toxique pour les tout-petits : phénoxyéthanol.
2 A noter que certains produits bio utilisent des huiles essentielles qui peuvent se révéler allergisantes.
3 Proportions relevées dans le commerce et chez les particuliers entre octobre 2017 et mars 2018 sur un échantillon de 115 produits de soins de corps et du visage Nivéa (hors gels douches et savons), de 97 produits de soins pour cheveux L’Oréal, de 30 déodorants et 36 gels douches et savons Sanex, de 21 produits de soin du corps et du visage Lidl, de 18 produits de soins de corps et du visage Auchan.
23 octobre 2018

Coût de détention des véhicules : gare aux idées reçues !

Alors que le Mondial de l’automobile bat son plein et que les négociations au niveau européen sur les normes d’émission des véhicules à l’horizon 2030 sont toujours en cours, l’UFC-Que Choisir rend publique une étude comparative très instructive1 sur les coûts globaux de détention des véhicules qui révèle l’intérêt économique des véhicules électriques et hybrides rechargeables. Au regard du défi environnemental et de l’enjeu consumériste, l’association appelle donc le gouvernement à imposer aux constructeurs une information sur le coût global des véhicules et à soutenir un objectif ambitieux de diminution des émissions de CO2 au niveau européen, pour faire émerger une réelle offre alternative aux véhicules essence et diesel.

Faute d’information suffisante, les prix d’achat et de carburant restent les principaux critères qui orientent le choix des consommateurs. Or, notre étude sur le coût total de propriété (CTP)2, qui intègre l’ensemble des coûts supportés par les consommateurs lors de la détention d’un véhicule (assurance, carburant, financement, d’entretien et les coûts de déprécation), montre que malgré un prix d’achat plus élevé, les véhicules électriques et hybrides rechargeables s’avèrent en réalité plus économiques que les véhicules utilisant un carburant fossile.

Véhicules électriques, une alternative enfin crédible, pour l’instant grâce au bonus

Ainsi, le coût total d’un véhicule électrique3 est plus faible que celui d’un diesel (CTP inférieur de 3 %) ou d’une essence (5 %) dès 4 ans de possession. L’électrique tire encore plus son épingle du jeu sur le marché de l’occasion, où le gain de pouvoir d’achat, par rapport au diesel, atteint 940 €/an (soit un CTP inférieur de 28 %) pour une seconde main4 et 1017 €/an (soit -37 %) pour une troisième main. Les véhicules électriques bénéficient d’un budget énergie de 188 €/an, bien inférieur à celui d’un véhicule diesel (1181 €/an) ou essence (1461 €/an) et surtout d’un bonus de 6000 €uros à l’achat, sans lequel l’électrique ne serait pas rentable (CTP supérieur de 13 % par rapport au diesel). Quant aux véhicules hybrides rechargeables, ils s’avèrent être trop coûteux en 1ère main mais cette technologie devient rentable à partir de la 2ème main. Néanmoins, selon nos estimations, grâce à la baisse des coûts de production, les véhicules électriques et hybrides rechargeables devraient rivaliser avec les voitures thermiques, même sans bonus, d’ici à 2025.

Véhicules électriques et hybrides : la santé pour les urbains et le pouvoir d’achat pour les ruraux

Si le développement des véhicules électriques en zone urbaine apparaît salutaire d’un point de vue sanitaire, d’un point de vue économique, c’est en zone rurale que la voiture électrique se distingue. Grâce à une distance moyenne parcourue plus importante, le coût de détention d’une voiture électrique de 1ère main en zone rurale est 5 % inférieur à celui d’un véhicule diesel (soit 352 €/an d’économie), alors qu’il est équivalent en zone urbaine. Le véhicule électrique apparaît dès lors comme un choix pertinent pour les consommateurs ruraux, qui sont les plus pénalisés par l’augmentation de la fiscalité environnementale et l’absence de transport collectif adapté.

Développement des véhicules hybrides et électriques : tous les feux ne sont pas au vert

Malgré la multiplication par plus de deux des infrastructures de recharge en cinq ans (187 200 bornes au premier trimestre 2018) et l’amélioration de l’autonomie des voitures, les ventes de véhicules électriques et hybrides peinent à décoller avec moins de 2 % de part de marché5. Premier frein : l’offre de véhicules plus propres est encore trop limitée, les voitures électriques et hybrides représentant seulement 1 % des véhicules proposés. Deuxième frein : une durée de vie trop courte des batteries qui peut sérieusement pénaliser la revente sur le marché de l’occasion, notamment lors de la troisième main.

Il y a effectivement urgence car l’automobile est le deuxième pollueur de France derrière l’industrie avec 16 % du total des émissions de gaz à effet de serre. Si les normes d’émissions plus contraignantes sur les véhicules et la fiscalité environnementale galopante ont participé à l’inflation des dépenses automobiles (+33 % après 2000), elles n’ont, en revanche eu que peu très d’effet sur les émissions de gaz à effet de serre du parc de voitures, qui n’ont baissé que de 5,4 %sur les deux dernières décennies. Il faut donc changer de braquet et d’orientation.

Afin de donner de véritables alternatives aux automobilistes captifs des carburants et d’atteindre les objectifs que s’est fixés la France en termes d’émissions de gaz à effet de serre, l’UFC-Que Choisir appelle donc le gouvernement à :
•    Renforcer l’information des consommateurs sur le coût d’utilisation kilométrique d’un véhicule afin que les consommateurs puissent correctement estimer et comparer le coût global de la voiture avant l’achat.
•    Mettre en place un protocole de mesures des émissions de CO2 et de consommation des voitures en condition de conduite réelle afin que les consommateurs disposent d’une information fiable qui se rapproche de leurs usages.
•    Fortement inciter les constructeurs à développer leur gamme de voitures à faibles émissions, en soutenant au niveau européen un objectif de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre dans l’automobile d’ici à 2030.

Coût de l'automobile

Notes

1 L’étude technique sur le coût de détention a été réalisée par un cabinet indépendant (Elementary Energy) et financée par la fondation European Climate Foundation (ECF).
2 La méthodologie a été élaborée par le cabinet d’étude.
3 Les données présentées sont calculées pour une berline moyenne (type Renault Mégane, Peugeot 308, etc.).
4 Dans nos simulations, la première main dure 4 ans avec une distance parcoure de 15 000 km/an ; la 2ème main est de 5 ans avec 12 000 km/an et la 3ème main est de 7 ans avec 10 000 km/an.
5 Vente de véhicules en dessous de 50 gCO2/km.
6 Chiffres de l’observatoire et des statistiques sur la période 1999 et 2017.
16 octobre 2018

Les prix des carburants à la pompe battent des records !

Le baril de pétrole est encore nettement moins cher qu’il y a six ans, mais depuis la semaine dernière, l’entrée en vigueur de nouvelles taxes a fait bondir le prix des carburants. Et cette hausse risque de se poursuivre encore… et encore.

Les automobilistes, motocyclistes et routiers vont voir leur note de carburant flamber ces derniers jours en faisant le plein. En effet, en une semaine, les prix des carburants à la pompe ont affiché une hausse spectaculaire.

Pour la première fois, le litre de gazole dépasse la barre symbolique d’1,50 €uro TTC par litre. L’instauration de nouvelles taxes visant à aligner progressivement le prix du litre de gazole sur celui de l’essence en est la première cause.

Gazole : +22,1% sur un an

Selon les chiffres officiels publiés lundi par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le litre de gazole à la pompe a bondi de 4 centimes d’€uros, soit une hausse de +2,6% en sept jours, passant à 1,522 €uro TTC par litre.

Depuis début janvier, le prix du litre de gazole a grimpé de 9,2% et sur un an (octobre 2017 à octobre 2018), la hausse est encore plus spectaculaire : +22,1%.

Le litre de SP95 a, de son côté, grimpé de 2 centimes d’€uros en une semaine, à 1,57 €uro TTC par litre, soit une augmentation de 1,4% par rapport à la semaine précédente. Depuis le début de l’année , le litre de SP95 a grimpé de 7,2%, sur un an de 15,5%.

De nouvelles hausses des taxes en 2019

Et les prix vont continuer de s’envoler. En 2019, les taxes vont à nouveau augmenter. La ministre des Transports Elisabeth Borne a annoncé une hausse supplémentaire de 7 centimes d’€uros sur le litre de gazole l’année prochaine. L’essence ne sera pas non plus épargnée puisque les taxes vont augmenter de 4 centimes.

16 octobre 2018

Campagne Energie moins chère ensemble : communiqué

Communiqué de la Fédération UFC-Que Choisir :

Vous êtes nombreux à nous interroger sur le lancement ou non d’une campagne « Énergie moins chère ensemble » cette année.
Cette opération que l’UFC-Que Choisir lancée pour la première fois en 2013 sur le marché du gaz n’est pas une campagne annuelle, mais dépend du contexte des marchés de l’énergie.

Notre objectif étant de dynamiser les marchés de l’énergie en faisant jouer la concurrence au service des consommateurs, pour leur offrir des tarifs attractifs et une sécurité juridique, il faut s’assurer que toutes les conditions sont réunies avant de se lancer.
Or, depuis plusieurs mois maintenant, les prix de marché de gros repartent fortement à la hausse (ceux de l’électricité sont aujourd’hui deux fois plus élevés que ceux de l’an dernier) et ceci empêche d’obtenir des tarifs très attractifs. De plus, l’essentiel des souscripteurs de la dernière campagne « Énergie moins chère ensemble » avait opté pour les offres gaz et électricité classiques à prix fixes 2 ans pour plus de prévisibilité, le prix étant garanti jusqu’à la fin de l’année 2019.
S’agissant des 25 000 souscripteurs à l’offre soutien aux petits producteurs de renouvelables, à prix fixe un an, dont l’échéance est fin octobre, ils recevront une nouvelle offre tarifaire, un mois avant cette date, étant entendu que, conformément au cahier des charges de la campagne Énergie moins chère ensemble, elle devra être au moins aussi attractive que la meilleure offre de marché d’Ekwateur.

L’UFC-Que Choisir met d’ailleurs toujours à disposition des consommateurs son comparateur indépendant et gratuit des offres énergie.
N’hésitez pas à l’utiliser pour connaître l’offre la plus attractive au vu de votre profil de consommation.

S’il n’y aura pas de campagne Énergie moins chère ensemble en 2018, il n’est pas à exclure qu’il y en ait une l’an prochain en fonction du contexte. Nous ne manquerons pas de communiquer sur le lancement de celle-ci sur l’ensemble de nos supports de communication, et notamment sur ce forum.
Merci encore de votre intérêt pour cette campagne.

9 octobre 2018

Compteur Linky : Alerte pour les ménages précaires

A un mois de la trêve hivernale et à trois mois de l’échéance quant à l’obligation d’information sur la consommation en temps réel pour les ménages bénéficiant du chèque énergie, l’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme et interpelle le Ministre de la transition écologique et solidaire, sur la situation des ménages précaires disposant d’un compteur Linky.

Afficheur déporté pour une information sur la consommation en temps réel : une véritable arlésienne

Alors que l’UFC-Que Choisir a toujours promu un afficheur déporté permettant à tous les consommateurs d’avoir une information sur leur niveau de consommation électrique en temps réel dans leur lieu de vie, le législateur, dans la loi Transition énergétique pour la croissance verte de 2015, l’a confiné aux seuls ménages précaires au 1er janvier 2018. Déjà reculé d’un an, ce dispositif, reconnu utile par le médiateur national de l’énergie, la Cour des comptes, l’Agence de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et par François de Rugy lui-même, risque, au vu de l’inaction de l’administration à trois mois de l’échéance, d’être de nouveau reporté, voire purement et simplement enterré en catimini. En effet, l’arrêté indispensable pour couvrir les coûts des fournisseurs distribuant l’afficheur déporté n’a toujours pas été publié par le ministère, et à ce jour nous n’avons aucun calendrier.

Avec le Linky, un risque accru de coupures pour impayés

Dorénavant, le compteur Linky permet au distributeur d’électricité (Enedis) de limiter la puissance ou de couper l’électricité à distance. Pour éviter les dérives, la Commission de régulation de l’énergie a fixé un cadre qui oblige Enedis, suite à une demande d’un fournisseur, à se déplacer sur site avant toute coupure pour impayés. Malheureusement, Enedis n’a pas une obligation de résultat et n’est donc pas tenu de rencontrer le consommateur, ni même de laisser systématiquement un avis de passage en cas d’absence. Pire, alors qu’avec les anciens compteurs la réduction de puissance, qui limite fortement les usages, nécessitait le déplacement d’un agent d’Enedis, avec le Linky cette procédure se fait à distance sans information supplémentaire du gestionnaire ou du fournisseur. Il existe donc un risque réel d’augmentation des coupures d’électricité pour impayés (plus de 475 000 en 2016), sans que dans bien des cas les consommateurs n’en soient correctement avertis et puissent le cas échéant régulariser la situation.

Au vu de ces deux alertes pour les 5,6 millions de ménages souffrant de précarité énergétique, l’UFC-Que Choisir demande au Ministre de la transition énergétique et solidaire de prendre les mesures nécessaires pour :
•    Assurer le financement des afficheurs déportés afin que les fournisseurs puissent les proposer aux consommateurs précaires ;
•    Renforcer le contradictoire dans la procédure de coupure d’électricité ou de limitation de puissance, afin d’éviter des interruptions d’électricité hâtives et sans discernement.

Plus généralement, avec près de 300 000 signatures de sa pétition sur le Linky, l’association demande au nouveau Ministre, compte tenu des engagements pris par son prédécesseur, des avancées en termes d’information pour tous les consommateurs et une information sur les résultats des travaux de la Commission de régulation de l’énergie et d’Enedis sur la sur-rémunération du projet Linky.

Notes

Dans un rapport de l’Assemblée nationale du 15 mai 2014 sur l’évaluation du paquet « énergie-climat » de 2008 en France, François de Rugy déclarait sur le Linky : « …dans sa configuration actuelle, il ne donne pas au consommateur une information complète et transparente » et exposait que « … la connaissance de leur consommation en temps réel est un excellent moyen de faire évoluer les comportements des Français ».
8 octobre 2018

Essence : une nouvelle signalétique pour faire le plein

Dans un peu plus d’une semaine, lorsque vous irez remplir le réservoir de votre auto, moto ou scooter, vous risquez d’être un peu désorienté. En effet, à partir du 12 octobre prochain, la signalétique sur les carburants distribués par les pompes change. Il faudra donc rapidement s’habituer aux nouveaux symboles que l’Europe nous impose.

Il s’agit là de se mettre au diapason d’une directive européenne datant de 2014, qui vise à harmoniser l’étiquetage des carburants. L’objectif est d’aider les citoyens européens à se repérer lorsqu’ils voyagent à l’étranger. Conséquence ? Fini le « diesel » et le « sans-plomb » : les appellations des carburants à la pompe vont être modifiées. Les nouveaux intitulés s’appliqueront dans toute l’Union européenne (UE) et dans sept pays voisins (Islande, Lichtenstein, Norvège, Macédoine, Serbie, Suisse et Turquie).

Les lettres vont changer mais aussi les formes. L’essence sera représentée par un cercle, le gazole par un carré et les carburants gazeux par un losange. Le logo sera associé un chiffre indiquant la teneur en éthanol. Le sans-plomb 98 deviendra l’E5 (5 % d’éthanol) et le sans-plomb 95 deviendra l’E10 (10 % d’Éthanol).

  • Essence

L’essence sera reconnaissable grâce à un cercle entourant un « E » accompagné d’un chiffre indiquant la teneur en Ethanol (5 % pour l’E5 [l’actuel sans-plomb 98], 10 % pour l’E10 [le sans-plomb 95] et 85 % pour l’E85).

  • Diesel

Le diesel sera représenté par un carré avec à l’intérieur la lettre « B » suivie d’un chiffre indiquant la teneur en biocarburant. Le sigle « XTL » sera employé pour signaler  le diesel synthétique, non dérivé du pétrole.

  • Carburants gazeux

Les carburants gazeux seront marqués de losanges portant les mentions « H2 » pour hydrogène, « CNG » pour gaz naturel comprimé,« LPG » pour gaz de pétrole liquéfié et « LNG » pour gaz naturel liquéfié.

Maintenant il reste une interrogation : comment distinguer le 98 du 95 ? Sachant que le prix entre les deux est actuellement différent, entre autres particularités ? Nous vendra-t-on du 95 au prix du 98 ?
8 octobre 2018

Protégé : Comment créer un dossier litige avec l’opérateur Orange

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1 octobre 2018